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Le libéralisme est une idéologie (art.2)

Publié le 23 février 2009 par Mister Gdec

Le libéralisme est une idéologie (art.2)

François Ruffin dit tout haut ce que je pense tout bas (ou c’est plutôt que mon peu d’aura médiatique pourrait donner l’impression, face à lui, de susurrer), c’est dans le monde diplomatique de novembre 2008 (je viens de le découvrir grâce au portail des copains) et c’est ici :

http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/RUFFIN/16507

Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout car, par exemple, certaines voix au PS essaient de faire entendre depuis bien longtemps un point de vue différent… Ils ont représenté 25 % au dernier congrès de Reims, et n’ont pas attendu la crise, comme certain(e)s, pour dénoncer les méfaits du capitalisme triomphant et le dogme du marché libre et non faussé… mais l’essentiel y est.

Je partage ainsi pleinement par exemple le fait que le PS ait commis une erreur stratégique majeure en se désolidarisant des milieux populaires, en ne conservant pas ses fondamentaux et en se « droitisant »…  en tous les cas sur le registre économique. Et, paradoxalement, encore plus clairement alors que la spéculation commençait à laisser poindre ses méfaits et le libéralisme (ou capitalisme pour les non initiés) son vrai visage de pur mépris pour les travailleurs à travers les fonds de pension, les délocalisations sauvages et les « fonds pourris » qui ont fait les choux gras des journaux dernièrement.

Mais, comme le déplore Monsieur Ruffin  « En France, les ténors socialistes demeuraient sourds à ces sirènes d’alarme : eux confondaient « modernisme » avec « libéralisme ». Ce point précis a en effet rendu le PS inaudible dans certains milieux pourtant autrefois acquis à sa cause, dont je suis.

Est-ce le fait que, étrange coïncidence, je sois, depuis peu,  équipé d’un appareil auditif ? Aujourd’hui, je l’entends mieux…

La crise aura donc eu au moins ce mérite : redonner au PS sa couleur originelle….et une voix plus forte. A laquelle je suis à présent plus sensible.

A Sarkozy qui se targue par pure provocation de citer Jaurès, nous pouvons  donc répondre à présent que celui-ci ne niait pas le concept de rupture, mais quant à lui – légère nuance – avec le capitalisme….Et n’en dédaignait pas un autre, estimé jusqu’à peu désuet et archaïque, au point de faire passer Hamon pour un dangereux  dinosaure proto-communiste stalinien,  prêt à envoyer les royalistes au goulag :  celui de classe sociale.

Pour terminer de peur de lasser (on m’a souvent fait  le reproche dans mon entourage d’être  – trop – long !),  je ne résisterai pas au plaisir de citer ces deux auteurs qu’on ne peut guère suspecter de gauchisme primaire, évoqués dans l’article de François Ruffin :

- Lawrence Summers (ancien ministre des finances) admettait en effet il y a peu : Ce qui est bon pour l’économie mondiale et les champions du business ne l’est pas nécessairement pour les salariés »(Financial Times, 5 mai 2008.)

- Warren Buffett (première fortune mondiale) : « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter »( The New York Times, 26 novembre 2006)

Pour une gauche de combat !


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