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Quelle démographie médicale en 2030 ?

Publié le 24 février 2009 par Philauvergne @Philauvergne

Quelle sera la démographie médicale à l’horizon de 2030 ? La Direction de la recherche, des études,de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé nous propose quelques réponses.

Au 1er janvier 2007, la France comptait 208 000 médecins actifs mais ce chiffre record devrait baisser de près de près de 10 % au cours des dix prochaines années. Au-delà, l’évolution de la démographie médicale dépendra largement des décisions publiques prises aujourd’hui et de l’évolution des choix individuels des jeunes médecins.
Un scénario de référence a été réalisé supposant un maintien des choix individuels des médecins à long terme. Dans ce scénario, malgré un fort relèvement du numerus clausus jusqu’à 8 000 en 2011, le nombre de médecins en activité ne retrouverait son niveau actuel qu’en 2030. La baisse des effectifs serait moins marquée pour les généralistes que pour les spécialistes, mais les évolutions seraient très contrastées d’une spécialité à l’autre.

Avec ce scénario, on aurait un nombre de médecin par habitant inférieur à celui au chiffre d’aujourd’hui car entre temps la population française devrait croître de 10%. Durant cette période, les besoins en soins devraient augmenter avec le vieillissement de la population ce qui pourrait poser des problèmes dans certaines spécialités et dans certaines régions.

En Auvergne, quelle évolution ?

La densité médicale chuterait fortement en Corse (-35 %), en Languedoc-Roussillon (-30 %), en Ile-de-France (-26 %), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-26 %) et en Midi-Pyrénées (-22 %). Au contraire, elle croîtrait de 10 à 16 % en Poitou-Charentes, en Franche-Comté, en Basse-Normandie, en Bretagne, en Auvergne et en Lorraine.

L’Auvergne serait mieux dôtée en médecins à l’horizon de 2030 mais les praticiens se concentraient plus en zone urbaine. En effet, le nombre de médecins exerçant en zone rurale diminuerait de 25,1 %, le nombre de médecins exerçant en couronne périurbaine ou dans une commune multipolarisée de 10,5 %, et le nombre de médecins exerçant dans un pôle urbain sans CHU de 6,2 %. En revanche, le nombre de médecins exerçant dans les pôles urbains avec CHU augmenterait de 5,5 %.

Pour plus d’informations :

- Que Choisir, article sur les déserts médicaux…
- Le dossier de la DREES


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