Magazine Côté Femmes

Oser s'engager

Publié le 27 août 2007 par Victoria Hautin
Certaines personnes ont du mal à s'engager dans leur vie, notamment dans la relation amoureuse. Elles ont peur de perdre leur liberté, craignent de trop investir, comme si cela risquait de leur enlever une part essentielle d'elles-même. Pourtant, c'est en osant s'engager que l'on peut vraiment apprendre à se connaître à travers les autres. L'être humain est un être de lien. "Léo a longtemps mené une vie de joyeux célibataire. Lorsqu'il a quitté la maison parentale, à 22 ans, il était bien décidé à accumuler les conquêtes. Au début, il éprouvait beaucoup de satisfaction à plaire. Chaque regard que l'on portait sur lui accentuait sa sensation d'être devenu un adulte autonome, qui gagnait bien sa vie et ne manquait pas d'affection.
Les années ont passé et les amis de Léo ont commencé à s'installer. L'un s'est marié. L'autre a emménagé avec sa nouvelle copine. Léo regardait leur évolution d'un air supérieur. Et lorsque sa mère lui demandait s'il ne songeait pas à faire comme eux, il l'envoyait balader sans ménagement. léo se sentait bien dans son célibat et avait l'intention de le laisser durer très longtemps. Vingt ans plus tard, rien n'avait changé, hormis quelques cheveux blancs sur ses tempes et quelques rides aux coins de ses yeux noisettes.
Ses amis continuaient leur chenim : certains divorçaient ou se séparaient, puis de remariaient.. ils traversaient des périodes difficiles, souffraient, s'écroulaient puis se reconstruisaient et s'engageaient de nouveau. L'un d'eux, le premier du groupe qui s'était marié, partageait sa vie avec la même femme depuis plus de 20 ans. Cela ne l'avait pas empêché de connaître des heuts et des bas, des périodes heureuses et des moments de doute, voire de déchirement. A les observer, Léo se confortait dans l'idée qu'il avait pris la bonne décision. En refusant de s'engager, il était certain d'échapper à ces orages qui perturbaient la vie de ses amis.
ce qui léo ne mesurait pas, c'est la stérilité dans laquelle était en train de s'enferrer son existence. Personne n'avait jamais suffisamment pénétré dans son univers pour bousculer un tant soit peu ses habitudes. Personne n'avait jamais suffisamment pénétré dans son coeur pour remettre en question un tant soit peu ses certitudes. Léo se croyait heureux, il n'était qu'endormi.
Il s'en aperçut lorsqu'il rencontra lydie. Celle-ci émergeait des brumes d'une reupture, après un second mariage qui avait duré bien plus longtemps que le premier. Elle plut à Léo, Léo lui plut. Il entamèrent une relation décousue. Lorsque Lydie lui demanda de s'engager davantage dans leur histoire, il refusa, se fondant sur son désir de conserver une liberté chèrement entretenue depuis toujours. Lydie insista. Léo campa sur ses positions. Lydie décida de rompre.
Léo eut beaucoup de mal à supporter cette rupture. Pour la première fois, une personne lui manquait. Il fit, aisnsi, à 45 ans, l'expérience de l'absence. Il était écartelé entre son envie de répondre aux propositions de Lydie, et une peur panique qui s'emparait de lui dès qu'il osait y penser. Il comprit que sa chère liberté le tenait enfermé dans une prison bouclée à triple tour. une prison à l'intérieur de laquelle il était très seul.
léo décida d'entamer une démarche thérapeutique qui lui permit de comprendre où s'était nouées les fils qui le retenaient prisonnier. Peu à peu, il fait connaissance avec lui même d'une manière différente. Il découvrait sa capacité d'amour cachée sous sa désinvolture un brin cynique. Au bout de quelques mois, il pu vaincre sa peur et s'installer avec Lydie. voilà mainteant six ans que leur couple avance."
"Ce sont nos entraves qui nous barrent le chemin de l'engagement. Si nous vivions dans un état de liberté intérieure, l'idée de s'engager aux côtés d'un autre sur le chemin commun ne nous ferait pas peur. Si nous tremblons, c'est que nous ne nous croyons pas à la hauteur de la tâche. Si nous reculons, c'est que nous craignons de nous perdre dans l'amour de l'autre. Et surtout, nous avons peur de souffrir. Cette peur ancestrale, profonde, qui nous incite à nous détourner des chances de bonheur simplement parce que nous sommes effrayés par son spectre." Christiane Singer
Texte extrait de :
81 façons d'oser s'engager, de Marie Borrel

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Victoria Hautin 30 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines