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Pourquoi Laporte est-il un fils de pub ?

Publié le 28 août 2007 par Pierre Salviac

Je viens d’être interviewé par le magazine "Stratégies" qui fait une enquête veut savoir pourquoi c’est l’entraîneur qui attire les publicitaires plutôt que les joueurs de l’équipe de France.

J’ai répondu que c’est le résultat d’une politique délibérée de l’entraîneur depuis 8 ans à la tête de l’équipe de France. Lui qui est le seul entraîneur des Bleus à n’avoir jamais été international il a compris qu’il devait se faire un nom comme sélectionneur. Donc, pas de titulaires, que des joueurs de passage, c’est le meilleur moyen d’éviter l’éclosion des stars qui font de l’ombre comme Rives ou Blanco sous l’ère Fouroux par exemple.

Avec coach Bernard aucun joueur n’est assuré d’être sélectionné le lendemain. Il change de capitaine comme de chemise, un jour Pelous, l’autre Ibanez, Papé, Thion, Betsen, Elissalde, Yachvilli (et oui c’était lui le capitaine au début de la tournée 2006 en Afrique du Sud !).

Quand un joueur commence à devenir trop célèbre il le met au placard.

  Michalak coqueluches des média à la Coupe du Monde 2003 ? Aussitôt il nous annonce que l’ouvreur de l’avenir c’est Traille.

  Castaignède trop médiatique ? Il le laisse à la maison préférant ne sélectionner qu’un arrière de métier pour la Coupe du Monde 2007 ce qu’aucun sélectionneur n’aurait osé.

  Chabal imposé par les média ces derniers mois. Pas possible de ne pas le sélectionner, mais en 2ème ligne pour qu’il rentre dans le rang.

Pour coach Bernard, qui nous a sélectionné un kyrielle de joueurs étrangers depuis qu’il est aux affaire du XV de France, pas question de donner à un joueur trop de notoriété spontanée. Comme ça tout le bénéfice est pour lui. Il est le seul assuré de faire partie de l’équipe de France depuis 8 ans avec la complicité du Président Bernard qui n’a jamais accordé cette faveur à Berbizier ou Skrela.

Dans ces conditions coach Bernard est devenu incontournable pour les marques désireuses de se servir des Bleus pour faire de la pub. Et voilà comment coach Bernard a rafflé le jackpot au nez et à la barbe des joueurs qu’il sélectionne sans les assurer du lendemain.

Comme pour cette Coupe du Monde à propos de laquelle il dit qu’elle se gagnera à 30. Pas une tête qui dépasse. Ainsi, c’est lui qui engrange les contrats publicitaires en attirant la lumière vers lui.

Et comme pour faire de la pub il est meilleur que pour sélectionner les Bleus coach Bernard l’affaire.

Voila comment j’ai expliqué au magazine Stratégie le cas de l’entraineur devenu fis de pub.


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