Magazine Politique
Dans une ambiance où il suffit de s'opposer au Gouvernement pour être populaire, les Européennes s'annoncent comme un risque de réel naufrage politique.
Jacques Chirac n'était pas parvenu à changer la donne face à la crise politique du second tour de 2002.
Nicolas Sarkozy ne semble pas parvenir à changer la donne face à la crise économique née au dernier trimestre 2008.
Les facteurs du divorce avec le pouvoir d'hier frappent toujours aujourd'hui.
La crise des partis politiques est toujours là. Rien n'a été fait pour tenter de surmonter le discrédit généralisé qui éloigne d'eux bon nombre de citoyens et qui favorise un abstentionnisme à un niveau record ou des votes sanctions éloignés de solutions responsables.
L'image de " monarchie républicaine " n'a pas diminué aggravant d'autant le sentiment que les élites politiques sont totalement coupées des réalités de la vie quotidienne.
Le Parlement a continué sa " descente aux enfers ", coincé entre l'Europe et des collectivités locales toujours plus puissantes.
Tous les acteurs de la vie politique nationale semblent guidés pas tant par les solutions aux problèmes que par la prochaine échéance présidentielle qui rythme une communication de pré-campagne présidentielle permanente.
Deux autres phénomènes ont émergé depuis ces dernières années. Les relations entre pouvoir politique et pouvoir économique semblent renforcés. Les affaires font sporadiquement un retour à la une.
Le tableau général s'est donc encore noirci.
Le pouvoir politique paraît totalement décontenancé face à cette réalité qui lui échappe irrémédiablement.
Le méccano politique paraît composé de pièces détachées désormais impossibles à remettre en ordre.