Nirvana, l'art de "grunger"...

Petite expédition dans le temps, fonçons dans les années 1990, à la rencontre d'un groupe que j'aime beaucoup !

1991.
« Nevermind», le second album de Nirvana vient d'être placé dans les bacs.

Un single porte l'album sur ses épaules, c'est « Smells like teen spirits » :

 SLTS

Le succès de ce titre est tellement massif que Nirvana et son chanteur Kurt Cobain se voient propulsés en porte parole de la jeunesse de l'époque, surnommée « génération X ».

Ce terme, utilisé en sociologie, cache une catégorie constituée par les individus nés entre 1960 et 1980, une génération désabusée qui se prend de plein fouet la crise professionnelle des années 90 et la difficulté à s'installer dans la vie active et la vie tout court et qui, en réaction, rejette les institutions.*

Mais revenons à nos moutons hargneux ...

Le « grunge » devient le courant musical phare de la décennie et voit éclore des formations comme Soundgarden ou Hole mais Nirvana demeure la référence du style.

Ecœuré par la couverture médiatique exacerbée et l'opportunisme commercial qui tente de s'emparer de son groupe, Kurt Cobain sombre totalement.

Il met fin à ses jours le 5 avril 1994.

Pour finir, voici un titre qui a fait date dans les annales de « MTV Unplugged », enregistré en 1994 : « The man who sold the world », reprise du standard de David Bowie (album éponyme, 1970, avec un King David en robe sur la pochette) : ici

Version de David Bowie : là

*A l'époque, je travaillais dans un hypermarché dont le nom pourrait vous faire croire que vous faites vos emplettes en pleine campagne.
Désabusée, oui je l'étais avec mon beau bac inutile et mes jolies études sup' toutes aussi inutiles : pas d'expérience, trop de diplômes, trop jeune, pas de boulot.

Dans cet hypermarché, je confectionnais des pancartes avec des gros stylos tout au long de la journée. Nous étions plusieurs jeunes occupés à ce passionnant travail et nous écoutions Nirvana à fond pour nous changer les idées.

Génération X, qu'ils disaient...