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Qui est à l'origine de l'attentat du Caire du 22 février 2009 ?

Publié le 25 février 2009 par Sylvainrakotoarison
(dépêches)
Attentat au Caire: Les différentes hypothèses évoquées
Créé le 23.02.09 à 12h46 | Mis à jour le 23.02.09 à 12h53  | 5 commentaires
La police patrouille devant la mosquée Al-Hussein au Caire, le 23 février 2009 au lendemain d'un attentat/Cris Bouroncle AFP
ANALYSE - L'attaque meurtrière n'a toujours pas été revendiquée. 20minutes.fr fait le point sur les pistes possibles avec deux experts du terrorisme…
L'attentat, qui a fait dimanche soir une victime française et vingt-cinq blessés, n'était pas revendiqué en milieu de journée lundi. Deux hypothèses sont avancées sur les raisons de l'attaque. Mais l'enquête s'annonce longue et les chances de pouvoir démasquer les véritables responsables sont minces.
Le mode opératoire: Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, une grenade, qui a explosé vers 17h50 (heure de Paris) avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein, près de Khan al-Khalili. L'engin explosif serait de fabrication artisanale. Pour Dominique Thomas, chercheur à l'EHESS, spécialiste des mouvances islamistes, il est difficile d'identifier les auteurs d'une attaque en fonction de la méthode utilisée. «Souvent, le matériel, mais aussi la méthode employée dépendent des considérations logistiques et de l'espace dans lequel l'attentat a lieu.» Difficile donc d'en déduire qui se cache derrière l'attaque du Caire. «Les groupes qui utilisent toujours les mêmes méthodes sont plutôt des groupes d'insurgés, comme en Irak. En Egypte, ce n'est pas le cas.»
L'hypothèse liée au conflit israélo-palestinien: Lors de la récente offensive menée à Gaza par l'armée israélienne, l'Egypte a joué un rôle important dans les négociations pour trouver une issue au conflit, «mais a été taxée de passivité par certains Egyptiens», explique Louis Caprioli, ancien patron français de la lutte contre le terrorisme islamiste à la DST. Bien qu'aucune piste ne soit privilégiée pour le moment dans l'attaque perpétrée dimanche, il semblerait que le contexte international fasse pencher la balance vers cette hypothèse. «Il ne s'agit sûrement pas d'un groupe appartenant à une organisation d'ampleur comme Al-Qaida, mais d'un petit groupe qui veut protester contre l'attitude de Moubarak pendant l'offensive», ajoute l'expert, interrogé par 20minutes.fr.
L'hypothèse de la manipulation: Le régime policier du président Moubarak s'est radicalisé depuis quelques années. Ainsi, l'hypothèse d'une manipulation du gouvernement égyptien pour justifier des arrestations, des coups de filet à répétition et donc du renforcement de la répression, est évoquée. «On peut imaginer que cet attentat ait été monté par une cellule des services secrets égyptiens. Il visait clairement des touristes, c'est donc une manière de ne pas frapper directement la population égyptienne, mais de provoquer un ressentiment fort qui justifierait ensuite une répression importante», explique à 20minutes.fr Dominique Thomas, tout en soulignant que la première hypothèse paraît tout de même plus plausible. Pour Louis Caprioli, cette piste n'est pas envisageable. «Le tourisme est la première ressource économique du pays, l'impact serait beaucoup trop fort» et risquerait de coûter cher au pays.
La piste des frères musulmans: D'autres pistes pourraient mener vers l'opposition égyptienne qui compte, entre autres, les Frères musulmans. Mais selon Louis Caprioli, le mouvement, dont trois anciens membres ont fondé le Hamas, «ne peut pas être à l'origine de cette attaque car il n'est pas dans la mouvance terroriste». Les frères Musulmans disposent officieusement, aujourd’hui, de 88 députés sur 454 à l'Assemblée du peuple et sont par conséquent le premier groupe d'opposition.
L'enquête: La police égyptienne a déclaré avoir arrêté trois suspects. Les trois hommes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été interpellés près du lieu de l'attentat, juste après l'explosion de l'engin artisanal. «D'autres sont interrogés en tant que témoins», a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. Mais l'enquête mettra du temps à déterminer qui se cache derrière l'attaque. «La police va annoncer des arrestations, mais cela ne veut pas dire qu'elle trouvera les auteurs. Comme lors de précédents attentats (dans le Sinaï), ndlr), l'enquête restera opaque», souligne Dominique Thomas.
Les précédents: Cet attentat au Caire est la première attaque contre des touristes en Egypte depuis le triple attentat qui avait frappé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, en avril 2006, dans lequel 20 personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées, en plus des trois kamikazes. Deux autres grandes cités balnéaires du Sinaï, en bordure de la mer Rouge, avaient également été visées en 2004, à Taba et en 2005 à Charm-el-Cheikh. Les autorités les avaient attribués à des bédouins islamistes membres du groupe Al-Tawid wal Jihad, estimant qu'ils avaient eu des liens avec des islamistes palestiniens de la bande de Gaza. Trois avaient été condamnés à mort et exécutés.
Maud Descamps avec agence
Attentat au Caire: Les trois Français hospitalisés rapatriés mardi
Créé le 23.02.09 à 07h29 | Mis à jour le 23.02.09 à 17h14  | 45 commentaires
EGYPTE - Une partie des jeunes Français est rentrée à Paris lundi matin…
Trois supects auraient été arrêtés par la police égyptienne au lendemain de l'attentat survenu dans un marché du Caire. La grande majorité du groupe de jeunes touristes français frappé par l'attentat meurtrier est arrivée lundi matin à l'aéroport de Roissy. Cinquante-cinq jeunes sont montés à bord d'un avion et 15 autres sont restés au Caire.
Les trois adolescents encore hospitalisés lundi, après cet attentat qui a coûté la vie à une adolescente de 17 ans, devraient être rapatriés mardi par vol médicalisé, a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner en marge d'une réunion à Bruxelles.
Parmi eux, un jeune, dont l'état était jugé le plus sérieux, est hors de danger, a précisé Bernard Kouchner. Un avion sanitaire français est arrivé lundi au Caire avec à bord six médecins français qui se sont rendus auprès des blessés à l'hôpital. Onze proches des victimes françaises sont également arrivés dans un autre avion, selon la même source.
Explosion au coeur du centre historique
Deux groupes d'ados originaires de Levallois, près de Paris, se trouvaient à proximité lorsqu'une bombe a explosé dimanche. Ils faisaient leurs derniers achats dans les échoppes du Khan al-Khalili, au coeur du Caire historique avant de rentrer en France. C'est au terme de leur séjour de huit jours en Egypte que les jeunes âgés de 13 à 17 ans ont été les victimes de l'attentat dans la capitale égyptienne. Parmi eux, une jeune fille de 17 ans a été tuée dans l'explosion d'une bombe. Et sur les 25 blessés, figurent 17 touristes français, dont trois plus sérieusement atteints, ainsi qu'un Allemand, trois Saoudiens et quatre Egyptiens. Dix-neuf blessés ont déjà pu quitter l'hôpital tandis que les cinq autres sont dans un état stable.
L'attentat a eu lieu près d'un café en bordure du souk Khan el-Khalili, au coeur du Caire historique. Il s'agit de la première attaque terroriste contre des Occidentaux en Egypte depuis 2006. Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, une grenade, qui a explosé vers 17h50 avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein. «C'était un engin explosif de fabrication artisanale apparemment jeté d'un toit vers une zone de cafés», avait déclaré dans un premier temps un responsable de la police, alors que les abords du quartier ont été bouclés par les forces de sécurité. Selon une source policière, l'engin qui a explosé était de «fabrication artisanale et contenait des morceaux de métal et des clous». Elle a indiqué qu'un second engin avait été désamorcé par des artificiers. Les forces de sécurité empêchaient tout accès au lieu de l'attentat. Le bazar de Khan al-Khalili, où convergent chaque jour des milliers de touristes, avait déjà été le théâtre d'un attentat en avril 2005, dans lequel deux touristes français et un Américain avaient été tués.
Un soutien psychologique pour les jeunes Français
«Nous étions tous regroupés avant d'organiser le quartier libre. Il y eu une très forte détonation. Puis les cris, du sang. On s'est tous mis à courir», raconte Romy Janiw, une jeune accompagnatrice de 28 ans. C'est à pied que certains ont gagné l'hôpital al-Hussein, distant de quelques centaines de mètres. D'autres se sont engouffrés dans des taxis pour se rendre dans un autre centre de soins, dans le quartier de Choubrah. «On était très soudés, on épaulait les blessés. Un couple d'animateurs, Leila, une Tunisienne et Chérif, son mari égyptien, nous ont énormément aidé dans cette tourmente», dit encore Romy, fonctionnaire au syndicat intercommunal.
Très discrète sur la jeune fille qui a trouvé la mort, par respect pour la famille, elle souligne que si le groupe est très choqué, personne n'a dimanche soir craqué. «Il y a eu des pleurs, mais le contre-coup risque d'être au retour.» «Nous sommes bouleversés, les familles sont terriblement choquées», a déclaré Jean-Yves Cavallini, le maire adjoint de Levallois-Perret, dont la municipalité a organisé le séjour avec une association spécialisée. Des équipes d'aide psychologique ont été mises en place au sein d'une cellule de crise, a-t-il précisé. «Il a fallu que nous prévenions la famille de la jeune fille décédée, c'était vraiment très dur.»
Un attentat odieux
Le Premier ministre François Fillon a réagi en dénonçant, lundi, un «attentat odieux». «Il y a des gens qui veulent déstabiliser l'Egypte, qui est un des pays modérés de la région. Les Egyptiens doivent savoir que nous sommes à leurs côtés», a-t-il ajouté. «Une jeune fille française a été tuée, elle n'avait rien à voir avec le conflit. C'est vraiment l'illustration de cette violence que nous voulons éradiquer», a aussi déclaré le chef du gouvernement. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête préliminaire, a indiqué lundi une source judiciaire. Elle a été confiée conjointement à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, ex-DST). Ce type d'enquête, ouverte quasi-automatiquement dès qu'un attentat frappe des Français à l'étranger, vise à fournir un cadre juridique notamment pour permettre d'éventuelles poursuites en France contre les auteurs de l'acte.
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MD avec agence
Attentat du Caire : un acte isolé ?
Égypte
Jacques Goditiabois
Mis en ligne le 24/02/2009
Trois personnes ont été arrêtées après l’attentat qui a tué une jeune Française. La mode opératoire fait plus penser à un acte "artisanal" qu’à une attaque d’al Qaeda.
Les images de l'attentat
Correspondant au Caire
L’attentat qui a coûté la vie a une jeune touriste française de 17 ans et blessé 25 autres personnes a eu des conséquences immédiates sur le tourisme au Khan el Khalili où le drame s’est déroulé au Caire. Certes, les services compétents ont nettoyé l’endroit ou l’explosion a eu lieu et on devine à peine l’endroit où se trouvait auparavant le banc de granit rose sous lequel, selon les dernières déclarations, avait été posée la bombe artisanale bourrée de clous et de pièces de métal. La place désertée par les touristes grouille surtout de policiers en uniforme et d’autres en civil munis de téléphone portable prenant moult photos des autochtones et des nombreux journalistes et cameramen qui s’agglutinent autour de l’un ou l’autre membre du Parlement. Ceux-ci répètent à l’envi le déroulement des événements qui n’apprennent rien de nouveau : trois personnes ont été interpellées et sont suspectées d’être liées à celui ou ceux qui ont perpétré l’attentat.
Cependant, le parlementaire Salah Moktar précise que la bombe artisanale était pareille à celle de l’attentat d’avril 2005 qui s’était produit dans le même périmètre. A l’époque, la piste islamiste avait été confirmée après identification de son auteur et l’arrestation de trois complices ayant "des penchants et des motivations islamistes". Le kamikaze qui avait actionné la bombe composée, selon la police, de trois kilos de TNT et de clous (comme l’attentat de dimanche) était âgé de 18 ans et répondait au nom de Hassan Raafat Ahmed Bachandi. Il était étudiant à l’Université de Zagazig (à 90 km au nord-est du Caire) et était en rupture avec sa famille. On avait conclu à un acte isolé; ce qui semble être aussi le cas pour l’attentat de dimanche.
Voulant rassurer et ne prendre aucun risque, les services de sécurité ont placé des policiers aux endroits stratégiques afin de fouiller toute personne qui pénètre dans la zone du Khan el Khalili. A l’intérieur, les propriétaires des boutiques acceptent la situation avec une certaine philosophie : "Le temps effacera ce mauvais souvenir et demain, si Dieu le veut, tout rentrera dans l’ordre". Ils font remarquer qu’ils subissent déjà une baisse du tourisme due à la situation économique mondiale. Dans les ruelles étonnamment calmes, on ne croisera tout au plus qu’une dizaine de touristes au lieu des quelques centaines qui se pressent habituellement à cette heure de la journée.
Un couple de Français rencontré au détour d’une ruelle explique qu’arrivé la veille, il n’avait plus trop le choix et que de toute manière, "c’est rare qu’un deuxième attentat se produise au même endroit deux jours de suite".
C’est la première attaque contre des touristes en Egypte depuis le triple attentat qui avait durement frappé la station balnéaire de Dahab, dans le Sinaï, en avril 2006 et dans lequel 20 personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées en plus des trois kamikazes.
Attentat au Caire: une Française tuée, 21 blessés
Dimanche 22 février, 23h59
Omar Sinan
Un engin artisanal posé sous un banc a explosé dimanche dans le quartier du vieux Caire, dans le secteur très touristique du fameux bazar de Khan el-Khalili, faisant un mort -une ressortissante française- et 21 blessés, principalement des touristes étrangers, selon les autorités égyptiennes. Lire la suite l'article
Trois personnes ont été placées en garde à vue, a annoncé la police sans plus de précisions.
Parmi les blessés, on compte 13 Français, un Allemand, trois Saoudiens et quatre Egyptiens, dont un enfant, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
La plupart des blessés ne souffrent que de blessures superficielles et pourront quitter l'hôpital dès lundi, mais l'un des Français a été plus grièvement touché et a nécessité une intervention chirurgicale, a ajouté le ministre de la Santé Hatem al-Gibali.
Tous les blessés ont été transportés vers l'hôpital al-Hussein, voisin du lieu de l'explosion, et la ressortissante française a succombé à ses blessures dans l'unité de soins intensifs de l'établissement, a rapporté un secouriste présent sur place.
L'explosion s'est produite sur la principale place du souk Khan el-Khalili, un marché vieux de 650 ans, très prisé des touristes qui viennent y acheter souvenirs, bijoux et autres pièces d'artisanat.
L'engin a explosé près d'un café situé à proximité de la célèbre mosquée al-Hussein. Certaines informations ont décrit les engins comme des grenades lancées par un assaillant, mais le gouvernement a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un engin artisanal posé sous un banc, sur la principale place de ce quartier du vieux Caire. Une heure après l'explosion, la police a trouvé un deuxième engin explosif et l'a désamorcé.
Des fidèles paniqués ont quitté précipitamment la mosquée al-Hussein lorsque la déflagration a retenti. "J'étais en train de prier quand j'ai entendu un gros boom, les gens ont commencé à paniquer et à sortir en courant de la mosquée", a raconté Mohammed Abdel Azim, 56 ans, qui se trouvait à l'intérieur de cet édifice historique.
Des traces de sang étaient visibles sur les pavés en marbre devant la mosquée al-Hussein, voisine du lieu de l'explosion. Selon un colonel de la police sur place, la grenade, en explosant, a projeté des éclats de pierre et de marbre qui ont blessé les passants.
Peu après l'explosion, une femme angoissée hurlait contre des policiers venus sur place pour boucler le quartier, l'empêchant d'aller à la recherche de sa fille.
"Comme à l'habitude, nous servions nos clients et, tout d'un coup, il y a eu un énorme bruit", a raconté Magdy Ragab, 42 ans, serveur dans un café voisin. "Nous avons vu une épaisse fumée grise et des gens se sont mis à courir partout. Certaines personnes ont été blessées après avoir été piétinées, pas par les éclats de l'engin."
L'imam de la mosquée al-Azhar, cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, l'une des plus hautes autorités religieuses du pays, a condamné une attaque "lâche et criminelle". "Ceux qui ont perpétré cet acte criminel sont des traîtres à leur religion et à leur pays et déforme l'image de l'islam, qui rejette le terrorisme et interdit de tuer des innocents", a-t-il déclaré.
A Paris, le président Nicolas Sarkozy a présenté "ses condoléances à la famille de la victime" et dit faire "toute confiance" aux autorités égyptiennes "pour porter assistance à l'ensemble des victimes et pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame".
Pour sa part, le Premier ministre français François Fillon, au nom du gouvernement, a condamné "avec la plus grande fermeté ce geste criminel" et rappelle que, "plus que jamais, la France se tient aux côtés de la République égyptienne, dans l'épreuve comme dans la lutte contre le terrorisme".
Il y a moins de quatre ans, en avril 2005, deux ressortissants français et un américain avaient été tués aux abords de ce même marché de Khan el-Khalili dans un attentat-suicide.
Le tourisme est l'une des principales sources de revenus de l'Egypte. AP
Explosion dans un quartier touristique au Caire: une victime française
Créé le 22.02.09 à 18h48 | Mis à jour le 22.02.09 à 21h47  | 13 commentaires
Des policiers égyptiens près du lieu d'une explosion au Caire, le 22 février 2009/Khaled Desouki AFP
EGYPTE - Au moins seize personnes ont été blessées, dont des touristes allemands et français...
L'explosion d'un engin près d'un café du bazar de Khan el-Khalili, un quartier touristique du vieux Caire, ce dimanche a fait une victime française, ont indiqué des sources policières à l'AFP. Après avoir démenti cette information à «20 Minutes», le Quai d'Orsay l'a finalement confirmée.
«Le bilan est d'une vingtaine de blessés, une dizaine de blessés français dont deux graves, et l'une (des deux blessés graves, ndlr) est malheureusement décédée», a déclaré lors d'un point de presse le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier.
Il n'a pas précisé d'où étaient originaires les victimes françaises.
 
Un numéro d'urgence a été mis en place pour les familles: le 01 53 59 11 00.
La victime est une femme, une touriste, décédée à l'hopital.
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Au moins seize personnes ont été blessées, ont ajouté ces sources policières, qui ont précisé que quatre d'entre elles se trouvaient dans un état critique. Parmi les blessés figurent neuf Français, dont un dans un état critique, ainsi qu'un Allemand, trois Soudiens et trois Egyptiens, a indiqué à la télévision le minisre de la Santé Hatem al-Gabali. Paris parle pour sa part de huit blessés français.
Selon des responsables, l'explosion est survenue près d'un café dans le voisinage de la mosquée Al-Hussein, fréquenté par les touristes.
Un autre engin découvert
«C'était un engin explosif, peut-être une grenade à main, apparement jeté d'un toit vers une zone de cafés», a dit un responsable de la police.
Un autre engin qui n'avait pas fonctionné dans un premier temps a explosé après que la police a établi un cordon de sécurité dans le secteur, selon un responsable des services de sécurité.
Le premier attentat depuis avril 2006
Il s'agit du premier attentat à secouer l'Egypte depuis avril 2006, lorsqu'un triple attentat suicide dans la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, avait fait 20 morts, dont six ressortissants étrangers, plus les trois kamikazes. L'attentat est imputé par les autorités égyptiennes au groupe islamiste Al-Tawid wal Jihad.
Le bazar de Khan al-Khalili, qui existe depuis le 16e siècle, a déjà été le théâtre d'un attentat. En avril 2005, deux touristes français et un Américain y avaient été tués dans un attentat suicide.
20minutes.fr avec agence
Attentat au Caire: «Le fait qu'il s'agisse d'adolescents est une fragilité supplémentaire»
Créé le 23.02.09 à 11h05 | Mis à jour le 23.02.09 à 11h37  | 20 commentaires
Les enquêteurs égyptiens sur les lieux de l'attentat, le 22 février 2009 au Caire/Khaled Desouki AFP
TERRORISME - Les jeunes de Levallois sont arrivés à Paris ce lundi en fin de matinée et vont être pris en charge par des psychologues…
La grande majorité du groupe de jeunes touristes français frappé dimanche par un attentat meurtrier près du souk du Caire est arrivée lundi matin à l'aéroport de Roissy. Cinquante-cinq jeunes sont montés à bord d'un avion et 15 autres sont restés au Caire, dont trois encore hospitalisés après cet attentat qui a coûté la vie à une adolescente de 17 ans.
«Nous allons les prendre en charge le plus rapidement possible à leur arrivée et repérer ceux qui ont besoin d'aide», explique Didier Cremniter, responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) du Samu, à 20minutes.fr. «Il faut éviter les traumatismes et cela en intervenant le plus vite possible auprès des ados mais aussi des familles.»
Limiter les séquelles
Principalement originaires de Levallois-Perret, en banlieue parisienne, ces jeunes étaient arrivés le 16 février en Egypte pour un séjour touristique de huit jours organisé par cette municipalité. Deux groupes, l'un de 30 jeunes et l'autre de 24, s'étaient retrouvés avec leurs sept accompagnateurs sur la place al-Hussein pour aller faire des emplettes dans les échoppes du souk Khan al-Khalili, dans le Caire historique, lorsqu'une bombe a explosé. Un autre groupe d'une dizaine de jeunes était resté à l'hôtel. «Nous étions tous regroupés avant d'organiser le quartier libre. Il y a eu une très forte détonation. Puis les cris, du sang. On s'est tous mis à courir», a raconté Romy Janiw, une accompagnatrice de 28 ans.
«Certains peuvent être très marqués par cet événement. Le fait qu'il s'agisse d'adolescents est une fragilité supplémentaire, explique Didier Cremniter. Ils peuvent subir des troubles comme revoir l'explosion, avoir la phobie des transports, sursauter au moindre bruit. Nous allons donc détecter ces symptômes et faire en sorte que les séquelles soient le moins important que possible», a-t-il ajouté.
Maud Descamps
Attentat du Caire : trois suspects ont été arrêtés
Un attentat a touché la ville du Caire, hier
23.02.09 - 09:25 La police a arrêté trois hommes suspectés d'être impliqués dans l'attentat de dimanche au Caire qui a causé la mort d'une jeune française et blessé 25 touristes, selon une source de sécurité.
Les trois hommes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été interpellés près du lieu de l'attentat, juste après l'explosion d'un engin artisanal qui était placé, selon la police, sous un banc de la place al-Hussein, aux abords du souk touristique Khan al-Khalili au coeur du Caire historique.
"Trois hommes ont été arrêtés sur place après l'attaque, étant considérés comme des suspects. D'autres sont interrogés en tant que témoins", a indiqué cette source qui a requis l'anonymat.
Une adolescente de 17 ans a été tuée et 25 autres touristes, principalement des jeunes français, ont été blessés dans cet attentat qui n'a pas été revendiqué. La victime "était partie avec un groupe de jeunes de Levallois" près de Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères.
Il s'agit de la première attaque terroriste contre des Occidentaux en Egypte depuis 2006.
Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, une grenade, qui a explosé vers 18H50 locales (17H50 HB) avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein. Parmi les 25 blessés figurent 17 touristes français ainsi qu'un Allemand, trois Saoudiens et quatre Egyptiens.
Quatorze des blessés français ont pu quitter l'hôpital après avoir reçu des soins.
Les victimes françaises devaient être rapatriées sur Paris par avion dès lundi.
A Paris, le président Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde émotion" et a transmis "ses condoléances à la famille de la victime et adressé un message de sympathie et de solidarité aux blessés et à leurs proches".
Le bazar de Khan al-Khalili, où convergent chaque jour des milliers de touristes, avait déjà été le théâtre d'un attentat en avril 2005, dans lequel deux touristes français et un Américain avaient été tués.
En avril 2006, un triple attentat avait frappé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, où 20 personnes, dont six ressortissants étrangers, ont été tuées, en plus des trois kamikazes.
Deux autres grandes cités balnéaires du Sinaï, en bordure de la mer Rouge, avaient également été visées en 2004 et 2005: Taba (34 morts) et Charm el-Cheikh (70 morts).
Les autorités les avaient attribués à des bédouins islamistes, estimant qu'ils avaient eu des liens avec des islamistes palestiniens de la bande de Gaza.
Mais ces attentats ne semblaient pas reliés à la violence islamiste orchestrée par des groupes al-Jihad et al Gamaa al Islamiya qui avait provoqué la mort de 1.300 personnes dans les années 1990.
Cet attentat dans un lieu aussi symbolique que Khan al-Khalili pourrait peser lourdement sur le tourisme en Egypte, déjà touché par la crise économique.
(M.S. avec Belga)
 
Attentat du Caire : le tourisme en ligne de mire
Monde 24/02/2009 à 06h51
Décryptage
Terrorisme. L’attaque ne visait pas spécifiquement des Français.
107 réactions
CLAUDE GUIBAL (au Caire)
Une touriste française de 17 ans a été tuée dans l’attentat qui a secoué dimanche soir le cœur touristique de la capitale égyptienne. 25 autres personnes, dont 17 Français qui faisaient partie du même voyage scolaire, ont été blessées par l’explosion.
Où en est l’enquête ?
Les témoignages divergent sur les circonstances de l’attentat. La police affirme qu’une bombe aurait été cachée dans un sacsous un banc de la place al-Hussein, à proximité des cafés qui jouxtent l’entrée du souk du Khan el-Khalili. Un deuxième engin aurait été désamorcé par la suite. Mais sur place, dimanche soir, des témoins - badauds et commerçants - affirmaient que l’explosif aurait été lancé depuis le toit d’un hôtel surplombant la place. Selon une source sécuritaire, la police aurait procédé à cinq arrestations sur place dans la foulée de l’attentat. Des arrestations pas forcément significatives : en 2004, lors de l’attentat de Taba, la police avait procédé à des centaines, voire des milliers d’arrestations brutales parmi les bédouins avant de devoir en relâcher la majeure partie, rappellent les associations des droits de l’homme.
Qui était visé ?
Le parvis de la mosquée al-Hussein est un des lieux les plus fréquentés de la capitale égyptienne, à la fois par les Cairotes, qui s’y rendent pour prier, et par les touristes, qui y défilent chaque jour par milliers en se rendant au Khan el-Khalili. Il est exclu que la France soit directement visée par cet attentat, mais davantage les touristes eux-mêmes. Avec près de 9 milliards d’euros générés l’an dernier, le tourisme est la première source de revenus du pays. Un travailleur égyptien sur huit est employé par cette industrie devenue, en quinze ans, le moteur de la survie économique de l’Egypte. A travers le tourisme, c’est donc aussi l’Etat qui est visé. L’ancien directeur des services de la sécurité de l’Etat, le général Fouad Allam, estime que cet attentat pourrait être «le prélude d’une nouvelle vague de terrorisme en Egypte», favorisée par la crise économique mondiale et la situation régionale tendue. D’autres spécialistes soulignent, eux, le caractère artisanal de l’attaque, et plaident pour un acte isolé.
Quelles sont les motivations possibles des auteurs ?
Il n’y a pas de revendication pour l’instant. Mais depuis la signature des accords de paix avec Israël, en 1979, les islamistes radicaux ont désigné l’Egypte comme une cible. Ils l’accusent d’être un Etat impie, allié de l’Occident. Ces dernières semaines, le président Moubarak a dû faire face à une hostilité croissante dans l’opinion arabe et musulmane. Depuis la guerre de Gaza, le raïs égyptien, traditionnel médiateur entre Israéliens et Palestiniens, est accusé de se montrer trop conciliant avec Israël et le Fatah de Mahmoud Abbas, au détriment du Hamas, considéré comme un héros de la résistance arabe. Mais en vingt-huit ans à la tête de l’Egypte, le raïs n’a jamais cessé de faire face au terrorisme et le pays, bien que régulièrement frappé, n’a pour l’instant jamais vraiment vacillé.
Attentat au Caire: les jeunes touristes français de retour à Levallois
Monde 23/02/2009 à 16h28
Arrivés à l’aéroport de Roissy, les jeunes du groupe touché par l'attentat ont été reçus à la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), d’où ils sont originaires.
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Les jeunes touristes français touchés dimanche par l’attentat meurtrier près du souk du Caire sont arrivés ce lundi peu avant 11h30 à l’aéroport de Roissy.
A peine arrivés à l’aéroport, ils ont été accueillis par leurs familles en «zone réservée» à l’abri des regards et des médias. Ces jeunes sont une cinquantaine à avoir regagné la France, tandis que 15 autres sont restés au Caire, dont trois encore hospitalisés après cet attentat qui a coûté la vie à une adolescente française de 17 ans.
Principalement originaires de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ils étaient arrivés le 16 février en Egypte pour un séjour touristique de huit jours organisé par la municipalité.
Après avoir quitté l’aéroport, les adolescents âgés de 14 à 17 ans accompagnés de leurs familles ont regagné leur ville en bus et ont été brièvement reçus à la mairie. Interrogée par l’AFP, la première adjointe du maire, Isabelle Balkany, a précisé que les jeunes devraient être entendus par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, ex-DST).
«Ça a sauté à 10 mètres de lui»
Ces deux services ont été chargés conjointement d’une enquête préliminaire par le parquet antiterroriste de Paris. Deux groupes, l’un de 30 jeunes et l’autre de 24, s’étaient retrouvés avec leurs sept accompagnateurs sur la place al-Hussein pour aller faire des emplettes dans les échoppes du souk Khan al-Khalili, dans le Caire historique. Un autre groupe d’une dizaine de jeunes était resté à l’hôtel.
Une grenade a explosé vers 18h50 locales (16h50 GMT), la police affirmant qu’il s’agissait d’un engin artisanal déposé sous un banc de pierre, des témoins disant qu’il avait été lancé en direction du groupe.
Daniel Lebret, un père de famille interrogé à l’aéroport par la presse avant d’aller retrouver son fils de 28 ans qui accompagnait les jeunes en Egypte, s’est dit «très choqué». «Il m’a dit qu’il n’avait rien mais on n’en sait rien. Il nous a appelés cette nuit pour dire le strict minimum, pour dire qu’il allait bien. Il avait du mal à parler et avait l’air très choqué. Il m’a dit que ça a sauté à 10 mètres de lui. Ca m’étonne qu’il puisse ne rien avoir.»
(Source AFP)
«Ce n’est pas un Egyptien qui a pu commettre un tel acte»
Monde 23/02/2009 à 10h53
DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE
Les habitants du Caire accusent pêle-mêle les Palestiniens du Hamas ou les Iraniens d'être derrière l'attentat de ce dimanche, qui a coûté la vie à une adolescente française et blessé plus de 25 personnes.
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DE NOTRE CORRESPONDANTE AU CAIRE, CLAUDE GUIBAL
Les policiers égyptiens sécurisent la zone de l'explosion de la bombe, ce dimanche au Caire. (REUTERS)
Au pied des minarets de la mosquée al Hussein, éclairés par des projecteurs accrochés aux camions de police, les forces de sécurité égyptiennes ont travaillé toute la nuit. Les badauds, les commerçants, les touristes présents sur les lieux ont été interrogés pour tenter de remonter la piste des auteurs de l’attentat de ce dimanche.
La bombe a explosé vers 19 heures, au niveau d’un café de la place al Hussein, à l’entrée du souk du Khan el-Khalili. Un lieu extrêmement fréquenté, à la fois par les Egyptiens, mais aussi par les milliers de touristes, qui y défilent chaque jour en se rendant au souk.
Une bombe dans un sac plastique, sous un banc de pierre
Les informations sur le mode opératoire restent très confuses. La version officielle de la police fait état d’une bombe placée dans un sac plastique, sous un banc de pierre, devant la mosquée. Un autre engin aurait été désamorcé à proximité. Hier soir, des commerçants du Khan el-Khalili et des passants faisaient état d’une autre piste, assurant que la bombe aurait pu être jetée depuis la cafétéria située sur le toit d’un hôtel surplombant la place.
Selon l’AFP, qui cite une source de sécurité, trois personnes auraient été arrêtées à proximité du lieu d’attentat. Une information encore non confirmée par le ministère de l’Intérieur.
L’attaque, qui a fait un mort et plus de 25 blessés, dont deux graves, n’a pas été revendiquée. La victime est une jeune fille de 17 ans, originaire des Hauts-de-Seine. Elle était en vacances avec un groupe d’une cinquantaine d’autres jeunes, dans le cadre d’un voyage organisé par la mairie de Levallois-Perret. La plupart ont été rapatriés en France dès ce matin, les parents de l’adolescente sont eux attendus dans la journée au Caire.
Après le conflit à Gaza, l’Egypte subit les critiques de l’opinion arabe
Les Egyptiens sont choqués par l’attaque, ils craignent ses conséquences catastrophiques sur le tourisme, un secteur névralgique pour le pays, dont c’est la première source de revenus. Depuis hier, les étrangers sont apostrophés par les passants, qui les assurent de leur volonté d’en découdre avec les terroristes. «Ce n’est pas un Egyptien qui a pu commettre un tel acte», affirment-ils à l’unisson, accusant pêle-mêle les Palestiniens du Hamas ou les Iraniens.
Des accusations qui s’inscrivent dans le contexte très tendu de l’après-guerre de Gaza: l’Egypte est en butte aux critiques de l’opinion publique arabe qui lui reproche d’être, en tant que médiatrice du conflit israélo-palestinien, plus conciliante avec Israël et le Fatah de Mahmoud Abbas qu’avec le Hamas.
Attentat du Caire : la police arrête trois suspects
LEMONDE.FR | 23.02.09 | 16h00  •  Mis à jour le 23.02.09 | 16h18
avec AFP et Reuters
Les jeunes touristes français touchés, dimanche 22 février, par l'attentat meurtrier près du souk du Caire sont arrivés lundi peu avant 11 h 30 à l'aéroport de Roissy et ont été reçus avec leurs familles à la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), d'où ils sont originaires.
Ces jeunes sont une cinquantaine à avoir regagné la France, tandis que quinze autres sont restés au Caire, dont trois encore hospitalisés après cet attentat qui a coûté la vie à une adolescente française de 17 ans. La première adjointe du maire, Isabelle Balkany, a précisé que les jeunes devraient être entendus par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et de la direction centrale du renseignement intérieur.
Pendant ce temps, la police égyptienne a annoncé avoir arrêté trois hommes suspectés d'être impliqués dans l'attentat. "Trois hommes ont été arrêtés sur place après l'attaque, étant considérés comme des suspects. D'autres sont interrogés en tant que témoins", a indiqué lundi un responsable de la police. L'agence Reuters annonce quant à elle l'arrestation de onze personnes, toutes d'origine égyptienne.
Cet attentat, le premier contre des étrangers au Caire depuis quatre ans, et en Egypte depuis 2006, n'a toujours pas été revendiqué. Des versions contradictoires circulent sur les circonstances du drame. "Nous n'avons aucune raison de penser que les victimes de cet acte aient été visées du fait de leur nationalité", souligne Eric Chevallier, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, dans une conférence de presse organisée lundi.
L'explosion d'une grenade s'est produite vers 18 h 50, heure locale (17 h 50, heure de Paris), la police affirmant qu'il s'agissait d'un engin artisanal déposé sous un banc, et des témoins disant qu'il avait été lancé en direction du groupe. Une jeune fille de 17 ans est morte, alors que vingt-cinq touristes ont été blessés dans cet attentat condamné par l'Arabie saoudite, l'Iran et la Syrie.
PAS D'ANNULATION DE VOYAGE
Le bazar de Khan al-Khalili, dont les venelles bordées d'échoppes sont sillonnées chaque jour par des milliers de touristes, avait déjà été le théâtre d'un attentat en avril 2005. Deux touristes français et un américain y avaient été tués dans un attentat-suicide. Le ministre du tourisme, Zoheir Garranah, a "condamné avec force" cet attentat, exprimant l'espoir qu'il n'aurait pas de répercussions négatives sur le tourisme en Egypte, dans une déclaration à l'agence officielle MENA.
Au lendemain de l'attentat, les voyagistes français ont annoncé qu'ils prévoient d'aménager leurs programmes de visites en Egypte, mais pas d'annuler des voyages. "On va forcément aménager les programmes pour éviter les souks, comme on l'avait fait en 2005", indique René-Marc Chikli, qui préside l'Association des tour-opérateurs français. "On va suivre les recommandations du Quai d'Orsay d'éviter certaines zones et on va se limiter aux sites touristiques", poursuit-il.
Bomb Blasts Egypt
envoyé par CNN_International
Le Monde.fr
Attentat au Caire : trois suspects arrêtés
LE MONDE | 23.02.09 | 10h10  •  Mis à jour le 23.02.09 | 14h58
La police égyptienne a arrêté, lundi 23 février, trois suspects après l'attentat qui a frappé, la veille, le cœur de la capitale, Le Caire, selon les agences de presse AFP et AP qui citent des sources au sein de services de sécurité.
L'Egypte a été saisie d'effroi, dimanche 22 février à la tombée de la nuit, à la nouvelle de l'attentat. L'explosion d'une grenade dissimulée dans un sac en plastique placé à l'orée du souk très touristique de Khan Al-Khalili, selon les services de sécurité égyptiens, a tué une Française âgée de 17 ans et blessé 25 autres personnes, principalement des touristes.
La jeune française était originaire de Levallois-Perret, près de Paris. Elle voyageait avec un groupe de jeunes, également de Levallois, selon un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Parmi les victimes, 17 seraient des touristes français (dont trois gravement atteints), un serait allemand, trois saoudiens et quatre égyptiens. A Paris, où 14 blessés devraient être rapatriés ce lundi, le président Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde émotion" et de sa "solidarité envers les victimes".
Selon des sources sécuritaires, un second engin explosif aurait été désamorcé, à peine les abords du quartier bouclé. Les premières indications de la police qui mentionne une faible charge explosive et un engin rudimentaire (contenant des morceaux de métal et des clous), si elles se vérifient, laissent penser qu'il pourrait s'agir d'une "micro-cellule" sans implication djihadiste.
Le choix même du lieu de l'explosion – sur le parvis de la mosquée Al-Hussein qui jouxte l'entrée du souk – va aussi dans ce sens. Une attaque devant cette mosquée très vénérée de l'islam en Egypte, étant peu susceptible de remporter le suffrage de croyants, même radicaux.
C'est à quelques centaines de mètres de là, qu'un attentat-suicide avait causé la mort, le 7 avril 2005, de deux touristes français et d'un Américain. Trois semaines plus tard, trois kamikazes avaient fait plusieurs blessés en d'autres points de la capitale. L'enquête avait établi que cette série d'attaques au Caire, ciblant les ressortissants occidentaux, était l'œuvre d'une cellule autonome. Une cellule aux ramifications limitées, essentiellement familiales, initiée aux méthodes terroristes grâce aux "manuels" disponibles sur Internet. Les policiers avaient insisté sur l'aspect "amateur" de ces opérations.
Le ton se voulait rassurant dans un contexte national très tendu. L'Egypte était en effet en ébullition politique à l'approche de la première élection présidentielle de son histoire, en septembre 2005, et en proie à la crainte d'une nouvelle vague de violences islamistes. En effet, un triple attentat au véhicule piégé avait endeuillé les côtes du Sinaï, faisant 34 morts quelques mois plus tôt, le 7 octobre 2004. D'autres attaques meurtrières, les 23 juillet 2005 et 24 avril 2006, cette fois imputées par les autorités égyptiennes à Al-Tawhid wal-djihad, un groupe proche d'Al-Qaida, avaient paru clore cette série noire.
MESURES DE PROTECTION
C'est dans un contexte bien différent et en apparence plus apaisé que s'est produit, dimanche, le dernier attentat de Khan Al-Khalili. Succédant à une période d'économie touristique en berne, l'année 2008 s'était montrée fructueuse, rapportant 11 milliards de dollars de recettes liées au tourisme, soit une manne vitale pour la population égyptienne.
A la suite des attaques meurtrières du Sinaï en 2004, les mesures de protection avaient pourtant été renforcées partout. De la ville d'Assouan, au sud du pays, à Taba, à la frontière israélienne, pas un hôtel qui n'ait été pourvu de barrière de sécurité. Le souk du Khan Al-Khalili a lui aussi été quadrillé de barrages policiers. Mais le désordre qui y règne, et le rend tellement exotique aux yeux des touristes, facilite des attaques isolées dans ce dédale de ruelles étroites et encombrées.
En dépit des dispositifs policiers, la meilleure surveillance reste celle qu'exercent les boutiquiers entre eux, premiers exposés lors de chaque attaque, ce qui explique que la plupart d'entre eux sont traditionnellement en faveur du régime ultra-sécuritaire du président Hosni Moubarak.
Bomb Blasts Egypt
envoyé par CNN_International
Cécile Hénion (avec AFP)
Attentat au Caire (22 février 2009)
France-Diplomatie > Pays - zones géo > Egypte > La France et l’Egypte
La France et l’Egypte
Communiqué de Bernard Kouchner
"Je viens d’apprendre avec une très grande émotion le drame qui a endeuillé le Caire, provoquant la mort d’une touriste française et faisant plusieurs blessés de nationalité française et d’autres nationalités. Mes pensées vont aux familles et aux proches des victimes, si cruellement et injustement frappées.
J’ai demandé d’activer immédiatement le centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes. Notre ambassade au Caire est mobilisée pour apporter toute l’assistance nécessaire à nos compatriotes touchés. Je réaffirme par ailleurs le soutien et la solidarité de la France aux autorités égyptiennes dont nous sommes certains qu’elles sauront faire la lumière sur cet événement tragique."
Egypte - Attentat au Caire : une Française tuée
 
Crédit Photo : Reuters/T. Mostafa
Attentat au Caire le 22 février 2009 dans lequel une Française a été tuéé
Il s'agit d'une adolescente de Levallois-Perret, qui effectuait un voyage organisé par la ville. Son groupe se trouvait dans le souk de la capitale au moment de l'explosion.
Trois suspects ont été arrêtés lundi matin.
- le 23/02/2009 - 10h52
A Levallois-Perret, les familles sont sous le choc après la mort d'une touriste française âgée de 17 ans dans l'attentat perpétré dimanche soir près d'un café en bordure du souk Khan el-Khalili, au coeur du Caire historique. 25 personnes ont été blessées, dont 17 autres jeunes Français de Levallois-Perret qui accompagnaient l'adolescente dans le cadre d'un voyage organisé par la mairie. Il s'agit de la première attaque terroriste contre des Occidentaux en Egypte depuis 2006.
 
Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, une grenade avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein, dans le quartier touristique de la capitale. Elle a explosé vers 18h50, heure locale. Selon une source policière, l'engin était de "fabrication artisanale et contenait des morceaux de métal et des clous". Des témoins affirment néanmoins que la grenade a été lancée en direction du groupe. Un second engin a été désamorcé par des artificiers.
L'attentat n'a toujours pas été revendiqué. Mais étant donné le lieu et l'heure de leur attaque -un quartier touristique très fréquenté-, le but des terroristes était visiblement de toucher des Occidentaux. Le bazar de Khan al-Khalili, où convergent chaque jour des milliers de touristes, avait ainsi déjà été le théâtre d'un attentat en avril 2005, dans lequel deux Français et un Américain avaient été tués. Lundi matin, la police égyptienne a arrêté trois suspects, sans donner plus de précisions.
Rentrés à Paris lundi
La grande majorité des jeunes Français -55- sont rentrés sur Paris dès lundi matin. Quinze autres sont restés au Caire, dont trois sont encore hospitalisés. Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde émotion" et a transmis "ses condoléances à la famille de la victime et adressé un message de sympathie et de solidarité aux blessés et à leurs proches".
Cette attaque est donc la première contre des touristes en Egypte depuis le triple attentat qui avait frappé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, en avril 2006. Outre les trois kamikazes, vingt personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées. Deux autres grandes cités balnéaires du Sinaï, en bordure de la mer Rouge, avaient également été visées en 2004 et 2005 : Taba (34 morts) et Charm-el-Cheikh (70 morts). Les autorités les avaient attribués à des bédouins islamistes membres du groupe Al-Tawid wal Jihad, estimant qu'ils avaient eu des liens avec des islamistes palestiniens de la bande de Gaza. Trois avaient été condamnés à mort et exécutés.
(D'après agence)
Egypte - Attentat au Caire : "un acte isolé"
 
Crédit Photo : Reuters/T. Mostafa
Attentat au Caire le 22 février 2009 dans lequel une Française a été tuéé
Attentat au Caire : "un acte isolé"
Eclairage - Qui les terroristes visaient-ils ? Est-ce le prélude à une nouvelle vague de terrorisme dans le pays ? Elements de réponse.
F.A. - le 23/02/2009 - 23h21
Qui les terroristes visaient-ils ?
Des touristes occidentaux, cela ne fait aucun doute. L'endroit où la grenade a explosé -le souk Khan al-Khalili- est en effet l'un des hauts lieux de l'achat de souvenirs lors d'un voyage au Caire et les touristes y affluent tous les jours par milliers. Perpétrer un attentat en fin de journée était donc l'assurance de toucher des Occidentaux.
 
Visaient-ils spécifiquement des Français ?
A priori, non. Ils ciblaient des Occidentaux en général. Le groupe d'adolescents de Levallois-Perret et leurs accompagnateurs ont eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. En tout cas, c'est qu'affirment à la fois la France et l'Egypte.
 
L'attentat est-il l'œuvre d'un groupe isolé ou d'une cellule bien organisée ?
Le mode opératoire pointe vers la première hypothèse. L'attaque -une grenade- est en effet peu sophistiquée et n'a rien à voir avec la dernière action attribuée à la mouvance islamiste à Bombay fin 2008. En ce sens, elle ressemble plus à l'attentat commis en 2005 dans même secteur du souk Khan al-Khalili par un kamikaze, tuant deux Français et un Américain. "A l'époque, c'était une petite cellule familiale islamiste, l'attentat de dimanche paraît très comparable dans le choix du lieu et son caractère très primitif", souligne Dhia Rachwan, un expert de l'islamisme radical au centre d'études stratégiques al-Ahram. Pour Amr Choubaki, un autre chercheur du centre al-Ahram, "cet acte est révélateur d'un malaise social et politique mais paraît l'œuvre d'un individu ou d'un groupe très isolé".
 
L'attentat de dimanche n'a il est vrai rien à voir avec la dernière attaque commise contre des touristes en Egypte. En avril 2006, la station balnéaire de Dahab dans la péninsule du Sinaï, avait été visée par trois attentats quasi-simultanés (20 tués, dont six étrangers). Le mode opératoire (des kamikazes se faisant sauter à des endroits différents au même moment) était le même en 2004 à Taba (34 morts) et 2005 à Charm el-Cheikh (70 morts).
Conclusion : la piste Al-Qaïda est peu probable, comme celle des gros réseaux islamistes égyptiens liés aux Frères musulmans.
 
Quel était l'objectif de politique intérieure des terroristes ?
En ciblant des Occidentaux, ils visent surtout le secteur clef de l'économique égyptienne : le tourisme. Il représente 11 milliards de dollars pour l'année fiscale 2008, soit 11,1% du PNB, et emploie 12,6% de la population active. Or le pays est déjà touché de plein fouet par la crise mondiale. Un ralentissement de l'activité touristique serait catastrophique. "Sur fond de frustration économique et sociale, les islamistes peuvent ensemencer ce terreau fertile à la violence individuelle", explique Amr Choubaki.
 
Est-le début d'une nouvelle vague ?
Difficile à dire. A priori, s'il s'agit bien d'un acte isolé, les risques sont limités. Mais pour le général Fouad Allam, ex-directeur du service de la sécurité de l'Etat, il n'est pas exclu que l'attentat puisse "préluder à une nouvelle vague de terrorisme en Egypte favorisée par la crise financière et le contexte régional".
 
La France déconseille-t-elle l'Egypte à ses ressortissants ?
Non. Le site du ministère "conseils aux voyageurs" a simplement été modifié et appelle désormais les touristes à "faire preuve d'une très grande prudence et à éviter les lieux d'attroupement". Les tour-opérateurs français compte aménager leurs programmes de visites dans le pays mais n'ont pas l'intention d'annuler leurs voyages.
Egypte - Attentat au Caire : le groupe de Français rapatrié
 
Crédit Photo : TF1-LCI
55 membres du groupe visé le 22 février 2009 par l'attentat au Caire, qui a tué une adolescente de 17 ans, sont rentrés en France le lendemain
La plupart des compagnons de voyage de l'adolescente tuée dimanche soir dans la capitale égyptienne sont arrivés à Roissy lundi en fin de matinée.
Plusieurs personnes, toutes de nationalité égyptienne, ont été arrêtées pour interrogatoire après l'attentat.
- le 23/02/2009 - 18h04
La plupart des jeunes Français -55- membres du groupe visé dimanche soir par l'attentat au Caire, qui a tué une adolescente de 17 ans et a blessé 25 personnes (dont 17 autres Français), sont rentrés lundi matin à Paris. Ils ont ensuite retrouvé leur famille à Levallois-Perret, dont la mairie organisait le voyage. Quinze autres sont restés dans la capitale égyptienne, dont trois sont encore hospitalisés.
Vers 18h50 dimanche soir, ils se trouvaient dans le souk Khan el-Khalili, au coeur du Caire historique, quand une grenade a explosé au milieu des passants. Selon les services de sécurité cités par l'agence officielle Mena, elle avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein, dans le quartier touristique de la capitale. Selon une source policière, l'engin était de "fabrication artisanale et contenait des morceaux de métal et des clous". Des témoins affirment néanmoins que la grenade a été lancée en direction du groupe. Un second engin a été désamorcé par des artificiers.
Première attaque depuis 2006
L'attentat n'a toujours pas été revendiqué. Mais étant donné le lieu et l'heure de leur attaque -un quartier touristique très fréquenté-, le but des terroristes était visiblement de toucher des Occidentaux. Le bazar de Khan al-Khalili, où convergent chaque jour des milliers de touristes, avait ainsi déjà été le théâtre d'un attentat en avril 2005, dans lequel deux Français et un Américain avaient été tués. Plusieurs personnes, selon les sources, ont été arrêtées pour interrogatoire. Toutes se trouvaient sur les lieux del'attentat et ont été placés en détention dans la nuit. De son côté, comme le veut la procédure quand un Français est victime d'un acte terroriste à l'étranger, la section anti-terroriste du parquet de Paris s'est saisi de l'affaire.
Cette attaque est donc la première contre des touristes en Egypte depuis le triple attentat qui avait frappé la station balnéaire de Dahab, dans la péninsule du Sinaï, en avril 2006. Outre les trois kamikazes, vingt personnes, dont six ressortissants étrangers, avaient été tuées. Deux autres grandes cités balnéaires du Sinaï, en bordure de la mer Rouge, avaient également été visées en 2004 et 2005 : Taba (34 morts) et Charm-el-Cheikh (70 morts). Les autorités les avaient attribués à des bédouins islamistes membres du groupe Al-Tawid wal Jihad, estimant qu'ils avaient eu des liens avec des islamistes palestiniens de la bande de Gaza. Trois avaient été condamnés à mort et exécutés.
(D'après agence)


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