00:11...pourquoi...

... quand on entre dans un magasin en se disant "j'ai besoin de ci, de ça, et de ça", on ressort toujours avec le quart de ce qu'on avait prévu ?

Je m'explique : boulimique de vêtements et de chaussures (surtout de chaussures) depuis mon plus jeune âge, mon enfance passée au Printemps (et à la Redoute) n'arrangent franchement pas mes envies d'avoir toujours le dernier truc repéré à droite à gauche. Bien entendu, le fait de bosser sur le net n'aide pas la sagesse, et pauvre de moi, m'a ouvert des horizons sur la planète entière (topshop, asos, urban outfitters, yesstyle et zipia n'ont plus de secrets pour moi pour ne citer qu'eux).

C'est donc une catastrophe annoncée quand je pars guillerette en début d'après-midi en disant "j'ai besoin de tee-shirts manches longues, j'en ai pas ça m'énerve de mettre 34 couches et j'ai pas d'puuuuuuuulls" (oui, en revanche, acheter un pull, j'ai vachement de mal, donc je m'en traine la plupart depuis 10 ans).

Et puis H&M quoi... Zara... en général packés dans le même kilomètre carré. Donc voilà. Sans annoncer la note, je reviens à 16:30 avec :

• un sarouel (K. n'a absolument pas compris le concept, il m'a demandé si c'était pour faire de la peinture. Je me suis retournée, digne, sans un regard avec "de toutes façons j'm'en fiche c'est moi qui le porte").
• quatre foulards : oui, j'ai soudainement décidé que je n'avais pas assez de foulards. En tout cas, pas de bleu. Pas de bleu avec des paillettes. Pas de bleu avec des broderies. Pas de marron. Pas de beige en coton bio.
• un tee-shirt rose. A manches courtes.
• un débardeur rose. Donc sans manches.
• une robe. Après neuf essayages complets de possibilités, j'ai réussi à prouver à K. que "si !! Elle est JOLIE cette robe !" (vu le prix, elle peut).
• une jupe bleue (oui, je cherche des jupes aussi).
• une fleur rose pour les cheveux,
• une double-gamelle pour Tipi le Chat. Ca n'avait aucun rapport mais c'était joli.

Donc bien sûr, moi j'suis hyyyyper contente, mais K. il m'a un peu engueulée. On a plus de place. Tipi dort dans les tas de vêtements (Il le sait pas encore, mais j'ai aussi acheté des bottines à la Redoute et une jupe).
Après, je fais toujours une séance essayage pour montrer quand même que je suis une femme qui a besoin de séduire son homme (et de constater qu'il me manque la paire de chaussures qui ira avec mon sarouel).
Donc j'essaie tout en même temps, le T-shirt rayé (ah oui y'avait celui-là aussi) avec la jupe bleue, le haut rose par-dessus et le sarouel pour finir. Ce qui ne donne absolument aucune idée du potentiel de chaque vêtement, mais c'est l'intention qui compte, et mon enthousiasme ajoute à cette effervescence du moment que je veux faire partager au premier présent (donc là, en l'occurence, K.) un "je ne sais quoi". Bref, c'est Noël, y'en a partout, les étiquettes volent, les fringues sont étalées par terre, les sacs jonchent le plancher, c'est le bordel.
Mais le passage de la robe (et des 4 foulards autour du cou) m'aura été fatale. Aidé par un ami présent lors de la scène, entre deux parties de Mario Kart, K. m'a demandée de prédire l'avenir / de chanter Bombonleïo (je connais pas l'orthographe) / d'arrêter de vouloir ressembler à une kosovare.
J'le déteste. M'en fiche, je retournerai à Paris avec ma robe bleue. Et les quatre foulards s'il le faut.

(Quand même la robe bleue... Est ce qu'elle a l'air de ressembler à une mendiante manouche ?)