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Sarkozy choisit ses interlocuteurs à l'Education Nationale

Publié le 25 février 2009 par Juan
Sarkozy choisit ses interlocuteurs à l'Education NationaleNicolas Sarkozy a voulu faire croire qu'il gardait le contact avec les enseignants en invitant 11 d'entre eux à déjeuner lundi. Ouarf !
Enseignants choisis
Nicolas Sarkozy a déjeuné avec 11 enseignants choisis, lundi 23 février. Onze choisis parmi 320 000... Lors du déjeuner, M. Sarkozy "a beaucoup insisté sur le fait que lui, président de la République, souhaitait pouvoir établir un contact plus direct avec le monde enseignant", a rapporté le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos. Certains se sont visiblement saisis de l'occasion. Ainsi, Bruno Descroix, prof de math en Seine Saint Denis : "M. Sarkozy a parlé de la confiance qu'il comptait accorder aux enseignants. Il n'y aura pas de confiance si ça commence par des suppressions de postes". La réponse, rapportée, du président français n'est pas très clair (sic !) : "il a dit que c'était un des éléments dont il allait beaucoup s'occuper dans les semaines et les mois à venir"... mais encore ?
Mais comment donc ces enseignants ont-ils été choisis ? Lisez-donc le blog "S'il n'y avait que les élèves..." :
"Parmi les invités, il y avait Cyril Delhay, proche collaborateur de Richard Descoings, le pompier de la réforme du lycée mais c’est sans doute une coïncidence...
Et puis il y avait aussi Sébastien Clerc. Un prof en Seine-Saint-Denis qui a sorti un bouquin pour expliquer comment régler les problèmes de discipline dans une classe. C’est pas passionnant, c’est très premier degré mais chacun est libre. Il y propose des trucs super sexy : note de sérieux, plan de classe imposé…"

Sarkozy choisit ses interlocuteurs à l'Education NationaleEnseignants manifestants
Jeudi dernier, entre 32.000 et 53.000 étudiants et universitaires ont défilé en France contre le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs. Pour mémoire, la réforme prévoit notamment de "donner la possibilité au président d’université de moduler les heures d’enseignement, à la hausse ou à la baisse, en fonction de l’activité de recherche des enseignants-chercheurs." Valérie Pécresse avait annoncé ce recul le même jour au Sénat. Un nouveau décret sera proposé. En fait, le Canard Enchaîné du 18 février relatait comment la ministre a reçu de Claude Guéant, la "vérité présidentielle" : le 13 février dernier, Sarkozy lui fit savoir qu'il estimait que son décret était mort et qu'il la tenait tenait pour responsable. Valérie Pécresse aurait quitté l'Elysée ce jour-là les yeux en larmes. Un nouvel appel à manifester a été lancé pour jeudi 26 février, auquel l'UNEF s'est joint.
Enseignant sanctionné
Le même jour, un procureur du tribunal de Nantes a requis à l'encontre de Sami Benméziane, un instituteur soupçonné d'avoir tordu le doigt d'un policier, "deux mois de prison avec sursis et 600 euros d'amende". L'altercation a été filmée. On y voit l'instituteur résister en juin 2008, lors d'une manifestation à Nantes. "En soutien à l'instituteur, près de 20% des enseignants dans le primaire suivent un appel à la grève aujourd'hui en Loire-Atlantique, selon l'inspection d'académie", rapportait l'AFP. Le jugement est attendu le 10 mars.

Nantes : 1000 soutiens à Sami Benméziane
par NANTES7
Lire aussi:
  • Enseignants-chercheurs : comment l'Elysée a lâché Valérie Pécresse (Politique.net)
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