Magazine

RVCQ mi-parcours

Publié le 24 février 2009 par Cqc

RVCQ mi-parcours

C'est vraiment la saison des
Rendez-Vous. Et les spectateurs semblent le savoir. Il y a beaucoup de monde dans les salles des RVCQ. Les quatre films auxquels j'ai assisté étaient pratiquement pleines. Les réalisateurs sont heureux d'être là et ils répondent généreusement aux questions des curieux. Les files d'attente se font dans la bonne humeur. Oui, il y a un avant-goût de printemps dans l'air.
Mes coups de coeur jusqu'à maintenant ? Le film de Denis Côté (lire ma critique) et le 5 @ 7 De l'écrit à l'écran présenté hier.
Pour parler du métier de scénariste, Marie-Louise Arsenault recevait (de gauche à droite sur la photo) Éric Tessier, réalisateur et co-scénariste de (avec Patrick Sénécal), Benoît Guichard, scénariste de , Marc Robitaille, auteur et scénariste , Philippe Falardeau, scénariste et réalisateur de , Guillaume Vigneault, scénariste de et Patrick Sénécal, auteur et scénariste de (réalisé par Éric Tessier) et Les sept jours du Talion (les deux films sortiront à l'automne 2009).
Contrairement à un auteur de roman où tous les pouvoirs lui sont accordés, un scénariste doit faire face à de nombreux détracteurs avant de voir son projet accepté. Au Québec, il peut s'écouler de trois à plusieurs années avant qu'un scénario soit finalement mis en images. Sachant cela, les invités ont discuté des nombreux aspects de ce métier méconnu du grand public. De la difficulté à adapter un roman à l'écran au style d'écriture imposé par les scénarios, tous les invités ont montré, avec beaucoup d'humour, les hauts et les bas de ce point de départ de toute aventure cinématographique.
Voici quelques moments choisis:
Vigneault C'est plus facile de partir de rien que d'adapter un roman(rf. à versus le scénario pour son roman ).
Robitaille Ce qui marche dans un roman, on ne peut pas nécessairement construire le scénario dessus. (...) il y a des trous immenses dans un roman.
Sénécal Mon premier scénario de Sur le seuil avait 175 pages ! Je n'avais pas compris que sur chaque ligne de dialogue il y aurait une image.
Guichard Le scénariste est toujours trahi par le réalisateur, à un certain degré.
Falardeau Le livre est toujours meilleur que le film.
Sénécal Il y a un débalancement entre un scénario qui prend trois ans à écrire et un film tourné en seulement 30 jours.
Falardeau Écrire des dialogues, ça va chercher les sous.
Sénécal Penser un roman comme un scénario serait se priver de liberté.
Vigneault Le style d'un scénario est sous-marin. (...) C'est de la manipulation pour aller chercher les millions.
Guichard J'aime bien penser que le scénariste est le compositeur et le réalisateur est le chef d'orchestre.

Durant ces échanges, nous avons appris aussi:
- pour un débutant, il est toujours mieux de rencontrer en personne un producteur que de lui envoyer un scénario par la poste (ça ne marche jamais).
- Philippe Falardeau rêve d'écrire un scénario de science-fiction qu'il offrirait à Denis Villeneuve pour le réaliser.
- Marc Robitaille considère qu'il est très important d'écrire suffisament de ...merde pour offrir quelques scénarios potables.
- Patrick Sénécal, Marc Robitaille et Guillaume Vigneault ne deviendront jamais réalisateur. Trop peu de temps de tournage pour eux.
- Guillaume Vigneault n'est pas très attaché à ce qu'il écrit. Il est le premier reconnaissant lorsqu'une scène inutile à l'histoire est coupée.

- Philippe Falardeau tourne désormais avec des enfants. Pourquoi ? Parce qu'un jeune comédien ne peut pas tourner aussi longtemps d'un adulte dans une journée. Résultat ? 40 jours de tournage plutôt que 30. Il se dit paresseux.
Encore beaucoup d'activités et de projections jusqu'à samedi soir prochain, clôture des Rendez-Vous du Cinéma Québécois. Profitez-en !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cqc 7 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte