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La cigarette me détend: tout faux :-)

Publié le 24 octobre 2008 par Coachline

de l'airvous êtes-vous déjà demandé pourquoi ces personnes très intelligentes que vous croisez quotidiennement s’obstinent dans des comportements qui leur font du mal, alors qu’elles sont informées, je dirais même très très informées… je parle ici des centaines de personnes qui errent sur les trottoirs à l’heure des pauses, contre vents et marées, leur paquet-poison à la main - décrit comme tel: FUMER TUE - aspirant goulument ces mortelles fumées ( je ne me moque qu’un peu - j’ai appartenu au club des” zombies de la cigarette” (oui, je suis méchante) pendant plus de 20 ans).

Alors comment se fait-il que ces mêmes personnes qui seraient capables de battre le pavé pour manifester contre des atteintes à la sécurité alimentaire ou une planète propre et sans pollution, ces personnes mêmes soient si obstinémment de mauvaise foi quant il s’agit de la cigarette.

Parmi toutes les idées reçues que l’on a sur les bonne raisons de continuer à fumer, un des principaux leitmotiv est que dans cette vie stressante, la cigarette détend et permet la concentration. D’ailleurs, c’est bien simple, dès que l’on fume une cigarette, ouf, on respire et on décompresse, on se calme et on se détend… oui c’est très net ( je me souviens très bien de ces moments là).

Et oui là voilà la grande affaire… celle que l’on comprend quand on a arrêté et que décrit d’ailleurs ci-bien Allen Carr dans son bouquin… il faut reprendre la croyance à l’envers… ce fameux stress et cette détente si agréable… c’est le piège diabolique de la cigarette . pourquoi vous détendez-vous quand vous fumez?  Parce que vous avez enfin retrouvé votre dose de nicotine

:-)
Et pourquoi étiez-vous stressé(e)? Parce que vous êtes accro et que dans le coin de votre cerveau, depuis un certain temps, une lumière clignotait, celle du compte à rebours de l’addiction qui réclame sa dose… et c’est pourquoi la pression monte… monte.

Donc voilà le secret: c’est la cigarette qui vous contrôle et qui vous stresse, et c’est pour cela même que vous prenez une cigarette, qui vous calme, mais qui relance le compte à rebours… vous êtes dans un cycle infernal qui ne cessera que lorsque le sevrage de la nicotine sera fait. 

Le deuxième conditionnement est d’ordre comportemental: la nicotine  ( récompense) induit des réflexes typiquement pavlovien - stimulus-réponse - personnellement quand je m’asseyais dans le canapé devant la télé, j’allumais systématiquement une cigarette, idem devant l’ordinateur, d’autre c’est le téléphone.

La nicotine marque au fer rouge un rythme d’habitudes, de gestes etc.. c’est pourcette raison même que lorsque j’ai arreté, j’ai profité d’un déménagement- dans le nouvel appartement il n’y aurait pas d’habitudes liées à la cigarette.

Enfin, j’ai réfléchi longtemps à l’avance pour trouver par quoi je pourrais remplacer - comportementalement - ce que m’apportait la cigarette. Curieusement, ce fut un verre d’eau - une chance pour moi

:-)

Aujourd’hui, je peux vous le dire: je croyais que j’allais souffrir jusqu’à la fin de mes jours; je m’étais préparée à une très longue période de deuils et de souffrance, genre j’allais ronger mon poing et m’arracher les cheveux :-).  Et bien non, pas du tout, il avait raison Allen Carr.

Dès que l’on sort du cycle ( personnellement peu à peu avec des patchs) jnicotino-dépendant - et comportementalo-dépendant ( allez 4 mois, bon 6 ) - c’est incroyable ! Pas de stress, pas de souffrance, au contraire, on est si bien, les énergies recirculent, on a bonne mine, on se sent bien comme cela n’avait pas été le cas depuis des années, revivifié.. mais pourquoi personne ne nous explique cela.. tous les anciens fumeurs que je rencontre disent la même chose…

Voilà enfin dernier point, faites le pour vous, quand vous sentez que monte en vous depuis un certain temps, l’idée que vous ne vous plaisez pas tellement comme ça, pour tout un tas de raisons qui seront les votres. Cette motivation est importante et cette phase là  concerne effectivement le deuil - je ne me suis jamais dis que j’en refumerai peut-être une - c’était fini… fini… définitif, dérrière moi… je changeais de monde, de rivage, je revenais vers la vie. Et aujourd’hui j’en suis heureuse.


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