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L'acte de contrition et la confession (introduction)

Publié le 28 février 2009 par Hermas
L'acte de contrition et la confession (introduction)Pitié pour moi, ô Dieu dans ta bonté,
en ta tendresse efface mon péché,
lave-moi de toute malice,
de ma faute purifie-moi.
Car mon péché, moi, je le connais,
Ma faute est devant moi sans relâche :
contre toi, toi seul j’ai péché
ce qui est mal à tes yeux je l’ai fait.

C’est le Psaume 51 (versets 1-2), connu sous le nom de Psaume « Miserere ». C’est le psaume composé par David, après que Dieu lui ait envoyé le Prophète Nathan pour lui reprocher sa double faute : l’adultère avec Bethsabée, et tout d’abord et surtout l’assasinat de son époux, Urie le Hittite. David reconnaît son péché, il se rend compte de la gravité de ce qu’il a fait, et il en demande pardon à Dieu.
Connaître son péché, connaître la maladie, la lèpre qui ronge notre âme, est indispensable, si nous voulons guérir, être purifié, être sauvé. Celui qui est malade et ne le sait pas, est condamné à mourir. Celui qui connaît sa maladie, peut en guérir. Connaître la maladie qui détruit notre âme, et notre vie, notre vie en ce monde, mais surtout notre vie dans l’au-delà éternel, est indispensable :
Dire, « je suis pécheur », c’est reconnaître sa misère, sa faiblesse, le mal qui nous ronge. Mais il ne faut pas en rester là : il nous faut faire comme David, comme l’enfant prodigue aussi, y remédier. Comment ? En demandant pardon à notre Père, à Dieu, implorer sa Miséricorde.

Mgr J. Masson

Par un Acte de Contrition tout d’abord.
Et dès que possible par le Sacrement de la Confession que Jésus a institué précisément pour nous libérer.
Pourquoi ? Le temps du Carême qui est un temps de réparation de nos péchés, nous le dit, dès le premier jour, en nous rappelant que notre vie sur la terre est un passage, un « pèlerinage », et que, un jour, nous aurons des comptes à rendre sur notre vie : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière »
C’est la phrase que le prêtre prononce en mettant les cendres bénies sur le front des fidèles, le jour du Mercredi des Cendres.
   « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ».
   « Memento homo quia pulvis es et in pulverem reverteris »
C’est la première pensée qui doit guider notre Carême : une prise de conscience très forte que tout passe, que notre vie sur cette terre aura une fin, mais qu’elle continuera pour l’éternité (l’éternité !), et que nous la préparons durant cette vie. Nous aurions été ce que Dieu nous aurait fait, nous serons ce que nous nous ferons.
Car le péché marque nos vies : avec toutes nos faiblesses, qui vont du péché véniel au péché mortel surtout.
Le péché ? Sait-on encore ce que c’est ? Nous pèse-t-il, ou bien considérons-nous qu’est bien tout ce qui nous plaît, sans tenir compte des Commandements de notre Créateur et Père ? Y pensons-nous seulement ? Sommes-nous encore conscients d’être pécheurs ?
Le péché, c’est un désordre, quel qu’il soit ; c’est mettre le désordre là où Dieu a mis de l’ordre, dans le domaine matériel, physique moral et spirituel ; c’est une destruction. C’est comme une bombe de plus ou moins gande puissance qui éclate dans notre âme et détruit la vie de Dieu, en nous, plus ou moins selon la gravité de la faute. Il suffit d’une seconde pour détruire une ville. Il faut des mois, des années pour reconstruire. Il en est de même pour le péché. Ce n’est pas simplement une « offense » faite à Dieu, c’est une destruction plus ou moins radicale de la vie de Dieu en nous, créés à l’image de Dieu et à sa ressemblance. Et chaque péché laisse en nous des traces profondes, même le péché véniel, un mauvais pli souvent qui nous amène à le refaire, à retomber dans notre boue. N’oublions pas le Démon qui rôde, qui tourne, comme un lion rugissant cherchant qui et comment nous dévorer ! Saint Pierre nous en parle en connaissance de cause !
Le Carême est ainsi une œuvre de reconstruction de ce que nous avons détruit. C’est un temps indispensable si nous voulons retrouver la « santé » spirituelle, la vie de Dieu, l’intimité avec Dieu, la vie éternelle. Il s’agit tout simplement de nous remettre en état.
Et, nous le savons par notre expérience humaine, il faut du temps et parfois beaucoup de souffrances pour guérir d’une maladie mortelle, ou d’un handicap grave contracté suite à un accident. Que ne ferions-nous pas pour retrouver la santé ? Quelle n’est pas notre angoisse quand nous sommes malades ? Nous sommes prêts à tout, au prix souvent de grandes souffrances, de régimes alimentaires draconiens, de rééducations longues et douloureuses.
C’est pourquoi je vous propose une réflexion sur une prière oubliée, ou récitée peu souvent, au moins quand on se confesse, ce qui arrive de plus en plus rarement. Et pourtant, c’est une prière que chaque chrétien devrait réciter, contrit et repentant, chaque jour, en se confiant à la Miséricordre de Dieu, en attendant de pouvoir remédier au péché qui nous ronge et nous mine, en rencontrant personnellement le pardon de Dieu : c’est L’ACTE DE CONTRITION ET LA CONFESSION.

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