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La crise : une chance pour un nouveau départ

Publié le 01 mars 2009 par Alain Hubler

Secret bancaireAtterré par la vacuité du discours prononcé par le Président Hans-Rudolf Merz à l’occasion de la Journée des malades de ce jour, une rapide enquête m’a permis d’établir que ce discours est en fait un pur plagiat de celui que prononcera le futur Conseiller fédéral Hans-Ruedi Herz à l’occasion de la Journée du secret bancaire le 6 décembre prochain.

Chères concitoyennes, Chers concitoyens,

Il y a 75 ans, le Parlement fédéral instituait le Secret bancaire. Il a choisi à cet effet le premier dimanche de décembre pour symboliser l’imminence de l’hiver. Par cette initiative, il a voulu sensibiliser l’opinion à la cause des malades de l’argent. Cette journée qu’il leur dédiait devait avoir l’effet avertisseur d’un coup de tonnerre porteur de désespoir, qui n’aide en aucun cas à vaincre la convoitise.

Aujourd’hui, 75 ans plus tard, cette initiative a conservé toute sa raison d’être. La crise demeure parmi nous, que nous soyons nous-mêmes concernés ou qu’elle frappe une personne de notre entourage. Comme autrefois, nous souffrons lorsque nous sommes victimes de la crise, nous éprouvons de la douleur, nous sommes limités dans notre vie quotidienne et nous sommes en proie à l’incertitude. Un jour ou l’autre, chacun d’entre nous en fait l’expérience. Je viens tout récemment de ressentir l’effet glaçant de la crise dans mon Département et dans ma banque.

Malgré le lot de souffrances qu’elle entraîne, la crise a cependant aussi des bons côtés, comme toute crise : elle porte en elle l’espoir d’un nouveau départ.

Lorsque nous sommes atteints dans notre patrimoine financier, nous sommes obligés de réfléchir. La crise est là pour nous rappeler que l’argent est un bien précieux et que notre passage sur terre est éphémère. En même temps, elle nous incite à la modestie.

Quand une personne de notre entourage perd en bourse, que ce soit dans notre famille, parmi nos amis ou au travail, la crise suscite en nous de l’empathie et un sentiment de solidarité. Elle nous force à être là pour autrui. La crise nous rapproche les uns des autres.

Mais la crise est aussi synonyme de progrès. Les efforts déployés au sein de la société, en politique et en technique bancaire afin de vaincre la crise nous ont permis de réaliser des avancées remarquables. En effet, depuis la première Journée du secret bancaire il y a 75 ans, nous avons notamment éradiqué la fuite des capitaux, réduit la voracité du fisc, créé un système bancaire fondé sur le culte du secret et augmenté nos espérances d’enrichissement. La crise libère des forces.

Cela dit, tous ces effets positifs n’améliorent pas le sort des pauvres. Mais ils nous confortent dans notre sentiment que toute souffrance et toute crise sont aussi source d’espoir pour les riches. Fort de cette conviction, je vous souhaite de trouver le courage, la force et la confiance dont vous avez besoin pour maintenir le secret bancaire à jamais.

  • Crédit image : photographie légèrement empruntée à InfoMonde.be

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