Hamid Bessalah, Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, a réuni récemment les cadres de son secteur non seulement pour présenter le programme gouvernemental ”e-Algérie 2013″ mais pour leur demander de bien l’étudier et surtout de l’enrichir par des remarques et suggestions. Un programme qui s’inspire des expériences mondiales et qui tient également compte des spécificités nationales.
Il s’inscrit dans une vision d’émergence de la société algérienne du savoir et de la connaissance, en tenant compte des mutations profondes et rapides que le monde connaît. Cette stratégie, qui préconise un plan d’action cohérent et vigoureux, vise à renforcer les performances de l’économie nationale, des entreprises et de l’administration. Elle vise aussi à améliorer les capacités d’éducation, de recherche et d’innovation, à faire émerger des grappes industrielles TIC et à accroître l’attractivité du pays. Mais au-delà des discours de politique sectorielle, le challenge est de convaincre les opérateurs et les citoyens sur la capacité de cette stratégie à changer le paysage algérien des TIC car jusque-là, on a eu du mal à dépasser le stade des projets “poudre aux yeux”. L’opération Ousratic, pourtant annoncée par le Président de la République en plein sommet mondial de la société de l’information en 2005, a tout simplement échoué même si certains ne veulent pas l’admettre. Les sites internet de nos institutions et entreprises économiques manquent d’imagination et de contenus pertinents. Un internaute a fait les remarques suivantes : “Allez de vous-même voir les sites des ministères algériens. On ne trouve que des drapeaux qui flottent ici et là. Quand vous rencontrez le PDG d’une grosse entreprise publique algérienne et qu’il vous donne sa carte de visite avec comme adresse électronique une adresse Hotmail, non seulement on ne peut pas le prendre au sérieux, mais plus encore, on est certain qu’il fait du suivisme”.
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