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Sarkozy s'échappe à l'international

Publié le 03 mars 2009 par Juan
Une conférence internationale s'est réunie à Charm el-Cheikh (Egypte) sur la reconstruction de la bande de Gaza. Sa tenue avait été annoncée au lendemain de la trève unilatérale décrétée par Israël en janvier dernier. Mais ce n'est pas tout.
Gaza, la conférence prévue
Le 18 janvier dernier, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Gordon Brown et Hosni Moubarak s'étaient prononcés pour une large conférence de paix. Les 3 dirigeants européens étaient arrivés en Egypte après le cessez le feu déclaré par Isarël puis le Hamas la veille.  Il y a quatre jours, des avions israéliens ont encore bombardés des tunnels servant à la contrebande au Sud de la bande de Gaza.
Sur place, le Hamas a dénoncé sa mise à l'écart par les donateurs. Le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas, avait prévenu samedi que toutes les aides internationales doivent être délivrées à son Autorité. L'Europe a prévu de donné 500 millions d'euros, les Etats Unis quelques 900 millions de dollars (dont 300 directement pour Gaza), sur des besoins chiffrés à 2,5 milliards au total. Qui financera le gap ?
A Charm El Cheikh, Nicolas Sarkozy "copréside" la conférence avec Hosni Moubarak. Son déplacement es pourtant express. Il devait assister l'après midi même à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) à une cérémonie à la mémoire de la lycéenne française tuée dans un attentat le 22 février au Caire pour passer dîner ensuite avec le CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France. Nicolas Sarkozy copréside-t-il vraiment cette conférence réunissant 75 délégations internationales depuis lundi matin ?
"Le point commun de tous ceux qui sont ceux qui sont ici c'est que nous voulons la paix, nous voulons une paix durable (...) "La réconciliation interpalestinienne est l'une des clés de la paix, une des conditions de la création d'un Etat palestinien" (...) "Le monde veut aider les Palestiniens mais les Palestiniens doivent s'aider eux-mêmes en se réconciliant" (...) "Tous les Palestiniens doivent se rassembler dans ce gouvernement d'union derrière la président Abbas". Le président français est resté cependant très diplomatique dans ces appels à l'unité palestinienne: "Je dis aux pays qui ont des liens avec le Hamas: vous avez une responsabilité particulière pour exiger du Hamas qu'il rejoigne le président Abbas dont la démarche de paix est la seule qui produira des résultats".
Sarkozy fuit à l'étranger
Mais Nicolas Sarkozy ne se contente pas de cette réunion internationale. Il a une semaine bien chargée par des sujets étrangers: il reçoit mardi le chancelier autrichien Werner Faymann, mercredi Ioulia Timochenko, chef du gouvernement ukrainien, et jeudi le Premier ministre belge Herman Van Rompuy. Et dimanche soir, last but not least, il part au Mexique pour sa première visite à Mexico en tant que président, où il restera vingt-quatre heures. Dimanche, il était parti rejoindre ses homologues européens pour un sommet extraordinaire à Bruxelles. Le president français n'a pu s'empêcher de tenir une conférence de presse en fin de réunion, accompagné de José-Manuel Barroso. Quelle est donc l'annonce pressante ? Pas grand chose : l'Europe veut lutter contre paradis fiscaux, et elle a prévu de conclure un accord sur le traitement des "actifs toxiques" des banques de l'Union, aux contours assez flous : chaque Etat membre serait libre de choisir quels actifs sont toxiques dans les bilans de ses banques, et les moyens pour les traiter; mais dans un "cadre européen de facon à assurer le bon fonctionnement du marché intérieur" à préciser les 19 et 20 mars prochain.
Aux Etats Unis, Barack Obama a fixé les 7 principes de rénovation du système financier mondial qu'il entend défendre lors de la prochaine réunion du G20 à Londres en avril: "renforcement du contrôle de la Fed sur les institutions pour lesquelles elle devient le prêteur en dernier ressort, modernisation de la structure réglementaire, promotion de la transparence, supervision uniforme basée sur des données actualisées, renforcement de la responsabilité des dirigeants financiers en cas de « trahison de la confiance publique », couverture de l'ensemble des institutions financières, rôle leader des Etats-Unis dans la fixation des standards de régulation."&alt;=rss

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