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La farce du procès Colonna

Publié le 03 mars 2009 par Juan
Frédéric Lefebvre, le porte-parole souvent si prolixe de l'UMP, est bien silencieux cette fois. On se souvient d'un Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur triomphant un jour de 2003, en déclarant aux journalistes présents: "la police français vient d'arrêter Yvan Colonna, l'assassin du préfet Erignac." La messe était dite. Le présumé innocent était déclaré coupable, avant tout procès, avant toute instruction. Yvan Colonna avait été condamné en première instance, fin 2007, à la perpétuité.
Le nouveau procès d'Yvan Colonna qui s'est ouvert à Paris il y a plusieurs jours, frise au vaudeville. Des témoins de l'assassinat révèlent avoir vu d'autres tueurs, tantôt blonc, tantôt bruns, tantôt grands, tantôt pas. Un autre déclare que deux suspects n'ont pas été interrogés. Lundi, un ancien policier des Renseignements Généraux a confirmé que le nom d'Yvan Colonna était connu 5 mois avant l'interpellation, le 20 mai 1999, du commando et la fuite d'Yvan Colonna, le 24 mai. Ah bon ? Mais on croyait que Colonna n'avait été identifié comme le responsable de meurtre qu'à l'arrestation suivi des aveux du commando en mai 1999...
Mardi 3 mars, la Cour d'assises de Paris, a rejeté la demande de la défense de procéder à une reconstitution du crime sur place, en Corse. La défense avait refusé, à l'époque, de procéder à cette reconstitution.
Pour les avocats d'Yvan Colonna, la reconstitution devait notamment permettre de trancher entre la thèse de l'accusation, qui parle d'un groupe de trois hommes mettant à mort le préfet, et les témoins oculaires, qui pour la plupart n'en ont vus que deux.
Ils souhaitaient la présence des personnes déjà condamnées - même si elles refusent de participer à toute mesure de ce genre depuis 1999 - des témoins oculaires, des médecins légistes et des experts en balistique, qui selon eux, pensent que le tueur était plus grand qu'Yvan Colonna.
L'accusation considérait la demande inutile, la cour d'assises s'étant déjà transportée sur place lors du premier procès. Les avocats de la famille Erignac estiment que l'accusé cherchait, par cette demande, à fuir les témoignages qui l'accusent." (source)
La douleur d'une famille, celle du préfet Erignac, et la justice d'un pays, celle de la République, ne méritaient pas cette farce.

Sarkozy et présomption d'innocence Yvan Colona
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