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L’hôpital en déshérence et au bout du rouleau : Roselyne Bachelot n’en a cure !

Publié le 05 mars 2009 par Kamizole

hopitaux-publics-en-desherence-personnel-au-bout-du-rouleau.1236243354.jpgL’hôpital va de mal en pis ! Et ce n’est certainement pas – bien au contraire ! – la stupide et mortelle loi concoctée par Roselyne Bachelot qui risque d’améliorer les choses. Elle instaure une médecine non plus seulement «à deux vitesses» mais au moins à trois ou quatre ! Pour les pauvres : «allez donc mourir ailleurs» … comme le disait fort bien Caroline Fourest dans sa chronique du Monde le 25 septembre 2008.

De surcroît, il semble bien que le pouvoir prépare de fait la disparition à terme de l’hôpital public…

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A l’évidence, Roselyne Bachelot ne devrait pas être ministre de la santé. Gardeuse d’oies ? Ses congénères risqueraient d’être plus intelligentes mais non moins belliqueuses qu’elle !

Je ne peux que recommander la lecture d’un article du Monde qui donne la parole au personnel. Des médecins aux aides-soignants en passant par les infirmières et quelques administrateurs qui dénoncent tout autant la seule logique «comptable» qui désormais régit la conception des soins hospitaliers.

“Les possibilités de bien soigner à l’hôpital n’ont fait que se dégrader”
LEMONDE.FR | 03.03.09 ©
Le Monde.fr

Tout le monde est au bout du rouleau – tant moralement que physiquement - mais d’après certains témoignages il semble bien que le haut management hospitalier souhaite précisément dégoûter le personnel afin de «dégraisser» naturellement les effectifs grâce aux démissions… Le monde à l’envers !

Néanmoins, beaucoup s’accrochent – pas pour le salaire ! – mus par le souci de donner encore le meilleur d’eux-mêmes… combien de temps tiendront-ils encore ? that’s the question…

Pour tout dire, dans cette description sans fard, j’ai l’impression de voir l’hôpital que j’ai connu – les grandes salles communes de 40 malades en moins – quand je suis arrivée à l’école d’infirmières de l’Assistance Publique en… novembre 1968 !

Le même manque chronique de personnel, les mêmes malades sur des brancards dans les couloirs faute de lits (toutefois moins nombreux à mon époque…) que décrit une infirmière.

A cette différence près qu’il y a 40 ans les choses commençaient à évoluer. On embauchait, on recrutait davantage d’élèves infirmières pour anticiper l’avenir. Il y avait aussi plus d’étudiants en médecine. Internes et externes.

Le personnel avait gagné aussi en termes de week-end : un sur deux au lieu d’un sur sept ! Les responsables avaient fini par comprendre que les infirmières n’étaient plus les bonnes sœurs d’antan et qu’elles avaient aussi leur vie de famille. Sans oublier la «prime Veil» versée pour le travail le week-end et les jours fériés, lesquels donnaient de surcroît droit à des jours de congé supplémentaires de «récupération»… que nous prenions effectivement.

Aujourd’hui, beaucoup n’arrivent même plus à prendre la totalité de leurs repos ou congés ! Je l’avais déjà vu il y a quelques années dans un reportage télé. Et cela ne s’est pas amélioré. Bien au contraire !

Que l’on cesse d’incriminer les 35 heures : elles eussent dû être accompagnées d’embauches… Au lieu de suppressions de postes ! Pourquoi les infirmières qui ont déjà un travail difficile – physiquement et psycholo-giquement - devraient-elles être encore moins bien traitées que les autres salariés ? Il y a des choses qui dépassent l’entendement. Si ce n’est que cela témoigne du mépris le plus total pour le personnel hospitalier.

Bref, au début des années 1970, nous avions l’espoir que cela s’améliorerait… aujourd’hui le personnel sait très bien que le pire est sans doute encore devant lui !

Quant aux malades, surtout les plus gravement atteints, je ne peux que vous engager à lire sur le blog de ma copine orléanaise Circé-45 le récit de la remise de la pétition des «malades solidaires» à des députés de gauche le jour de l’ouverture de la discussion du projet de loi à l’Assemblée nationale… La délégation fut invitée à assister aux débats. Ce qu’en dit Circé sur l’attitude de Roselyne Bachelot pendant les débats en dit long sur son mépris !

Roselyne Bachelot ne mérite qu’une chose : une «reconduite» avec goudron et plumes…

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