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Pourquoi une mondialisation et non une globalisation ?

Publié le 05 mars 2009 par Arsobispo

La maxime de Boileau «ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement» est probablement une des phrases clés qui devrait régir notre comportement.

L’intelligence est la faculté permettant de conceptualiser l’ensemble de son environnement, physique et mental, en y intégrant toutes les influences qui le perturbent, qu’elles soient sociales, parentales, religieuses, ou traditionnelles. C’est alors, et alors seulement, que l’intelligence peut s’exprimer en déterminant les effets de tout nouvel élément amenant à modifier la stabilité de cet environnement. Cette analyse préalable est indispensable pour une mise en oeuvre adéquate des moyens permettant de s’adapter, ou du moins, tenter d’exercer une influence qui permettra de continuer à maîtriser cet environnement.

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Mais l’appréhension de l’ensemble des perturbations peut se complexifier par leur ampleur et leur variété. C’est sans doute ce que nous vivons actuellement, avec cette crise financière qui nous fait oublier d’autres risques tout aussi inquiétants, l’agonie de la biodiversité, la montée en puissance de totalitarismes, religieux, politiques, ou ethniques,

le pillage systématique de la Terre, le réchauffement climatique, le mythe de la croissance indéfinie, la faim, la gestion de l’eau, et combien d’autres… La société occidentale, et plus particulièrement le monde anglo-saxons, a perdu la visibilité qu’offre cette conception globale, en “ spécialisant ” les acteurs majeurs du monde moderne dans des domaines précis, des  “niches”, dont les politiques ferment soigneusement les portes à double tours, afin de conserver leurs pouvoirs. Ils ne sont pas les seuls. Nous-même préférons fermer les yeux en nous cantonnant aux petits problèmes mesquins de notre quotidien, plutôt qu’affronter lucidement ces défis majeurs. Les affronter de face, remettrait trop de choses en cause, et nous ferait basculer dans de multiples peurs. Celle de l’inconnu, du rejet, de l’échec, de l’incompréhension… En un mot, la peur de la Liberté, le refus de l’indépendance.

La véritable question que pose notre monde aujourd’hui est celle-ci : existe-t-il aujourd’hui quelqu’un qui possèderait suffisamment d’intelligence pour comprendre le monde, de liberté pour envisager les solutions, et de pouvoir pour les exercer ?

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Il nous faudrait un président… poète, comme l’auteur de l’introduction de ce mémo, personnage exceptionnel, qui, sans peur, envoya balader ses titres de droit, de théologie et de scolastique, pour se consacrer aux lettres… je suis fort chagrin qu’il soit aujourd’hui quelque peu oublié, car en homme sage, n’avait-il pas écrit ces vers, bien moins connus, mais tout aussi admirables :

Allez, vieux fou, allez apprendre à boire,

On est savant quand on boit bien;

Qui ne sait boire ne sait rien.

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