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Laïcité (1)

Publié le 05 mars 2009 par Jfa

Mardi 10 mars, nous organisons un débat sur ce thème à l’Université Populaire des Alpes Maritimes. Les quelques lignes qui suivent n’ont d’autre but que d’attirer l’attention des lecteurs maralpins, susceptibles de s’y rendre, sur l’importance du débat.

Au delà des définitions qui datent des débuts de l’Eglise, et qui désignent comme “laïque” une personne qui, croyante, peut y occuper des fonctions sans avoir été consacrée, le mot a évolué depuis, notamment avec la Commune de Paris. Est laïque “ce qui concerne tout le peuple, indépendamment des diverses croyances ou convictions qui le divisent” (Henri Pena-Ruiz, Histoire de la laïcité: genèse d’un idéal, Gallimard, 2005).

En ce sens, la laïcité, même si elle sépare à l’origine le religieux du politique, est inséparable, sous diverses formes, des notions de Démocratie et de République.

En fait, la laïcité contemporaine est la conjonction de plusieurs principes:

  • l’état n’est inféodé à aucune religion ou église,

  • la liberté de croire et de pratiquer est garantie,

  • chacun est libre de croire en ce qu’il veut ou de ne pas croire.

La laïcité affirme la neutralité de l’état pour tout ce qui n’est pas le champ politique et public tout en garantissant à chacun une liberté de penser et d’expression. Ce n’est vraisemblablement pas un hasard si les lois garantissant les libertés associatives (1901) sont contemporaines à quelques années près, des lois laïques (1905).

La laïcité distingue, sépare et garantit un espace public, appartenant à tous, dans lequel le religieux n’a aucune place et un espace privé, dans lequel chacun peut croire ou ne pas croire, pratiquer ou ne pas pratiquer, et éventuellement afficher des signes ostensibles d’appartenances, religieuse ou autres.

L’espace public, ce sont notamment les actes de naissance, de mariage, de décès, l’école, .. qui ont, notamment sous la III ème république, été confisqués à l’Eglise, mais aussi l’ensemble des services publics.

La suite demain…

- “Pourquoi il faut s’opposer à une France atlantiste”. Une tribune d’Hubert Védrine, Le Monde. Sur le même journal : “La presse écrite est-elle une forme de service public ?”.

- Pourquoi la grogne des universités? La vie des idées.


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