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pour bien faire

Publié le 07 mars 2009 par Pjjp44
Pour bien faire, il faudrait dépoussiérer le clavier, passer une petite brosse entre les touches et enlever aux lettres l'excès de sébum qui s'est accumulé au fil des jours, et peut-être même aussi en supprimer quelques unes , celles qui ne servent que trop rarement dans la couture des phrases...Vous écrivez au point de croix vous? Ah si la question est posée ainsi, je ne peux que répondre par l'affirmative. Forcément, on le sent bien que j'ai dû dans le passé donner ma langue au chat de l'aiguille à tricoter les culpabilités pardonnables; Comme tout le monde je me débrouille avec le point arrière et le point de piqûre n'est pas non plus pour me déplaire. Regarde bien le clavier, il ressemble à l'escalier qui se creuse pour accueillir les pas, et il y a des marches plus sensibles que d'autres. Ici c'est pareil, les touches elles s'expriment en silence majuscule, comme la rouille sur les doigts du fumeur. On ne peut rien cacher finalement; c'est comment dire -scientifique-enfin... paraît-il . Pourtant je n'ai jamais été persuadé que le scientisme avait réponse à tout ou alors il ressemblerait à cela même qu'il voudrait combattre, car si la raison n'a jamais tort c'est que les dieux du dogme commandent les éprouvettes, et en ce qui me concerne, le point de rupture est consommé. Juste des traces, des fragilités dans la machine humaine pour nous offrir un semblant d'histoire, une différence et toutes ces concéquences, qui nous font ici et maintenant bonne pâte, à modeler les émotions. Point de feston, point de chausson, point invisible...on se tricote comme on peut au large des entournures, on se déboutonne à l'occasion et l'on se cherche une harmonie avec le tissu pour pas faire trop tâche. Au commencement il y avait -azerty- et ensuite des routes multiples, indéfinissables, inexplicables, jalonnées de points de suspension, énervées sous les exclamations, timides en interrogations et nuancées chez guillemets. On s'habille avec ses mots comme on couvre sa pudeur avec du coton plus ou moins bien peigné, et ce que l'on porte n'est pas toujours à l'image de ce que l'on voudrait être, puisqu'il y a des impondérables, le regard des autres et l'interprétation qui tourne à plein régime. prise de tête, prise de risque, prise au vent, de saisons en calendriers, et toujours se représenter en choix continu, en spectacle de chambre ou grand public, c'est salon où l'on se cause -mais je vous en prie, passez donc devant , j'ai mon âme à finir - une maille à l'endroit, une maille à l'envers...mar plij...

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