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Julien Coupat passe la barre des 100 jours de détention provisoire

Publié le 06 mars 2009 par Hmoreigne

 112 jours pas moins de détention provisoire plus loin, le parquet général de la cour d’appel de Paris s’est opposé ce vendredi à la troisième demande de remise en liberté de Julien Coupat alors qu’aucun élément nouveau n’est venu renforcer un dossier d’accusation jugé peu étayé. Le jeune homme de Tarnac, incarcéré depuis le 15 novembre est suspecté d’être le chef de file d’une “cellule invisible” soupçonnée d’avoir saboté des lignes TGV à l’automne dernier. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris rendra sa décision le 13 mars.

Le 23 février, un juge des libertés et de la détention (JLD) avait rejeté la demande de Julien Coupat. Selon l’avocate de ce dernier, Me Irène Terrel, qui avait fait appel, Julien Coupat “réunit toutes les conditions à la fois de droit et de fait pour être libéré”.

Julien Coupat reste le seul détenu de ce dossier où neuf personnes sont mises en examen, notamment pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Il est également poursuivi pour “direction d’une association de malfaiteurs terroristes”, une incrimination passible des assises.

L’affaire suscite une vive polémique même si, le temps passant, la presse tend à moins relayer l’évolution du dossier. Sur Le Monde.fr, on pouvait lire ce soir en réaction à l’article publié sur le sujet le commentaire d’un certain Ruz :”Son comité de soutien et son probable éditeur ne vont pas nous faire croire qu’on est devant une nouvelle affaire Dreyfus. S’il est maintenu en détention, c’est que les charges pesant sur lui sont suffisantes et que les faits qui lui sont imputés sont gravissimes. Parfois, on n’ose imaginer les conséquences qu’ils auraient pu avoir sur des vies humaines. Mais il est vrai que L’insurrection qui vient n’a rien à foutre de la vie des autres.”  

Dans le cas de l’affaire Dreyfus, l’accusation reposait notamment sur de fausses preuves grossières, fabriquées sur mesure. Dans ce qu’il convient désormais d’appeler “l’affaire Coupat”, le trouble est essentiellement lié au fait que le parquet a été incapable jusqu’à ce jour de rendre public la moindre preuve tangible de culpabilité. Un mauvais scénario à la Minority report dans lequel la présomption de culpabilité semble l’avoir emporté sur la présomption d’innocence.


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