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J. Lepage, Sextant PEA : "le rebond boursier sera violent"

Publié le 05 mars 2009 par Sylsol
Ce fonds de conviction de la société Amiral Gestion sélectionne des valeurs bien capitalisées et offrant de la visibilité. Le gérant estime qu'un rebond de 30 % à 40 % des actions est possible.
Signalant une certaine résistance, ce gain est toutefois fragile dans l'immédiat : "les mauvaises nouvelles vont continuer à tomber", estime Julien Lepage, gérant de ce FCP d'Amiral Gestion, principalement investi en actions européennes et capitalisant 72 millions d'euros.
En 2008, ce fonds de stock-picking a chuté de 58,3 %, tandis que l'indice CAC 40 perdait 42,7 %. L'explication réside dans une forte exposition aux valeurs de l'énergie (40 % du portefeuille), les responsables d'Amiral Gestion pariant sur un cours élevé du baril de brut à long terme. Le fonds a également souffert d'un choix marqué pour les petites valeurs (60 % du portefeuille).
Cependant, les inconvénients à court terme peuvent devenir des avantages sur une plus longue durée. "J'investis sur des valeurs que je connais bien, disposant d'une forte trésorerie et d'une bonne visibilité. C'est un socle de valorisation", indique Julien Lepage.
Parmi ses premiers choix figure ainsi Maisons France Confort, cotant actuellement 12 euros, tandis que le gérant prévoit "un premier niveau cible de valorisation" à 25-30 euros. Un autre de ses paris est 1000mercis : avec un cours représentant six fois le résultat d'exploitation, une trésorerie plantureuse et une croissance de 25 %, un objectif de cours à 30 euros lui paraît possible.
Dans les "big caps", Julien Lepage mise notamment sur Volkswagen, qui devrait sortir gagnante dans le secteur automobile, grâce à sa trésorerie et ses perspectives de résultats. Mais il investit par le biais de l'action à dividende prioritaire, sans droit de vote attaché, et valant près de dix fois moins que l'action ordinaire.
"Je sélectionne des sociétés bien capitalisées, qui devraient sortir gagnantes de la crise", affirme-t-il. Le gérant maintient globalement son pari sur l'énergie, après avoir toutefois cédé les titres les plus sensibles à un prix élevé du baril.
Il garde sa confiance dans les sociétés de services pétroliers qui disposent de contrats à long terme : notamment la norvégienne Fred Olsen Energy et TGS-Nopec. Ou encore dans une pétrolière hors-exploration comme Whiting Petroleum.
"L'investissement obligataire montre ses limites et l'immobilier ne baisse pas sensiblement, ce qui laisse entrevoir un retour des investisseurs aux actions", estime Julien Lepage.
Dans ce cas, le rebond du marché boursier pourrait être violent, de l'ordre de 30 % à 40 %.
(Jean-Philippe von Gastrow - Newsmanagers - 05/03/09)

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