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Film du jour (29) - tryptique Statham

Publié le 08 mars 2009 par Zegatt

Depuis quelques années, le nom de Statham provoque un léger frémissement. Statham est devenu synonyme de films pour cerveaux défaillants, Q.I. minimum requis, les autres passez votre chemin ! Mais contre toute attente, il y a eu un avant Le transporteur. Et pas des moindres ; un charisme efficace, un jeu d’acteur valable, et de bons films à la clé, tout ce qu’il y a de plus british. Petit aperçu du bonhomme en trois films… :

1998, 2000, 2003. Trois affaires de vol. Deux produits purement britanniques et un remake partiel de L’or se barre (The Italian job en Anglais dans les deux cas).

Arnaques, crimes et botanique et Snatch, les deux plus anciens, proposent tous les deux un comique directement importé d’Outre-Manche dans la plus pure tradition. Personnages hauts en couleur, humour décalé, situations abracadabrantesques, imbroglios frisant la perfection scénaristique. Pour faire simple, de grands moments de cinéma, épaulés par des acteurs charismatiques, depuis Dexter Fletcher jusqu’à Brad Pitt en passant par Del Toro, ou encore Sting. Des gueules, du texte, des scènes ingénieuses. La mécanique ne grince pas d’un poil, elle tourne à la perfection et on manque à plusieurs reprises de succomber à la touche d’esprit rosbif hautement humoristique.

Les situations improbables s’enchaînent, le butin rêvé se fait la malle pendant les 3/4 du film, les personnages hauts en couleur (frôlant le stéréotype mais ne l’atteignant heureusement jamais) ponctuent l’histoire, et le spectateur se retrouve embarqué pour son plus grand bonheur dans un dédale d’humour et d’efficacité.

Plus sobre et plus conventionnel, Braquage à l’italienne n’en est pas moins efficace. Sans être plus qu’attachants, les personnages entraînent néanmoins le public pour une heure et demie d’une aventure relativement convenue, rappelant par bien des aspects un Ocean’s eleven revisité, épuré. Wahlberg, Statham, Theron et Norton assurent une prestation sans faille, sans grand risque non plus. Le jeu reste efficace, offrant une traversée urbaine en Minis directement empruntée au film plagié, L’or se barre, une nouvelle jeunesse en prime et une dynamique en plus que n’avait pas le film original de 1969.

Après ce trio des plus efficaces, et compte-tenu du charisme de Statham (il suffit de constater sa prestation de 15 secondes à peine en ouverture de Collateral pour s’en convaincre), on s’étonnera de le voir se coltiner des films de gros bras sans saveur… Il rejoint d’ailleurs sur ce point son partenaire pour Braquage à l’italienne, Mark Wahlberg, qui entre Shooter, Max Payne et autres dérivés, s’enfonce peu à peu dans l’océan des bouses cinématographiques. Dommage.


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