Magazine Journal intime

L'heure a sonné

Par Pierre-Léon Lalonde
D'habitude quand ça sonne à la porte chez moi le jour je ne réponds pas. D'abord, je dors (OK, j'entends sonner, mais je dors pareil, bon!). Ensuite, s'il me venait à l'idée de me lever pour répondre, le temps que je sorte du lit, que j'enfile de quoi (ben quoi?J'ai le droit de dormir tout nu non?) et que j'arrive à la porte, il n'y aurait plus personne. Ou encore, j'aurais droit à un de ces vendeurs de balayeuse, de chocolat ou quoi encore? Les témoins de Jehovah eux, ne viennent plus. J'ai réglé la question un de ces avant-midi en répondant nu avec de la bave qui me coulait sur le menton. Ils ont du me mettre sur la black-list, ils ne sont jamais revenus. Tout ça pour dire que quand on sonne à la porte chez moi le jour, je ne me lève pas.
Pourtant quand ça a sonné à la porte de chez moi vendredi dernier, j'ignore si c'était un pressentiment, mais je suis sorti du lit en catastrophe, j'ai enfilé un bas de pyjama et je suis descendu ouvrir. Un homme avec une casquette rouge est entré avec une boîte dans les mains. Tout de suite je me suis exclamé, C'est mon livre!
— Hum! a répondu amorphe la casquette en me tendant la boîte.
— Vous ne comprenez pas c'est mon livre, MON LIVRE!
— Hum! signez icitte svp.
Il m'a tendu une espèce de bidule électronique que je lui ai dédicacé laconiquement. C'est vrai que j'étais en bedaine, que j'avais encore un oreiller d'étampé dans la face et que mon bas de pydge était en envers, mais bon, ce n'était quand même pas une raison pour refuser de s'enthousiasmer en ma compagnie! Non, mais!
J'ai fermé ma boîte, il est parti, j'ai ouvert la boîte et là, tout au fond, emmitouflé dans du confortable papier kraft, se trouvait accompagné des ses petits frères tout identiques, mon petit dernier dans toute sa splendeur! Si vous l'aviez vu comme moi à ce moment, vous seriez sans aucun doute tombé en pâmoison devant ce petit bijou, ce petit amalgame de mots et de photos. Un véritable délice pour les yeux et pour l'âme.
Et dire que dès demain, vous pourrez vous aussi être atteint par ce moment de douce félicité en allant quérir cet objet fantastique dans une librairie près de chez vous. C'est la grâce que je vous souhaite!
Bon OK, je déconne un peu. Sans doute pour masquer la réelle joie qui m'anime de voir ce tome 2 d'Un Taxi la Nuit arriver sur les rayons. Je suis sincèrement heureux et empli de gratitude envers les gens qui ont travaillé fort chez Septentrion pour que ce livre existe.
Ce tome deux se veut un recueil des meilleurs textes et photos qui ont paru ici depuis décembre 2007. Et pour que les habitués aient de quoi à se mettre sous l'oeil, j'ai ajouté un texte inédit d'une quarantaine de pages. Un billet allongé. Ça se passe lors de la pleine lune d'août, il y'a du monde en ville, Céline chante au Centre Bell, mon klaxon ne fonctionne pas et les clients se succèdent jusqu'au bout de la nuit. C'est un texte introspectif qui vous apprendra des choses sur celui qui se trouve derrière le volant. Je n'en dis pas plus.
Pour l'instant, je voudrais juste écrire quelques mots sur celui à qui j'ai demandé d'écrire la préface. Il s'agit d'un homme fin, dans tous les sens du terme. Il est d'une gentillesse et d'une amabilité qui sort de l'ordinaire. En sa présence, on se sent bien. Ce n'est pas quelque chose qui s'explique, c'est quelque chose qui se ressent. Il est également d'une finesse d'esprit qui ne cesse de me surprendre. Sa façon de jouer avec les mots et avec les phrases est unique. Et que dire de sa prose! Il possède l'art de dépeindre ses personnages avec une tendre subtilité. Il a le trait fin, mais ses touches d'humanité dépassent toujours des lignes. Je l'aime beaucoup, il s'appelle Daniel Rondeau et je vous invite à aller faire un petit tour chez lui.
Avant de terminer, je m'en voudrais de ne pas saluer ma camarade d'édition, mon amie Caroline Allard. Son deuxième tome des Chroniques d'une Mère Indigne sort également en librairie cette semaine et comme un bonheur ne vient jamais seul, c'est aujourd'hui que l'adaptation de ses chroniques voit le jour sur le site de Radio-Canada. Rires garantis!

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