Harkis, le mépris ou un exemple malheureux d'intégration…

Harkis, le mépris ou un exemple malheureux d'intégration…

Notre Communauté continue d'être méprisée. Nous avons beau faire des efforts pour prouver, par notre comportement quotidien, notre désir ardent d'être des citoyens français à part entière, en assumant tous les devoirs que cela implique.

Mais nous sommes toujours regardés comme des supplétifs. Un supplétif, c'est une personne à laquelle on fait appel lorsqu'on on a besoin pour nous sortir d'une difficulté et qu'on ignore le reste du temps. Ainsi à aucun moment, nous n'avons reçu les preuves de notre acceptation dans la communauté nationale au même titre que tous les autres membres de celle-ci. Nous sommes les parias de la France.

A un moment donné, on nous a fait croire que nous pourrions être les ambassadeurs de la France auprès des pays arabes pour développer avec ces derniers des échanges commerciaux, culturels et politiques. C'était une façon de nous réhabiliter aux yeux de toutes les communautés, et d'utiliser nos potentialités intellectuelles et culturelles dans l'intérêt de la France.

Mais c'était nous faire trop d'honneur. Nous sommes plutôt livrés à la vindicte du régime algérien qui ne trouve comme excuses à ses incapacités à gérer l'Algérie qu'à nous accuser d'être à l'origine de ses malheurs.

Hier c'était le colonialisme, aujourd'hui, ce sont les harkis qui hantent l'esprit des dirigeants algériens issus du FLN  ( en 1995 le Président  ZEROUAL déclare que ce sont ce sont les fils des anciens harkis qui font la guerre en Algérie ). Devant ce constat, notre souffrance continue à se faire sentir et elle rappelle que les plaies restent toujours ouvertes. D'ailleurs, le pouvoir algérien issu du FLN ne manque aucune occasion de nous rappeler que nous sommes les victimes de l' histoire de la guerre d'Algérie aussi bien du coté français, que algérien.