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La case d'Elodie

Par Elodie Lavie

Libert--.jpg J'en ai marre de sourire et d'être toute gentille.
C'est difficile, finalement, d'être hôtesse-standardiste.
J'ai envie de faire la gueule et d'envoyer ballader qui bon me semble.
J'ai envie de tout plaquer, là, maintenant, tout de suite et de leur dire merde.
Je l'aurai fait, il y a quelques années.
Malheureusement l'âge, le loyer, les impots... me calment.
Ai-je pour autant perdu ma liberté ?
Je ne pense pas. Je pense au contraire en avoir découvert une plus intérieure, plus profonde.
Avant, venir au boulot tous les jours à la même heure, faire le même travail, voir les mêmes têtes me rendaient dingue et me faisaient me sentir prisonnière. Aujourd'hui, je rigole intérieurement et je m'élève. Dès que je sens ces angoisses revenir, je respire un bon coup et je pense à mon autre vie, à ma vie, à la vie et la mort et je relativise.
Je ne suis finalement que comme tout le monde.
Hier, Charles Dantzig (faudra que je vérifie l'orthographe) disait que pour lui les gens normaux sont ennuyeux et chiants. Il a raison, dans un certain sens. Mais il y a des gens normaux (non artistes) qui ont créé une vie, et cette création est loin d'être chiante si l'on s'y intéresse avec un peu de générosité et d'ouverture d'esprit.
Mais je m'égare...
Bref, je cherche ma liberté ailleurs que dans l'anticonformisme. Je gagne ma vie, je paie mes impôts, je fais mes courses au supermarché...

Actuellement, je cherche ma liberté via les mots. On verra si c'est suffisant pour m'éviter de craquer et de retourner vers mes vieux démons.

Et vous, comment faites-vous ?


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