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Colère et honte : L'Eglise vient définitivement de m'écoeurer

Publié le 10 mars 2009 par Cafatica
En découvrant cette histoire horrible, je me félicite de ne plus mettre les pieds à l'Eglise, à part c'est vrai pour la messe de minuit. Ah elles sont belles nos jolies leçons de morale à l'encontre de l'islam radical ... sauf que l'Eglise catholique est finalement aussi dangereuse ! 
Elle a tout juste 9 ans. Violée par son beau-père depuis l'âge de 6 ans, elle est tombée enceinte de jumeaux. Interpellé par la police, l'homme a reconnu les faits, et a aussi reconnu avoir abusé de la soeur aînée, âgée de 14 ans et souffrant de déficiences mentales.  L'archevêque de Récife vient d'excommunier les médecins ayant pratiqué l'IVG sur l'enfant, la mère de l'enfant ... mais rien du tout contre le violeur !
Le message est clair : vous êtes violeur, voire assassin ? : vous avez la bénédiction de la très Sainte Eglise. Vous êtes une enfant de 9 ans violée et meurtrie à vie dans votre chair et votre corps ? L'Eglise vous dit : "allez vous faire voir". De mieux en mieux chez les cathos.
Lorsqu'il diagnostique la grossesse, le médecin José Sévériano Cavalcanti est choqué : "elle n'a même pas de seins". Une vie sexuelle précoce, imposée par son violeur, a déclenché ses règles avant l'heure. Le praticien préconise immédiatement l'avortement. Au Brésil, l'avortement est interdit, mais reste autorisé lorsqu'il met en danger la vie de la mère ou en cas de viol. La petite fille se retrouve précisément dans ces deux situations en même temps, l'enfant est incapable physiquement (33 kg et 1,35m) de mener cette grossesse à terme.
L'acte était tout à fait légal dans son cas, mais la fillette a dû attendre 10 jours pour mettre fin à sa grossesse. L'archevêque de Récife et Olinda, Dom José Cardoso Sobrinho, a fait appel au président du tribunal de justice et demandé à la clinique qui accueillait la petite de refuser de pratiquer cet avortement.
"La loi de Dieu est au-dessus de celle des hommes". Comprenez : violer, ce n'est pas grave, vous en avez le droit selon la loi de l'Eglise. En revanche, avorter, ça, c'est un crime suprême qui fait de vous un monstre.
Mère et fille ont quitté l'établissement médical pour se réfugier en cachette dans un autre, connu pour accueillir des femmes victimes de violences sexuelles.
Dom José a aussitôt déclaré l'excommunication de toute l'équipe médicale ainsi que celui de la mère de la victime, des gens qui ont permis de protéger l'enfant et d'éviter que sa vie ne soit mise en danger. Mais le comble, c'est que le beau-père, lui, n'a pas été excommunié, rien, nada !!!! Attention, accrochez-vous pour l'explication donnée par l'archevêque : "Le viol est moins grave que l'avortement". Si, si, vous avez bien lu.
Face à ça, on se dit que cet archevêque est encore un cinglé extrêmiste, qui va vite fait d'être désavoué par le Vatican... Eh bien non ! Le Vatican a soutenu sa sainte brebis qui banalise le viol. Le cardinal Giovanni Battista Re, président de la commission pontificale pour l'Amérique latine a estimé, dans un entretien au quotidien italien La Stampa qu'il s'agissait d'un "cas triste, mais les jumeaux étaient des personnes innocentes qui ne pouvaient être éliminées". Traduction : on n'a pas le droit de toucher à des embryons, mais on a le droit de risquer de faire mourir une gamine de 9 ans ; elle, elle n'a pas droit à la vie, et bien sûr elle n'est pas innocente !!!
Heureusement, le président Lula a quand même pris ici le parti de la raison : "dans ce cas, la médecine est plus correcte que l'Eglise"... Attention, M. Lula, vous allez être excommunié si vous critiquez les saintes lois de l'Eglise ! 
Sans voix d'abord, épluchant tous les articles pour vérifier si c'était vrai, n'en croyant pas mes yeux, j'ai dû me résoudre à cette conclusion : j'ai honte d'être catholique. Je ne veux pas de cette Eglise intégriste, stupide et dangereuse. J'ai honte de cette Eglise catholique qui, à la souffrance d'une enfant de 9 ans violée et de sa mère, à l'humanité d'une équipe médicale voulant sauver l'enfant, n'a qu'une seule réponse à donner : l'excommunication. J'ai honte de cette Eglise qui condamne, au nom de sa sacro sainte morale, l'IVG, même dans les situations extrêmes, mais qui ne trouve rien à dire à un violeur d'enfants. 
Ce soir, je signe mon divorce. Mon divorce avec l'Eglise. Elle me fait honte et je suis fâchée avec elle : je ne veux pas faire partie des criminels, moi.
Manque plus qu'on me dise que protéger les criminels et condamner les gens sensés, c'est ce que Dieu veut, et je signe mon divorce aussi avec Lui.

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