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Un journaliste et blogueur anti-drogue et anti-corruption condamné au Maroc

Publié le 10 mars 2009 par Tanjaawi

Free moroccan Blogger HASSAN BARHON  - الحرية للمدون حسن برهون

Le journal Al Watan annonçait vendredi dernier la condamnation à 6 mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 5000 dirhams (500 &eur pour Hassan Baroun. Ce journaliste et blogueur marocain était détenu à la maison d’arrêt de Tétouan pour diffamation depuis le 26 février 2009 . En cause ses publications en ligne qui dénonçaient le blanchiment d’argent par les cartels de la drogue du nord marocain et leur collusion avec certaines autorités civiles de cette ville septentrionale.

Ce journaliste était surtout actif sur un canal de You Tube “reporters sans limites” dans lequel il publiait de nombreux vidéo-reportages dénonçant la corruption dans cette région proche de la frontière espagnole et plaque-tournante du trafic de drogue.

Dans ses dernières publications, il remettait en cause le rôle des services judiciaires de la ville de Tétouan qui ont facilité  l’évasion d’un trafiquant de drogue qui purgeait une longue peine, en favorisant dans un premier temps son entrée dans une clinique psychiatrique dont un médecin psychiatre aurait perçu de l’argent en contrepartie. Hassan Barhoun avait donc lancé un appel à pétition accusant le procureur de la cour d’appel de protéger les trafiquants de drogue. Celui-ci avait été  signé par de nombreux journalistes, activistes et personnalités de la région. Dans cette vidéo on peut appercevoir Hassan Barhoun distribuant les fameux tracts contre le procureur du Roi.

Selon un journaliste de la ville, les droits de la défense du blogueur n’ont pas été respectés lors de l’audience. Le fait qu’Hassan Barhoun ait dû faire appel à un avocat d’un barreau tiers par exemple témoignerait de pressions politiques fortes:

Les trafiquants de drogues et les assassins peuvent trouver des avocats pour les défendre dans cette ville, mais personne ne veut le faire avec un blogueur “  s’est insurgé Ali Mhrabet.

Des vices de procédure ont également été dénoncés par The Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), un réseau de défense des droits de l’homme.

Le comité pour la protection des journalistes a fermement condamné cette arrestation avant le jugement de vendredi dernier:

Les autorités marocaines doivent cesser de criminaliser la liberté d’expression et de réprimer les blogueurs et les journalistes critiques [...] le Maroc ne peut pas poursuivre systématiquement des journalistes pour diffamation, dans des affaires civiles comme celle-ci, tout en affirmant qu’il continue à faire des progrès dans le domaine de la liberté de la presse.”L’avocat d’Hassan Barhoun a fait appel de ce jugement. Ce dernier a expliqué qu’il était à craindre que celui-ci soit confirmé car la cour qui connaîtra de l’affaire en deuxième instance est celle du procureur qui a porté plainte pour diffamation.Un groupe de soutien sur Facebook qui rassemble plusieurs centaines de personnes demande sa libération immédiate.Internet Sans Frontières demande la libération d’Hassan Barhoun, devant le caractère inéquitable du procès et des suspiscions sur la liberté d’expression que fait peser une fois de plus au Maroc, l’arrestation d’un journaliste-blogueur.Internet sans frontières Promotion et défense de la liberté d’expression sur Internet Le blog d’AdmiNet 2009BASTADes militants marocains des droits de l'Homme exigent la libération d'un journaliste
Depuis mi-février, des militants marocains des droits de l'Homme font part de leur tot... weiterlesen “Le plus dur, c’est la hogra”
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