Magazine Humeur

Catherine du blog «Qui parle» a lancé un sacré défi à mémé Kamizole…

Publié le 11 mars 2009 par Kamizole

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Me voilà embarquée dans une drôle de galère… Tout ça, par la faute d’un défi lancé – une chaîne - par Dominique du Chasse-clou et que me répercute Catherine – Qui parle ? - sans crier gare ! J’éprouve les plus grands doute sur mes capacités à le relever : 500 secondes à vivre, 500 euros à disposition… et imaginer une histoire. Plus la 6ème photo du dernier dossier consulté.

Ça tombe à pic pour la photo : cette nuit (deuxième nuit d’insomnie totale !) ce fut un excellent blog que je viens de découvrir et dont j’entendais précisément parler Zoë Lucider. L’arbre à palabres. Laquelle a d’ailleurs été «taguée» itou !

Je pourrais vous la jouer triviale et super-courte : en 8 minutes 20 secondes, j’ai le temps – en marchant très vite – de monter jusqu’à la place du marché, sortir ma carte bleue - ne comptez pas que je vous donne mon code ! - et retirer les 500 euros qu’ont vient de me donner… Style : «prend l’oseille et tire-toi» !

Mais je ne peux pas faire ça ! D’abord, ça ne serait pas du jeu ni très chouette pour Catherine qui en a tiré un vrai thriller… du polar cousu main !

Ensuite, cela tournerait tout de suite court, puisqu’en me pressant, j’arrive juste au distributeur. J’ai à peine le temps de prendre les billets que «couic-couic» la Grande Faucheuse intervient… Peut-être mon cœur aura-t-il lâché ?

J’aurais dû m’en douter… à bientôt 63 ans, dans 5 mois, ce n’est peut-être pas raisonnable de gravir des côtes si pentues à une telle allure. Je le sentais bien, la dernière côte contribua à ma perte, je suis arrivée au distributeur complètement essoufflée… «Pouf ! Pouf !»… Pas même le temps de taper mon code ! Ecroulée, raide morte…

Ah ! Non alors !… Même pour une fille d’Ecossaise aussi désargentée que moi, pas question de crever bêtement pour 500 euros…

Catherine a choisi Marc-Aurèle. Trop stoïcien pour moi – il y a quelque chose de rigide dans le stoïcisme qui me suggère le communisme intransigeant.

J’hésite plutôt entre Cicéron – à cause de son «Qui bono ?» (à qui profite le crime ?) – et Plutarque, qui tout se disant platonicien avait une vision plutôt épicurienne – au vrai sens du terme : la modération dans les appétits et le sens de l’amitié. La subtilité de sa pensée démentira par ailleurs la réputation des Béotiens considérés comme épais et vulgaires.

Ne pensez pas pour autant que je crache sur l’argent… Non plus que je répugne à quelque petit confort bien agréable mais encore une fois tout est question de mesure entre nécessaire – un peu amélioré - et futilité. Je n’ai nul goût pour le luxe surtout «m’as tu vu» ! auquel je préfère la simplicité.

Or donc, il me faut bien inventer une fin moins tragique et stupide.

D’abord, je suis montée à mon pas de montagnarde. Celui que je prenais pour une marche d’approche de deux heures ou une montée au refuge. Un pas lent et mesuré. Et l’esprit divaguant dans une foule de pensées tout en s’imprégnant de la magie du paysage, changeant à chaque tournant du sentier. Parce que, même pour une bavarde comme moi, pas question de deviser avec les autres : monter ou parler, il faut choisir, sinon essoufflement garanti…

Mais alors, si je n’ai pas fait d’imprudence, comment expliquer que je m’écroule sur le distributeur de billets ? C’est assez incohérent. Le dernier électrocardiogramme qui a été fait en 2007 avant que je ne repasse sur le billard pour faire enlever le matériel orthopédique de mon coude était parfait, dixit l’anesthésiste…

Mais évidemment, cela ne prouve rien. Tout le monde connaît l’anecdote du malade en parfaite santé qui meurt d’un infarctus en sortant de chez le cardiologue.

Mais c’est que je n’ai pas envie du tout – mais alors pas du tout ! – de faire un infarctus. Ni aujourd’hui ni demain. J’ai beau savoir qu’il faut mourir un jour, je dirais comme la Du Barry sur l’échafaud : «encore une minute, Monsieur le Bourreau» !

Le pire étant que cette pauvre conne n’était rentrée en France que pour récupérer des bijoux… CQFD : attacher autant d’importance à des richesses matérielles au détriment de sa vie, voilà précisément ce à quoi je me refuse…

Bon, admettons que je sois montée tranquillement (donc en nettement plus que 8 minutes 20 secondes…) et que l’infarctus se produise néanmoins – toi, ma vieille, c’est bien de ta faute, tu n’aurais jamais dû recommencer à fumer !

Comme je ne veux pas crever et qu’il faut bien placer les 500 secondes quelque part (sinon ce n’est plus du jeu) je pense avoir trouvé la solution du «happy end» : la personne qui attend son tour juste derrière moi est secouriste et connaît le massage cardiaque… Premier secours en attendant les pompiers ou le Samu.

Top chrono : il n’aura fallu que 8 minutes 20 secondes (500 secondes). Je suis dans l’ambulance, perfusée et tout, et petit miracle supplémentaire : je n’attendrais pas pour une place en réa…

Et qui plus est, mon banquier est vachement content : les 500 euros sont toujours dans le distributeur.! Ce qui lui évitera pour une fois de me faire les gros yeux parce que je suis dans le «rouge plus que vif» !

Même si dans la «vraie vie» on ne peut retirer au maximum que 300 euros dans un distributeur de billets…

Il me reste maintenant à trouver 5 victimes… Comme d’habitude, je vais reprendre ma liste des blogueurs/euses sur Excel et tirer au sort… en fait, un blog toutes les dix lignes. Et je mets une croix dans une colonne à chaque fois pour être certaine de pas reprendre les mêmes.

Alain Lecomte
Côté Boulevard
Ecritures du Monde
Humeurs de gauche
Le Fer railleur


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