Magazine Asie

Tokyo, kimono et haute technologie

Publié le 11 mars 2009 par Jean-Michel Frappier

Une fois arrivé à la gare Centrale de Tokyo on doit transférer du train au métro pour se rendre à notre hôtel. On se dirige vers les machines distributrice pour acheter nos billets. On observe le plan affiché sur le mur devant nous pour s'orienter. On reste là de longues minutes comme deux cons à fixer le mur, incrédules, la bouche grande ouverte. Sur la carte, 14 lignes se croisent et recroisent dans tout les sens, reliant rien de moins que 282 stations! Il y a trop de boutons sur l'apareil, ça risque d'être long, on passe à la machine distributrice suivante pour se prendre un café, mais la encore, c'est pareil, il doit y avoir au moins 50 choix!

japan-tokyo-metro-map

Tant bien que mal, on parvient au quartier de notre hôtel, Akihabara aussi connu sous le nom d'electric town, véritable paradis pour geeks, la mecque du gadget! On peut y trouver tous les bidules électroniques inimaginables et encore plus. Les librairies sur plusieurs étages vendent uniquement des manga, les jeunes s'amusent dans des arcades du futur et surtout les touristes font du shopping dans les centaines de commerces ou l'on trouve les tout derniers PC. Les billboard n'annonces pas la sortie des plus récents films, mais bien celle des jeux vidéo, dans certain café on peu regarder des compétitions sur nintendo, dans la rue des filles déguisées en personnages de jeux classiques passent des flyers, se soir, 8-bit party! Musique de game boy toute la nuit, rien de tel que de se shaker le booty sur le dernier tube de Mario bros!

IMG_6897

La pluie se met de la partie, on se réfugie dans le premier magasin que l'on croise, un sex shop de 6 étages! On a entendu de drôle de chose à propos des Japonais, paraitrais qu'ils sont pas mal kinky, on décide de vérifier l'exactitude de la rumeur par nous même. Ca commence mollo, sur le premier niveau, costume de bonne, uniforme d'écolière, rien de trop choquant. On monte à la section gaget qui vibre avec ou sans fil, wow même dans les trucs de cul ils sont hi tech. On poursuit vers l'étage sado maso, casquette de cuir coquette et fouet hello kity, bon rien de mal, il en faut pour tous les gouts! On allait passer rapidement la section vidéo, quand du coin de l'oeil on aperçoit les dessins animés trois x. Des monstres venus de l'espace forniquent avec de jeunes filles, une orgie de super héros en plein vol au-dessus de la ville, un trip à trois de zombies putréfiés, ça nous fait bien rire! Juste à côté des films plus normaux, mais tout se qu'il y a de plus hardcore, on tombe sur rangée après rangée de DVD ou l'on peut observer des fillettes de 7 ou 8 ans faire du fitness en maillot, rien d'illégal, mais fuck quand l'on pense à l'usage que les pervers en font c'est complètement dégueulasse. En redescendant, on trouve les mangas qui frôlent la promotion de l'inceste beaucoup moins drôle et les costumes d'écolière ne sont plus cool du tout. L'érotisation de la jeunesse semble tout à fait normale au Japon, merde, c'est malsain de s'exciter sur ces cochonneries là et ça se vend beaucoup et partout, ici!

Pour se changer les idées et se marrer un bon coup on décide d'aller dans un maid café, la toute dernière mode à Tokyo. Dans ces cafés les serveuses sont costumées en bonne, un personnage qui revient souvent dans les mangas. Le client est accueilli par un bienvenu à la maison maitre pour lui donner l'impression d'avoir ses propres servantes. Nos domestiques se mettent à genoux pour nous servir et tous les clients chantes avec enthousiasme une comptine en faisant des signes de coeur vers nos bières avec leurs doigts, nous on a un fou rire monstre parce que l'on ne comprend rien de se qui se passe. On avait oublié que l'on ne parle pas un mot de japonais, que personne ne parle anglais et que ce n'est définitivement pas un endroit fréquenté par les touristes! On a l'impression de prendre le thé dans une maison de poupée, les divans roses, les rideaux bleus poudre, les petites tasses jouets. Les deux filles qui dégustent des sundaes assis à notre droite on la même styliste que fraisinette et à notre gauche deux hommes d'affaires veston cravate jouent aux cartes avec leur bonne, des oreilles de lapin sur la tête! L'endroit le plus étrange ou l'on a jamais mis les pieds, malheureusement les photos sont interdites.

Pour continuer dans le bizarre, on se rend dans un parc ou tout les dimanches de jeunes marginaux se regroupes habillés comme leurs héros de manga préférés et le rockabilly harajuku city gang danse sur du rock tonitruant vêtu de leurs plus belles frocs de cuir les cheveux crêpés à la Elvis sur l'acide! En cherchant les rebelles, on a certainement pris un mauvais tournant parce qu'en plein milieu du parc on est plutôt tombé sur ce qui semble être un concours de beauté pour enfants. Des gamines en kimono et des petits bonshommes en samurai tout fier de se faire prendre en photos. Plus loin un mariage, on devrait se perdre plus souvent comme ça!

IMG_6938

IMG_6942

IMG_6927


Quand on trouve enfin les rockeurs, ils sont déjà bien bourrés, une dernière bière, quelques étirements, c'est du sérieux LET'S ROCK!!!!

IMG_6960

IMG_6964

ados ont beau avoir passé plusieurs heures à se préparer se matin, quand ont leur demande de les photographier, ils feignent d'être surpris comme s'ils trainaient dans le parc comme ça sans raison, hésites comme de mauvais comédiens, acceptes d'un air désinvolte et prennes aussitôt leurs poses clairement étudiées depuis des semaines devant le miroir. Partout dans le monde un ado ça reste un ado.

IMG_6988

On se repose un peu les jambes dans un autre café, au deuxième étage d'un centre commercial avec vue sur la traverse piétonne la plus achalandée au monde, ça semble franchement nul comme ça, mais c'est assez impressionnant.

On finit notre étrange journée par une nuit dans un hôtel capsule. Il s’agit de toute petite chambre modulaire empiler les une par-dessus les autres, à peine plus grande qu'un cercueil, elles sont conçues pour les hommes d'affaires qui ayant travaillé trop fort ou trop bu on raté le dernier train. À entendre les ronflements, la plupart ont trop bu! À l'intérieur, au plafond, c'est à dire à moins de 30 cm de notre visage une télé et une radio, sur le sol, un matelas, un drap, un oreiller et c'est tout, pas de place pour les bagages et surtout pas d'espace pour nous deux. On a chacun notre capsule et notre casier dans lesquels tout est fourni pour ceux qui n'avaient pas prévu y passer la nuit, brosse à dents, shampoing, rasoir, Q-tips et même un yukata, une robe de chambre japonaise.


IMG_6899

capsule inn


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jean-Michel Frappier 23 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog