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La France au commandement de l'OTAN : clash à la diplomatie autonome !

Publié le 12 mars 2009 par Boukhari Nacereddine @argotheme
Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Cet article est POPULISCOOP -   En 1966 sous la houlette de De Gaulle, et le gouvernement dirigé par Georges Pompidou, la France a choisi de quitter l'Otan. Le général l'a annoncé, en passant par-dessus le gouvernement et le Parlement. A l'époque, un débat de haute teneur et de 2 jours le 19 et 20 avril dans l'hémicycle a été chaud, avec une levée de boucliers aussi bien des centristes que des socialistes, qui aujourd'hui montrent un autre visage. Conjointement et originellement, ils ont été les porteurs d'une riposte avec une mention de censure, restée dans les annales de l'histoire, dénonçant le retrait de la France de l'organisation militaire intégrée.  

Les héritiers du gaullisme plaident la sauvegarde d'une image, qui fait fierté, sereine et pacifiste du patrimoine historique et diplomatique français quant à la décision, qui prend l'air d'être un sentiment individuel, du président Sarkozy de faire rejoindre les forces armées du pays au commandement de l'Otan. Déjà inaudibles, sur plusieurs questions de haute importance, les socialistes traînent comme un boulet, la négociation secrète et en catimini de François Mitterrand de ce retour au giron atlantiste. Les centristes qui reflètent la manichéenne lustration, aussi retrouvent un autre chemin que celui qu'ils ont adopté par le passé.

Le retournement, auquel il faut le noter que seuls les communistes gardent une ligne de conduite inébranlable, actuel n'a rien à avoir avec l'argument fort plausible jadis avec « le déséquilibre au profit du bloc soviétique ». Aujourd'hui seul un relent simpliste d'une opposition béate, avec un danger que des politicards à la limite de la médiocrité tentent de défendre une idée vraiment noble. Un capital de valeurs, non négligeable, échappe à la perception de la population qui a l'air de ne pas s'impliquer à ce sujet.

La France a gardé de ce fait, du retrait de l'Otan, une certaine souveraineté qui lui a valu d'avoir depuis, que cela reste vraiment à méditer et à comprendre, de prendre des décisions diplomatiques assez autonomes devant l'unilatéralisme des USA qui pousse inéluctablement les alliés à des aventures souvent au bénéfice des vendeurs d'armes surtout américains. Car il y a ceux qui croient à des dividendes industriels et commerciaux. Et ce n'est pas l'invasion de l'Irak, fomentée et basée sur le mensonge de l'existence d'armes de destruction massive, qui dément cette position française qui reste l'une des plus honorable parmi les récentes et marquantes dans l'Histoire contemporaine.

M. Fillon devra demander, en ce 11 mars lors au conseil des ministres, et conformément à l'article 49.1 de la Constitution, il sera doté de l'autorisation d'engager la responsabilité du gouvernement dans cette initiative qui brade une autonomie de défense stratégique. Puis le 17 mars prochain, il présentera sa politique, à l'Assemblée nationale, ou seul ce contenu politique, tel que l'ont demandé les parlementaires socialistes, va être des premiers sujets des désaccords. A la suite de quoi, les députés débattront puis voteront.


France et Otan
par andrebercoff

Ce retour de la France à l'Otan sera officialisé le 4 avril, lors du sommet organisé à Strasbourg et Kehl en Allemagne, à l'occasion du soixantième anniversaire de l'alliance atlantique. Il provoque aussi des remous à l'UMP dont certains membres rejoignent l'opposition, toute conjuguée maintenant de la gauche et du MoDem. De son l'ancien premier ministre, Dominique de Villepin dont les proches réclament l'audition par les commissions des affaires étrangères et de la défense, s'oppose en termes tranchant, à cette volonté très collée à la personnalité de Mr. Nicolas Sakozy. Même Jean-François Copé, a estimé sur i-Télé que la France « va se trouver rétrécie sur le plan diplomatique » et « sera plus vulnérable au terrorisme », dans le cas où... Guy Tessier, le président UMP de la commission de la défense, « ... on ne peut pas faire une défense européenne avec de nouveaux adhérents qui ne veulent pas payer car ils se croient protégés par le parapluie de l'Otan. » Louis Giscard d'Estaing, dont le père, VGE, est hostile au retour dans l'Otan, se dit lui aussi sceptique.

Mais le grand doute est encore plus vaste chez les citoyens français, comptant sur leurs élus de relayer leurs opinions, qui ne voient avec clarté l'utilité et l'impact réel d'un tel revirement !

La France au commandement de l’OTAN : clash à la diplomatie autonome !


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