La commission des lois de l'assemblée nationale qui devait avaliser la nomination de François Pérol à la tête des caisses dépargne - Banque populaire vient d'avoir des maux d'estomac. En effet, Nicolas Sarkozy en grillant allègrement la politesse à la commission au motif, donné à postériori, que son président Olivier Fouquet avait donné son accord par écrit vient de décrédibiliser cette vénérable institution.
Cette commission aurait très certainement donné son accord à cette nomination si les choses s'étaient passées dans le bon ordre. Mais l'ordre Elyséen n'a pas forcément la queue placée au niveau de la tête et vice-versa.
Voilà donc que nos très grands vénérables sur le mode ô rage, ô désepoir se sont tout d'un coup rappelés à leur inaliénable et incorruptible indépendance. Ils se sont donc exclamés à l'unanimité et à l'unisson au travers de voix de leur de leur président Olivier Fouquet :"Nous avons imaginé une démission collective, a indiqué M. Fouquet. Ce qui nous a arrêtés, ce sont les termes de la loi. Nous devons statuer dans un délai d'un mois, sinon l'avis est réputé favorable."
Ce président-là semble lui-aussi avoir une seule parole: une pour chaque interlocuteur.
Bref, dans le style retenez-moi ou je fais un malheur ils ont tout de même réussi à se rattraper aux branches grâce à un détail pour le moins technique: sans avis de la commission, celui-ci est réputé favorable. Là ils tiennent le bon filon.
L'honneur de la commission est donc sauf....à suivre
(celui-là même qui a donné son accord par écrit)