La FFR prête à opter pour le système des Provinces

Le rappel des tauliers pour le match contre l’Angleterre nous avait mis la puce à l’oreille. Plus question de miser prioritairement sur la classe biberon pour un hypothétique exploit en Nouvelle Zélande lors de la Coupe du Monde 2011. On est dans l’urgence.

La victoire contre la Pays de Galles a changé la donne. En cas de victoire contre l’Angleterre et une défaite de l’Irlande au Pays de Galles le dernier jour du Tournoi, l’équipe de France a une chance de gagner le Tournoi 2009. Pas question de laisser passer cette chance. Surtout quand on constate que la France occupe une humiliante 8ème place au classement de l’IRB.

En alerte devant cette dégringolade de notre standing international, la Fédération Française de Rugby a décidé de reprendre les choses en main et entame un bras de fer avec la Ligue des Clubs professionnels. Par la voix du Président Camou, elle estime que le Top 14 ne prépare "absolument pas" les joueurs français aux joutes internationales, notamment à cause du trop grand nombre de rencontres et de l’afflux de joueurs étrangers. Je partage cette analyse.

En conséquence, le Président de la Fédération Française de Rugby se déclare favorable à la mise en place d’un système de provinces "si la LNR n’engage pas les réformes nécessaires à l’optimisation des chances du XV de France dans le concert international".

On connaît la position des clubs. Elles est tout à fait contraire au voeu du Président Camou. On va donc vers un clash qui avait été évité de justesse quand il y a deux ans. Quand l’évocation d’un système de Provinces dans notre pays, calqué sur le modèle de l’hémisphère sud et des nations celtes, avait failli provoquer le boycott de la Coupe d’Europe par les clubs français.

Aujourd’hui il n’est plus question de tergiverser. Menace ou pas, le Président Camou doit aller jusqu’au bout de ses idées pour donner la priorité du rugby français à la sélection nationale n’en déplaise aux Présidents du Top 14.

Vite les provinces ! en se souvenant de l’avertissement de Bernard Laporte qui a dit un jour : une équipe de France de rugby qui perd, c’est un sport qui meurt dans notre pays.