La confiance du consommateur US pour mars est ressortie en légère hausse à 56,6 au-delà des 55 attendus et contre 56,3 en
février. Si la chute est enrayée, nous restons sur des niveaux faibles historiquement et le début de creux observé hier sur les ventes au détail est encore largement à
confirmer pour cette donnée d'autant que le rebond de janvier à 61,2 avait été rapidement balayé.
→ L'autre statistique du jour concerne le déficit commercial
américain qui continue à se réduire pour le 6 ème mois consécutif dans le cadre d'un redressement historique jamais rencontré dans l'histoire moderne. Il resssort à 36 milliards $ en
janvier, affichant un recul de - 38 % par rapport à octobre 2008.
Outre l'allègement récent de la facture pétrolière, chaque récession aux USA voit le déficit commercial se réduire, véritable courroie de transmission du moteur économique américain vers le reste du monde. Si le consommateur américain consomme moins, le déficit se réduit et la production des biens se rétracte un peu partout, particulièrement dans les pays exportateurs. A la base de la consommation bien sûr, se trouve l'accès au crédit. Chaque période de "credit crunch" a tendance à résorber le déficit et chaque nouvelle période d'expansion de l'endettement l'accroît.
C'est ce qui ressort très clairement du graphe ci-dessous issu de l'article de l'économiste François-Xavier Chauchat intitulé 'vers la disparition du déficit commercial américain ?' que nous vous invitons à consulter, pour sa synthèse historique et l'évocation de 2 thèmes fondamentaux indissociables : déficit commercial et dettes des ménages.
Copyright : www.fxchauchat.over-blog.com
Ajoutons que dans le cas de la récession de 2001, le déficit commercial ne s'est pas rétracté car l'accès au crédit ne
s'est non seulement pas réduit mais au contraire a progressé grâce à des taux très bas associés à la diffusion très large de financements basés sur la valeur des
habitations suivis de pratiques dont nous connaissons l'issue fâcheuse depuis 2 ans.
Nous corrigeons ainsi actuellement "2 récessions en une" en quelque sorte, la tendance étant encore renforcée par la reconstitution du taux d'épargne des ménages US tombé à zéro il y a
quelques mois, phénomène sain sur le moyen long terme mais qui durcit l'activité bien sûr dans l'immédiat.
* Sur le plan boursier, la séance du jour voit une nouvelle hausse du CAC 40 de + 0,42 % à 2 705,63 points, le Dow Jones poursuivant également son rebond de + 0,75 % à 7 223,98 points.
Paris reprend plus de 7 % sur ses plus bas en une semaine et le Dow Jones plus de 10 % tiré par une hausse de 37,43 % des bancaires, concentrée sur les séances de mardi à jeudi, grâce aux
discours en 'file indienne' des dirigeants de JPM, Citi et BoA.
La thématique de ramassage des valeurs massacrées et autres quasi 'penny stock' se sera prolongée ce jour mais aura quitté les financières. GM finit ainsi en tête du Dow de +
24,77 % à 2,72 $. A Paris, après Dexia qui aura regagné + 62,45 % en 5 jours (passant de 1,1 € au plus bas lundi à 2,59 € au plus haut ce jour) c'était au tour d'Alcatel de briller
de + 14,51 % sur la séance pour finir à 1,184 € grâce à l'anticipation d'un retour aux bénéfices au 2nd semestre 2010.