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Le secret derrière la porte

Publié le 14 mars 2009 par Joachim
« If the doors of perception were cleaned, everything would appear as it is: infinite. »
(Si les portes de la perception étaient nettoyées, toute chose apparaîtrait telle qu'elle est : infinie)William Blake (propos de 1794 ayant entraîné la fondation d'un groupe pour adolescents)Plutôt que nettoyées, on peut heureusement se réjouir que certaines portes ne nous soient pas grandes ouvertes. Buter contre elles, c'est aussi faire transparaître des significations insoupçonnées, infinies. Trois exemples.

La porte et la loi :Le procès (Orson Welles 1962) - Pour pallier le sous-titrage, la métaphore traduite en français...La porte et la terreur :Leopard man (Jacques Tourneur 1943) : Si on traverse le passage sombre, c'est pour mieux échouer contre la porte sanglante.

La porte et l'interdit:
Tournage d'I love you (Marco Ferreri 1986)Pas d'extraits mais un (mini) making-of, parfaitement dans le ton du cinéaste : hénaurme et narquoisement psychanalytique. Rester à la porte, c'est être relégué comme "voyeur auditif", et de fait, la grande hauteur de la porte du studio ramène l'homme à l'échelle d'un enfant goguenard de sa propre immaturité, thème éminemment ferrerien s'il en est.

(Pas vu le film d'ailleurs. Quelqu'un s'en souvient ? Je ne trouve que ça qui suggère la pépite oubliée.)Au fond, ces trois exemples ne parlent que de ça: c'est dans les recoins, les impasses, les angles morts de la perception et/ou de la représentation que viennent se nicher les déploiements les plus tortueux de l'imaginaire.

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