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Kaws

Publié le 15 mars 2009 par R0udy

Tous les musées branchés/progressistes des Etats-Unis —comprendre Emmanuel Perrotin plutôt que le MoMA— l'ont reçu au moins une fois, et plus globalement il voit sa vision de la pop culture se propager à une vitesse ahurissante ; contrairement à ce genre d'artiste trop encensé KAWS ne s'ancre pas dans le stéréotype de l'imbécile heureux (suivez mon regard). Ses pièces résonnent avec leur temps tout en conservant un attrait graphique immédiat certain (son exposition signature s'intitulant justement Saturated) et poursuivent les recherches plastiques du superflat tout en restant extrêmement singulières et identifiables ; et puis je trouve qu'être parvenu à créer une fusion des beaux-arts et du consumérisme ambiant séduisant une masse non-négligeable de moins de 25 ans demeure en 2009 un accomplissement en soi. A moins de trois ans de sa révélation au grand public l'artiste collabore avec les plus grands noms de l'entertainment : Pharrell se veut l'un de ses plus fervents admirateurs et Kanye West lui offrit récemment l'opportunité de revisiter les artworks d'808s & Heartbreak, succédant ainsi au précédemment évoqué Murakami… Peel slowly and see, ça vous dit quelque chose ?

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Des tas d'images et de présentations de ses expositions sont disponibles sur internet, utilisez Google en variant un peu les mots-clés pour tout trouver.

Lorsque j'écrivais “ses pièces […] conservent un attrait immédiat”, je n'impliquais ni innoncence ni beauté. Ce que je vois en toile de fond c'est une poursuite de la violence, une recherche de la nature humaine à travers ce qu'elle a produit de plus populaire. La réflexion peut paraître bien pompeuse voire hors de propos mais je ne peux m'empêcher de trouver un second niveau de lecture au grimaces de Spongebob, ainsi qu'évidemment aux récurrents yeux barrés de ses personnages… l'image de l'avatar générique disséqué, noir comme même pas achevé m'a mis sur la voie ; ce serait d'ailleurs intéressant de lire quelques unes de vos réactions sur cette charge politique peut-être bien sentie de la part d'un type issu de la rue, dont les détracteurs s'appuyent sur le fait qu'il manque à ses travaux la profondeur qui rendit ceux de Warhol, probablement son influence la plus évidente (les visages !), si intéressants. Voici un reportage permettant de mieux cerner le natif du New Jersey :

Peep the Mouse flats !


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