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L'Hypotension

Publié le 16 mars 2009 par Marieclaude

L'hypotension artérielle (ou basse pression) se caractérise par une pression trop faible du sang sur les parois artérielles. Avoir une pression sanguine plus basse que la moyenne ne constitue généralement pas un risque pour la santé à long terme. Au contraire, c'est plutôt le signe d'une bonne santé cardiovasculaire. En effet, les personnes qui ont une pression naturellement plus basse que la moyenne ont moins de risque de souffrir de troubles cardiovasculaires.

L'hypotension n'est pas considérée comme un problème, sauf lorsqu'elle s'accompagne de malaises : une faiblesse, des étourdissements ou même l'évanouissement (la syncope). En général, ces symptômes surviennent lorsque la mesure de la pression systolique - qui correspond à la période de contraction du coeur et des artères - descend sous le seuil des 90 mm Hg (millimètres de mercure) ou des 100 mm Hg, alors qu'elle est normalement de 120 mm Hg.

Chez la majorité des personnes, les symptômes de l'hypotension surviennent seulement à certaines occasions (après un repas ou lorsqu'on se lève rapidement, par exemple), mais ils peuvent aussi être chroniques. Environ un adulte sur vingt est aux prises avec des symptômes d'hypotension, et plus fréquemment des personnes âgées.

Causes

La pression sanguine est dépendante de plusieurs facteurs : la force de la pompe qu'est le coeur, la quantité de sang qui circule dans le corps et la largeur des petits vaisseaux sanguins périphériques. Tout ce qui cause de l'hypotension le fait en agissant sur l'un ou l'autre de ces facteurs. L'organisme contrôle la pression artérielle, à l'aide de petits senseurs nerveux - les barorécepteurs -, localisés dans les parois des principales artères du cou (voir le schéma ci-dessus). Ces senseurs perçoivent la pression sanguine et transmettent cette information au cerveau par des influx nerveux « en temps réel ». Si la pression est trop basse, cela provoque une série de réactions réflexes pour rétablir une pression normale : réduire l'ouverture des petits vaisseaux sanguins, augmenter le rythme cardiaque, etc.

Les deux formes les plus fréquentes d'hypotension sont l'hypotension orthostatique et l'hypotension postprandiale.

- Dans le cas de l'hypotension orthostatique, la forme probablement expérimentée par chacun d'entre nous, la chute de tension se produit après qu'on se soit levé trop rapidement. Le sang, sous l'effet de la gravité, s'accumule alors dans les jambes, ce qui diminue temporairement la quantité de sang pompée par le coeur. Il s'ensuit une chute de pression qui normalement est corrigée par des réactions réflexes. Lorsque ces réactions réflexes ne sont pas assez rapides, la chute de pression est trop importante et est accompagnée d'étourdissements temporaires, voire d'un évanouissement.
- Dans le cas de l'hypotension postprandiale, les symptômes surviennent en raison de la baisse de la pression qui survient naturellement après chaque repas. Ce phénomène s'explique par le fait que le sang afflue au système digestif pour permettre de bien assimiler les nutriments.

L'hypotension peut aussi être causée par les situations suivantes
- La prise de certains médicaments, tels que ceux prescrits pour l'hypertension (une dose trop élevée peut causer une hypotension), les antidépresseurs ou les tranquillisants.
- Avoir un problème cardiaque comme de l'arythmie, une insuffisance cardiaque ou une compression du coeur.
- Subir une perte excessive de sang attribuable à une hémorragie ou à une déshydratation grave (du fait d'une diarrhée grave, de vomissements ou de ne pas s'être suffisamment hydraté durant un effort physique).
- Avoir des varices où le sang s'accumule lorsqu'on reste longtemps debout et immobile.
- Avoir une réaction allergique grave (un choc anaphylactique).
- Être atteint de certaines maladies chroniques, comme la maladie d'Addison, qui provoque un déséquilibre hormonal ou des maladies du système nerveux comme la neuropathie diabétique.
- Subir un traumatisme ou des blessures graves à la tête.

Mesure de la tension artérielle

Deux mesures (en millimètre de mercure, mm Hg) de la pression sanguine sur les parois artérielles sont effectuées : la pression systolique et la pression diastolique.
- La pression systolique correspond à la période de contraction du coeur et des artères. Elle assure un apport de sang partout à travers le corps.
- La pression diastolique correspond à la période de décontraction des ventricules qui permet aux cavités cardiaques de se remplir. C'est la pression qui est exercée entre chaque pulsation. Cette pression tend à augmenter avec l'âge, mais, après le cap de la soixantaine, elle diminue graduellement en raison de l'affaiblissement des vaisseaux sanguins du corps.

Symptômes

  • Une faiblesse.
  • Des étourdissements.
  • Des palpitations.
  • Un évanouissement ou une syncope.

Personnes à risque

  • Les personnes âgées.
  • Les femmes enceintes.
  • Les personnes souffrant de problèmes cardiaques.
  • Les personnes ayant des varices.
  • Les personnes atteintes du diabète.
  • Les personnes souffrant de maladies du système nerveux comme la maladie de Parkinson et le syndrome de Guillain-Barré (neuropathie aiguë rare) ou de la maladie de Shy-Drager.
  • Les personnes souffrant d'hypothyroïdie (non contrôlée par la médication) ou du syndrome de fatigue chronique.

Facteurs de risque

  • Ne pas s'hydrater correctement durant, par exemple, la pratique intensive d'un sport ou dans un environnement très chaud.
  • Consommer de l'alcool augmente le risque d'hypotension chez les personnes déjà affaiblies. L'alcool dilate les vaisseaux sanguins, ce qui réduit la pression sanguine. Dans une étude effectuée en 1992 sur 843 personnes âgées de plus de 60 ans, une consommation de plus de 20 ml par jour d'alcool favorisait l'hypotension orthostatique1.
  • La prise de médicaments comme les hypotenseurs, les diurétiques, les vasodilatateurs, les neuroleptiques, les anxiolytiques, les hypnotiques et les antidépresseurs.
  • Certaines plantes médicinales ont pour effet indésirable de causer une baisse de la tension artérielle. Parmi celles-ci, mentionnons la griffe de chat, le gui et la marijuana. S'informer en cas de doute sur un produit.
  • L'usage de ces suppléments alimentaires à fortes doses peut entraîner de l'hypotension : la N-acétylcystéine (en conjonction avec la nitroglycérine), la quercétine et le potassium.

Prévention

Il n'existe pas réellement de moyen de prévenir l'hypotension. En revanche, les personnes qui en souffrent de manière occasionnelle peuvent prévenir de nouveaux épisodes en modifiant certaines habitudes de vie.

  • Boire de l'eau régulièrement. L'absorption de liquide stimule le système nerveux sympathique. Dans le cadre d'une étude, des chercheurs ont enregistré une augmentation de la pression systolique chez les participants environ une demi-heure après qu'ils aient bu un verre d'eau2.
  • Limiter sa consommation d'alcool.
  • Porter des bas de soutien pour forcer le sang à remonter jusqu'au coeur, et ceci surtout pour les personnes qui ont des varices.
  • Faire bouger les orteils et contracter les muscles du mollet lorsqu'on doit rester en position debout immobile pendant un certain temps.
  • Manger de la nourriture légèrement plus salée. Le sel favorise la rétention de l'eau. Cela peut aider les personnes qui, habituellement, évitent la salière, mais il ne s'agit pas d'une recommandation générale. Consulter un nutritionniste avant d'augmenter sa consommation de sel.
  • Pour les personnes souffrant d'hypotension orthostatique : se lever avec précautions, étape par étape. S'étirer, puis s'asseoir quelques secondes sur le bord du lit avant de se lever.
  • Pour les personnes souffrant d'hypotension postprandiale : être plus actif avant qu'après les repas et, pourquoi pas, faire une sieste après les repas. Éviter les repas trop copieux et riches en sucre.

Traitements médicaux

En présence de symptômes d’hypotension, consulter un médecin.

Le traitement de l'hypotension dépend grandement de la cause sous-jacente. Arrêter ou réduire la prise de médicaments enrayera une hypotension attribuable à des médicaments. On peut aussi traiter une infection avec des antibiotiques ou donner à boire à un malade qui souffre de déshydratation. Dans le cas d'une hémorragie, une transfusion de sang peut même être nécessaire.

Pour l'hypotension orthostatique ou postprandiale, la modification des habitudes de vie peut être suffisante (voire la section Prévention). Des médicaments qui stimulent le système nerveux sympathique, comme l'éphédrine ou la fludrocortisone (hormone minéralotrope qui favorise la réabsorption du sodium par les reins) peuvent être prescrits. Une surveillance étroite doit être effectuée pour éviter les hausses brutales de tension.

Lorsqu'une personne est évanouie, lever ses pieds afin d'amener le sang vers le cerveau. S'il s'agit d'un évanouissement attribuable à un épisode d'hypotension, la reprise de conscience sera immédiate.

Bonne journée,

Marie claude

ref: Passeport.sante.net


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