Magazine Politique
C'est la fièvre dans certaines fédérations et la quasi-indifférence dans d'autres au moment où s'engage le vote pour les régionales.
L'Ile de France incarne la fièvre. Dans d'autres endroits comme Rhône-Alpes, même le pluralisme de candidatures ne semble pas réveiller les militants.
Cette différence de "climats" montre toute la difficulté sous la Vème République à être le parti majoritaire.
L'affaiblissement a peut-être résidé dans des facteurs insoupçonnés en 1958.
C'est probablement le cas des conditions de fonctionnement de la majorité parlementaire qui a incarné de façon caricaturale une conception auto-limitée de la fonction parlementaire.
Cette évolution est le fruit d'un comportement qui est celui du soutien inconditionnel du Gouvernement par sa majorité parlementaire au point que celle-ci semble en oublier son rôle politique.
Le parti majoritaire semble devenir une simple chambre d'enregistrement pour le pire comme pour le meilleur, contrôlant très peu le Gouvernement et mettant entre parenthèses sa fonction de proposition.
Cette situation explique les démobilisations qui peuvent en résulter.