Paru le 2009-03-16 12:14:00 | 6 lectures
France - La Haute autorité de santé (HAS) met en garde contre le risque, pour les personnes âgées, de prendre trop de médicaments et de former des cocktails chimiques préjudiciables à la santé.
Lors d’une récente conférence, le Pr Degos a souligné l’impact négatif des pratiques de prescription pour les patients âgés. Certains souffrant de pathologies multiples prennent jusqu’à "quarante comprimés par jour", ce qui constitue pour lui une "bombe chimique". A ce stade, il conclut : "On ne sait pas ce qui se passe dans le corps".
La HAS souhaite donc, avec le Collège professionnel des gériatres français (Cpgf), améliorer les pratiques de prescription de médicaments aux personnes âgées afin de limiter les risques. Claude Gendel, président du Cpgf, a rappelé que 15 à 20 % des hospitalisations des personnes de plus de 70 ans sont dues à la prise de médicaments. Pour lui, un médicament mal prescrit a des effets en cascade sur le corps, les organes décompensent les uns après les autres, comme "un château de cartes qui s’écroule".
Pour aider les médecins prescripteurs de médicaments, qui s’accordent sur le fait que de multiples pathologies impliquent de multiples traitements, la HAS dédie désormais un espace sur son site. Cet espace thématique offre modes de révision des ordonnances et informations sur la réduction de la prise de psychotropes pour calmer anxiété et insomnie.
La "consultation longévité", prévue dans la loi de santé publique, est très attendue des experts pour établir des bilans spécifiques de ces patients.