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Chronique quotidienne d'une droite recomplexée

Publié le 16 mars 2009 par Juan
Chronique quotidienne d'une droite recomplexéeMauvais sondages, réformes ratées, salariés en colère à l'approche d'une nouvelle grève générale. Il ne fait pas bon de s'appeler Nicolas Sarkozy cette semaine.
Mauvais sondages
Nicolas Sarkozy ne s'attarde sans doute plus sur ses mauvais sondages. Un dernier, pourtant réalisé par Opinion Way, le crédite de 60% d'opinions défavorables. La réforme de la justice des mineurs, annoncée cette semaine par Rachida Dati, n'aidera pas à améliorer cette popularité défaillante. La France pense aux grèves, au chômage, à la crise. Mais le gouvernement poursuit ses distractions sécuritaires.
La réforme "datisée" de la justice des mineurs
La Garde des Sceaux a en effet rendu lundi ses conclusions sur la réforme de la justice des mineurs. Son idée principale, autoriser l'emprisonnement des mineurs dès l'âge de 12 ans, n'y figure plus. le premier ministre l'avait stoppé net en décembre dernier. Rachida Dati a débuté sa semaine en inaugurant un centre de détention pour mineurs, à Lyon.
La réforme se propose de réaménager les peines encourues par les mineurs: davantage de progressivité dans les sanctions, modification "pédagogique" du vocabulaire pénal (on préfèrera ainsi l'expression «avertissement judiciaire» à celui d'«admonestation»), et abaissement à 13 ans de la responsabilité pénale. Cette réforme est une promesse du candidat. Rappellez-vous les déclarations de Nicolas Sarkozy début 2007: "Je demande qu’on change l’ordonnance de 45 sur les mineurs, ça ne peut plus continuer comme ça. Un mineur de 17 ans, n’a rien à voir avec un mineur de 17 ans en 1945 et d’ailleurs quand vous êtes frappé par un mineur ça vous fait la même souffrance que quand vous êtes frappé par un majeur." Des juges des enfants ont lancé une pétition sur le net contre le projet. les prisons débordent, et la ministre de la justice propose qu'un délinquant de moins de 13 ans soit "placé en retenue le temps de son audition".
Salariés en colère
Le pouvoir s'inquiète de la dureté croissante de la constestation. Les salariés de l'usine de Clairoix du groupe Continental, qui doit prochainement fermée, se sont invités à Reims, où devait se tenir lundi le comité d'entreprise du fabriquant de pneumatiques : «Nous sommes tous des kleenex». Fin 2007, un accord avait été signé sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires devait assurer la pérennité du site jusqu'en 2012 au moins. Travailler plus ... pour rien ?
Le grand bordel fiscal
On parle, à gauche comme à droite, enfin de la nécessité de supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires et le bouclier fiscal. Il a fallu attendre 18 mois pour lire dans le Monde un article à charge contre les destructions d'emplois provoquées par les heures supplémentaires : les employeurs licencient, et font travailler plus les salariés restant, ... et aux frais des comptes publics puisque l'Etat remboursent le surcoût fiscal et de charges sociales ! On l'avait suffisamment répété (sur ce blog et ailleurs) que ces défiscalisations ont précipité au chômage nombre de salariés, d'abord intérimaires, puis en CDD et maintenant en CDI !
Quand au bouclier fiscal, quelques voix s'élèvent à l'UMP pour le suspendre ou le contourner. Ainsi, Pierre Méhaignerie va déposer un amendement pour taxer davantage «les revenus supérieurs à 300.000 euros»: «En période de crise hors du commun, la solidarité des hauts revenus doit jouer. On peut imaginer une contribution exceptionnelle portant sur les revenus supérieurs à 300.000 euros par an» a-t-il expliqué. Serait-il un vilain gauchiste ? Ou un "rapace" comme dit Frédéric Lefebvre ?
Autre sujet fiscal, la baisse de la TVA pour la restauration. Nicolas Sarkozy s'est d'abord abrité derrière l'organisation d'états généraux de la restauration ... MacDo sera-t-il invité à ce nouveau Grenelle ? devant la pression, le monarque a rapidement plié bagage. Lundi, il a lâché que la TVA serait bien abaissé à 5,5%...
Les banques européennes plombaient AIG
Cerise sur le gateau, on apprenait lundi que l'assureur AIG, renfloué à hauteur de 120 milliards de dollars depuis l'été, et désormais détenu à 80% par l'Etat américain, devait quelques 12 milliards d'euros à la Société Générale... Un simple défaut de paiement, et la banque française coulait. Le contribuable américain au secours du système financier américain ? Travailleurs de tous les pays unissez-vous, disait la chanson... Où passé ce président français qui nous disait que la crise était la faute de l'Amérique ?

Lefebvre;proposition mehaignerie est une mauvaise réponse
par politistution
(photo Le Post)

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