Ca fait longtemps qu'à gauche, tant dans la blogosphère que chez les politiques, que le bouclier fiscal est une cible de choix. Cette loi libérale protégeant les plus riches afin qu'ils ne paient pas plus de 50 % de leurs revenus en impôts. L'UMP a toujours présenté cette mesure comme de la justice fiscale, oubliant consciencieusement de préciser quels revenus étaient concernés. Evidemment, si on raisonne avec un salaire moyen, cela relève du bon sens, mais il s'agit des plus hauts revenus. Si je gagnais un million d'euros par an et que je payais 60 % d'impôts, il me resterait encore 400 000 euros pour vivre. Je pense que j'y arriverai aisément ! Dire le contraire me parait même indécent.
Dès le départ, le bouclier fiscal a été inventé pour shunter l'impôt sur la fortune tout en ne le supprimant pas car ce serait trop impopulaire. Il était sensé faire revenir les hauts revenus en France. Echec total !
Aujourd'hui, la crise est passée par là, le libéralisme n'a plus la cote et même à droite des voix s'élèvent pour réformer, suspendre, voire supprimer ce fameux bouclier fiscal. Pierre Méhaignerie a lancé le débat, Gérard Larcher, président du Sénat en a remis une couche.
A l'Elysée, Nicolas Sarkozy reste droit dans ses bottes. Il n'en est pas question. Ses amis milliardaires ne lui pardonneraient pas et risqueraient de le priver de vacances dorés sur leurs yachts ou dans leurs palaces tous frais payés. Dès lors, les porte-paroles s'activent pour trouver les mots permettant de faire passer la pillule. On nous parle de maintenir le cap, de ne pas changer d'avis tous les quatre matins etc. Rien de bien convainquant pour les chantres du PRAGMATISME et il y a peu de chance que l'opinion les entende.
Finalement, l'insécurité dans les banlieues qui revient, pourrait les sauver (partiellement) du naufrage alors même qu'elle est le symbole de l'échec de la politique sécuritaire prônée par Sarko.
Dominik