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Règles du jeu du gouvernment off du monde

Publié le 17 mars 2009 par Valabregue

(2 commentaires)

Manifeste en pleine construction autour de la philosophie de www.c-possible.org

Le jeu du gouvernement off de la planète.

La triple crise environnementale, économique et idéologique que nous vivons est inévitable. La mutation actuelle est un passage, une transformation de civilisation. La société industrielle était structurée par l’axe matériaux-énergies. La civilisation cognitive qui commence l’est par l’axe temps-vivant. Certains pensent que les difficultés de la transition pourront se résoudre rapidement. Nous estimons que non. Ces grandes transformations prennent plusieurs générations. Il est quand même urgent de se positionner. La classe dirigeante actuelle, formatée par l'axe précédent, qui a donné naissance à une dialectique libéralisme-régulation, n’a ni les pouvoirs institutionnels ni la compétence pour conduire ce processus.

« Le jeu du gouvernement off de la planète » est un accompagnement de cette mutation. Il concerne les règles du jeu que tout citoyen pourrait mettre en place. Ces règles devront nécessairement être cohérentes avec la survie de la planète. Elles devront développer la responsabilisation de chacun autour des valeurs d’interdépendances, d’écoute et de justesse qui définissent l'étape actuelle de l'aventure de la conscience humaine.

Le gouvernement off de la planète est constitué de tous ceux qui accèdent à cette sensibilité.

Il se joue en trois temps : qu'avons-nous à proposer, que faut-il négocier, quelles questions restent posées ? Sa mission est de faire vivre une intelligence collective.

1-Propositions applicables par tout un chacun

  • La diversité est un des fondements du vivant qu’il est essentiel de la promouvoir aujourd’hui sur tous les fronts. Diversité des sociétés, des espèces, des attitudes. Les postures rigides sont devenues des maladies de notre époque.
  • Sous prétexte d’efficacité, la résilience a été sacrifiée à une normalisation généralisée. La pérennité de l’écosystème exige le mouvement inverse : cultiver la résilience.
  • Cette résilience se développera en faisant massivement connaître les expériences citoyennes de prise en main de ses propres affaires. Celles qui réduisent notre assujettissement aux contraintes conséquences de l'ancien paradigme. D’où l’idée centrale d’aller chercher les singularités et de les mettre en réseaux.
  • En particulier : développer l’auto-organisation systémique de proximité pour faire face aux fluctuations, et favoriser la contagion horizontale, (c'est l'idée de rhizome de Deleuze et Guattari, différente de celle de racine) en particulier :
    • Création de monnaies complémentaires.
    • Multiplication des échanges réciproques de biens et de savoirs.
    • Création de collectifs qui déterminent eux-mêmes les programmes éducatifs qui leur conviennent.
    • Réinvestir les campagnes
  • Réparer les dommages faits au milieu, respecter la terre que nous « empruntons à nos enfants ».
  • Faire progresser conjointement science et conscience.
  • Développer massivement nos réseaux d’informations.
  • Cultiver la sobriété heureuse et prendre soin de sa santé.
  • Faire confiance à son désir pour rencontrer celui des autres.
  • Opposer la puissance créatrice et la capacité d’émerveillement (et d’indignation !) à la puissance dominatrice et au cynisme désabusé.
  • Etre attentifs à la valeur symbolique de ce que nous entreprenons.
  • Veiller à ce que notre démarche ait une attitude conforme à ses lignes de force.

2-Négociations à effectuer avec les politiques et les experts :

  • Oeuvrer à rendre effective la déclaration des droits humains complétée par les droits des enfants à naître et les droits de la nature.
  • Redéfinir le périmètre de ce que sont les « communs » et délimiter strictement le domaine marchand.
  • Mettre en place une éducation citoyenne, développant le goût de la coopération, de la création, de l’anticipation, de la mobilité.
  • Repenser les formes sociales qui permettent d’entreprendre, promouvoir l’économie solidaire, mutualiste. Faciliter l’auto création d’emplois.
  • Orienter le marché en internalisant (par des taxes) les coûts environnementaux
  • Stratifier les pouvoirs exécutifs et législatifs.
  • Supprimer les lois et règlements devenus inutiles, archaïques ou nocifs.
  • Améliorer la représentativité des citoyens. Augmenter le pouvoir de la médiation
  • Mettre le militaire sous le contrôle des Nations Unies et lui donner pour mission de protéger la planète.

3 Recherches, questions, prospective

  • Continuer à s’interroger sur les fondements
  • Quelle stratégie pour accompagner la mutation ?
  • Comment conscientiser et concrétiser les différents niveaux d'organisation ?
  • De même que nous avons opposé efficacité (financière) et résilience, nous pouvons opposer confort et défis de l’espèce humaine. « Habiter le « désert » est un défi, que St Bernard avait déjà formulé. Habiter l’Espace aussi. Les futures cités marines sont un défi aussi. Savoir se confronter aux difficultés et survivre dans un milieu difficile, c’est construire de la résilience…

He Ho !

Y a quelqu'un ?

Ce jeu commence dans le désert ?

Ou est la porte d'entrée ?

La mutation civilisationnelle commence-t-elle à partir de rien, de l'in-signifiant, pour repenser notre pensée ?

Mais ou êtes-vous ?

Au secours tout seul, je cours et je me sens toujours tout seul ...

Petit Prince pleurniche ...

Dormir d'abord, pour faire le rêve. Je vous l'écrirais. Promis.

Je vous aime déjà ...

A bientôt.

Petit Prince

C’est toujours intéressant de lire de l’utopie. Je suis en plein accord avec toi sur cette idée de gouvernement Off. Sur l’incompétence des Dirigeants actuels formés à l’axe matériaux énergie. Tes propositions sont heureusement utopiste. Je connais peu de personnes dans une telle générosité de pensée, mais ce n’est pas hélas la logique universelle. Qu’est on prêt à abandonner ? L’hyper communication régie par des satellites qui commencent à se télescoper ( voir article dans la recherche ) indique bien le niveau de saturation actuel. Nous sommes bien sûr à un point de dérèglement de notre gestion planétaire. Je ne crois pas à l’économie dite solidaire. Tu parles d’expert, c’est un mot médiatique, l’expert est celui qui a un savoir parcellaire technique, et donc un imbécile par définition. On ne négocie pas avec eux. Je crois qu’il faut adopter la tactique d’Ulysse, à savoir la ruse, la traîtrise, le piratage, bref les armes des adversaires. Car il s’agit de prendre une place forte. Les défits comme l’espace ne passent que par une décorporalisation de l’espèce humaine. Nous sommes des rats pris au piège du langage.

Le concept de résilience est une fois encore un mot, ce mot ne veux rien dire pour moi.

Il faut remettre en question l’échange. Car qu’échangeons nous ? Je ne parle pas de nous qui sommes en fait des privilégiés taxés de bourgeois gauchistes et utopistes par d’autres Classes. Nous échangeons (du bon temps, des idées, des services aussi, nous partageons). Je crois et ma formulation est christique, que c’est dans un partage sans intérêt, que nous pouvons prétendre à transformer les choses. L’argent disait le poète est le crotin du diable. Il faut reprendre la notion de valeur de façon planétaire et ce n’est pas en négociant que cela va pouvoir se passer mais par des actes individuels accompagnés d’une conscience dans le temps, et je te rejoint ainsi sur l’axe temps vivant. C’est cette putain de pensée classique que Foucault dissèque dans les mots et les choses qui nous pourrit la vie. Arrêtons de nommer, et laissons nous nommer par le vivant. Et non par Dieu, qui lui même est un nom.

Il s’agit d’accéder au réel, et de quitter la réalité des mots.


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