Si Nicolas Sarkozy se targue de ne pas augmenter les impôts, il faut savoir lire entre les mots. S'il est - peut-être - vrai que la fiscalité existante n'augmente pas, il ne faudrait tout de même pas oublier la petite vingtaine de taxes nouvelles instaurées depuis le début de son mandat. Jeux de mots, jeux de Sarko ?
Nicolas Sarkozy, profitant d'un détour par l'usine Alstom d'Ornans, a répondu à sa majorité sur la délicate question d'éventuelles augmentations d'impôts : "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts, moi (...) Moi, j'ai été élu pour réconcilier la France avec l'entreprise et avec l'usine" a-t-il déclaré. "Je ne veux pas enrichir Monaco, moi. Je ne veux pas enrichir la Suisse, je ne veux pas enrichir l'Autriche. Je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France", a insisté le chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy n'aurait-il pas la mémoire courte, à l'image de son porte-parole préféré (article à venir) ? Depuis son élection en mai 2007, voici la liste des nouvelles taxes entrées en vigueur :




















Sans compter les hausses des impôts locaux, en partie liées au désengagement de l'Etat... Le tout payé majoritairement par les consommateurs, les salariés et les malades.
Sarkozy : pas élu pour augmenter les impôts sélectionné dans Actualité et Actu FranceConclusion ? Nicolas Sarkozy n'a pas menti !
Il n'augmente pas les impôts, c'est vrai... il en crée des nouveaux, nuance. Et ces taxes flambant neuves ne grèvent pas les portefeuilles des contribuables les plus aisés, ceux qui peuvent investir, c'est vrai aussi. Elles concernent plutôt les consommateurs, les malades et les salariés pour la plupart. Ceux dont l'investissement se limite à quelques cases cochées sur une grille de loterie nationale.
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")
