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Changer de vie !

Publié le 18 mars 2009 par Dakeyne

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Nombreux sont ceux qui perçoivent dans leur vie un sentiment d'inachevé, de manque, d'absence d'accomplissement et de total épanouissement. Si cette sensation est partagée par beaucoup et si ce sentiment croît pour devenir une certitude, il reste qu'il est souvent difficile de mettre le doigt sur ce qui, exactement, ne tourne pas rond.
Une jolie maison, un travail intéressant, une famille en bonne santé, un époux attentionné, des amis avec qui s'amuser, des loisirs à volonté, un équilibre de vie à faire pâlir de jalousie le monde entier... "Qu'est-ce qui cloche chez moi? J'ai pourtant tout ce dont je pouvais rêver, et je ne suis pas heureux... enfin pas comme je l'imaginais"
1. Et si vous faisiez le point?
Le plus dur dans tout ça, c'est de mettre de l'ordre dans sa tête. Une fois que l'on prend le problème à bras-le-corps, qu'on décide de vraiment l'aborder et d'aller au fond des choses, on est enfin en mesure de déloger une bonne fois pour toutes cette tristesse et cette insatisfaction latentes. Une bouffée d'oxygène, changer d'air ou changer complètement d'environnement? Là est toute la question.
Pour certains, une semaine au Club Med fera l'affaire: requinqué et détendu, la vie semble plus belle et plus facile et les problèmes semblent évanouis, du moins temporairement. Pour d'autres, c'est un grand voyage qui pourra être la clé du problème. Partir loin pour se retrouver soi, changer d'univers et d'entourage pour voir où on en est et où on veut aller. Faire le point ou le bilan sur sa vie sociale et professionnelle. Pour faire un vrai deuil, d'une personne, ou d'un chagrin d'amour qui nous colle au coeur depuis tellement longtemps qu'on ne se rendait même plus compte que c'était lui, notre assassin quotidien. Pour se trouver de nouveaux objectifs, pour revenir neuf et plus fort.
2. Partir, oui, fuir, non
Quoi que l'on quitte, quoi que l'on décide de rayer de sa vie, le tout est de ne pas l'esquiver. Partir, changer de vie, ce doit être une solution, mûrement réfléchie, et pas une fuite sur un coup de tête. Le but n'est pas de "tout plaquer", "tout laisser en plan", tout laisser derrière soi pour éviter d'avoir à résoudre un problème qui nous semble inextricable.
Le départ doit être l'occasion de se donner une nouvelle chance, de s'offrir un vrai nouveau point de départ. Et il n'y a pas de renouveau, de début sans prendre le temps et le courage de clore véritablement une page précédente. Que ce soit en amour, ou dans sa vie professionnelle, l'enjeu est le même: il faut ne plus reproduire le même schéma, vu que celui-ci ne nous a pas réussi. Alors on cherche à comprendre. On remet en question le contexte, des faits précis, les personnes qui partagent notre vie. On dégage le vital, l'essentiel, le superflu, l'insoutenable. On remet en perspective le déroulement des événements, on cherche à voir où la cause de notre mal-être a bien pu naître. Cela permettra au moins de ne pas se tromper de cible. Et de se débarasser du vrai noeud du problème.
Une période de doutes est l'occasion de remettre les choses dans l'ordre et surtout d'accorder à chacune la place qu'elle mérite. Une thérapie, même courte, pour traverser un changement radical dans sa vie peut être un atout de taille pour bien faire les choses et pour ne pas s'égarer entre la peur de tout perdre et la tentation de l'inconnu. Une personne extérieure et objective, dont c'est le métier, peut répondre à une grande part de vos attentes, si vous êtes disposé à lui ouvrir la porte. Et si vous n'oubliez pas que c'est en vous que sont les réponses, et pas que dans un "ailleurs".
3. S'écouter soi, pour une fois
S'il y a bien un principe de vie à adopter, alors que c'est celui qu'on nous force le plus à mettre de côté, c'est que l'on vit pour soi. Ni pour les autres, ni à travers les autres. Ni au travers des espoirs ou du regard des autres. La pression sociale, l'affection pour nos proches et la peur de les blesser, tout comme la peur de décevoir leurs attentes, et d'être flanqué d'"égoïste", autant de raisons qui nous forcent à nous plier à un modèle de vie ou à une existence qui ne nous correspondent pas.
Et tout notre malaise peut pourtant venir de là. La culpabilité est une réalité qui guide beaucoup de nos actes. Quand l'amour laisse place à la tendresse, même quand on sait pertinemment que nos sentiments pour l'autre ne sont plus suffisants, et même quand notre coeur est ailleurs, faire le choix de partir est difficile. Plus encore, souvent, faire le choix d'être aux yeux du monde celui qui laisse l'autre est difficile. La part la plus impressionnante de la chose dans une rupture, un divorce, c'est d'affronter le regard réprobateur d'autrui. Et plus exactement les jugements hâtifs de ceux qui ne connaissent pas la situation. Mais il vous appartient de garder les yeux fixés sur votre objectif et vers le bout du tunnel, en dépit des pressions.
Vous n'êtes pas arrivé à l'envie de vous séparer, de quitter votre pays, le job "de votre vie" pour rien. Ce sont souvent les envieux qui cassent les rêves de ceux qui veulent oser se donner une chance d'être vraiment heureux. Les vrais amis, eux, resteront toujours.
4. Ne pas sous-estimer celui qu'on quitte
Il n'appartient pas aux autres de savoir ce qui est bon pour nous ou ce que l'on souhaite vraiment. Il n'y a pas à laisser à leur discrétion le pouvoir de décider où l'on doit vivre et dans quel état d'esprit on doit être. Concrètement, le passage à l'acte est difficile parce qu'il nous met en défaut par rapport à une promesse qu'on a faite, un engagement qu'on a pris. Il demande de la maturité et du courage, car il veut que l'on prenne ses responsabilités. En en laissant aussi à l'autre.
Car une relation évolue à deux, se réussit à deux, et est un échec pour tous les deux quand elle n'aboutit pas à nos espoirs initiaux. La culpabilité doit être mise de côté, car faire le choix de quitter l'autre, c'est faire le choix de la vérité et de l'honnêteté. Et choisir de lui laisser, à lui aussi, une chance de se construire une nouvelle vie. On fait souvent l'erreur de rester avec l'autre par peur de le détruire. Mais il ne faut pas sous-estimer celui que l'on a en face de soi. S'il n'est pas capable de vivre sans vous, c'est que le stade de la dépendance est déjà atteint depuis longtemps, et cela n'a rien de sain et de constructif. Ni pour lui, ni pour vous. On ne tient personne par la peur, et se savoir en liberté avec l'autre est le meilleur moyen d'avoir envie de partager sa vie avec lui.
5. On garde toujours le pouvoir de décider
N'appartenir à personne, pour savoir mieux tout donner, une vrai expression de psy mais qui mérite d'être cogitée... Les sentiments ne se décident et ne se contrôlent pas. Mais l'épanouissement, lui, se construit. Et se prend donc en main. Vous êtes seul maître de votre destin, de la vie que vous vous choisissez et des personnes avec qui vous la partagerez. La vie est vraiment beaucoup trop courte pour ne pas en profiter pleinement. Reste à agir, sans trop attendre, mais en faisant ça bien. En respectant son entourage, en se respectant soi et ses valeurs aussi.
Et n'oublions pas: affronter ce qui nous fait peur reste le seul moyen de réellement passer à autre chose. Commencer ailleurs oui, pourquoi pas, mais en commençant bien. Sans regret, en assumant ses choix et en souriant, parce que c'est, enfin, une nouvelle vie qui commence...
Un article de Annabel Claix ( 7sur7.be ) 



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