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Alain Bashung (1947-2009)

Publié le 18 mars 2009 par Frontere

Alain Bashung (1947-2009)Avec sa femme, Chloë, c’est à elle qu’on pense aujourd’hui.

Alain Bashung, on l’avait vu aux dernières Victoires de la musique où il avait raflé trois prix au nez et à la barbe de la nouvelle génération de la chanson française, il était apparu extrêmement fatigué, à bout de souffle, amaigri, le visage émacié, et pourtant magnifique jusqu’au bout ; on avait souffert avec lui.

C’était il y a deux semaines à peine, ça semble si loin déjà.

En 2004, le 21 février exactement, j’avais eu le privilège de voir son spectacle « La Tournée des Grands Espaces » (1) au théâtre à Nîmes, j’avais tellement été bluffé par la qualité de sa prestation et par celle de ses musiciens, dont l’excellent Yann Pechin, que je m’étais promis de retourner le voir n’importe où en France. C’est ainsi que je m’étais retrouvé à Bourges, le 24 avril, ne réalisant qu’au dernier moment que j’allais assister à la soirée la plus attendue du Printemps de Bourges (San Sévérino, Cali, Bashung, Bénabar).

Enfin, j’avais aussi réservé un billet pour la soirée du 23 novembre (2) pour le voir dans la salle qu’il affectionnait, près de son adresse parisienne, l’Élysée-Montmartre où il terminerait sa tournée 2004.

Je savais que le casting de rêve qu’il avait constitué autour de lui allait se disperser, les uns rejoignant Arno, les autres Miossec, d’autres encore Arthur H.

Finalement j’ai bien fait.

J’avoue avoir moins adhéré à l’album « Bleu Pétrole », moins onirique que le précédent « L’Imprudence », où il avait collaboré une dernière fois avec Jean Fauque.

Tout au long de sa carrière on a senti chez lui l’importance de la country, du rock millésimé années cinquante, Buddy Holly, Gene Vincent, sur quoi se sera greffée in fine la qualité de la chanson française version et versant rive gauche : Barbara, Brassens, etc.

J’aimais à l’occasion des trois concerts que j’ai vus le moment où il revenait seul en scène chanter à la guitare sèche « Angora » (Alain Bashung - Jean Fauque) :

« Le souffle coupé
La gorge irritée
Je m’époumonais
Sans broncher

Angora
Montre-moi
D’où vient la vie
Où vont les vaisseaux maudits
Angora
Sois la soie
Sois encore à moi
 »

(album « Fantaisie militaire »), un chef-d’œuvre soit dit en passant dont il n’assurera pas immédiatement la promotion en 1998, une dépression nerveuse étant passée par là entre-temps …

Salut, Alain, on te respectait et on t’aimait.

Notes

(1) à voir en DVD (enregistrement au Bataclan), Barclay, 2004

(2) j’ai gardé précieusement les billets de ces trois concerts, c’est pour cela que les dates sont aussi précises 


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