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Rue89, média participatif, pure player et success story

Publié le 18 mars 2009 par Philippemartin

Le média français en ligne Rue89 annonce un millions de visiteurs uniques mensuel moins de deux ans après son lancement. Alors qu’est-ce exactement que ce Rue89 ?

Le nom: « La rue, parce qu’elle est synonyme de circulation, de rencontre, de vie, de terrasses de café. “89″ pour évoquer la révolution, celle de l’Internet et de l’information

Média participatif - pure player : « C’est un site d’information conçu pour Internet, qui n’est pas adossé à un média traditionnel. C’est un projet journalistique indépendant, qui ne dépend d’aucun groupe industriel. C’est une manière d’informer qui repose sur la coproduction de contenus entre des journalistes, des experts, des passionnés, des témoins, des blogueurs et tous les visiteurs du site. Les internautes peuvent participer à ce site en soumettant leurs idées, leurs contributions (pas trop longues), leurs réactions. C’est également un projet rédactionnel qui se veut ouvert à l’international, aux innovations et à la recherche de solutions. Nous sommes friands de tout sujet qui fait débat»

Le modèle d’affaire : en grande partie basé sur les revenus publicitaires et dernièrement le lancement de « Mur89» qui fait appel à la contribution des usagers en achetant des « briques virtuelles ».

Success story: des ex-journalistes du quotidien Libération avec la fibre entreprenariale, visionnaires et qui ont réussi à se bâtir une communauté de lecteurs-participants.

Ce type de média est-il possible au Québec ? Faisant référence au conflit du Journal de Québec en septembre 2007, je mentionnais : « Est-ce que nous verrons une nouvelle initiative journalistique menée par une « dream team » voir le jour au Québec dans un avenir prochain? ». Peine perdue malheureusement, on ne peut pas dire que la situation ait beaucoup évolué depuis: conflits, peur, coups bas, chicanes entre pigistes et syndiqués, poursuites, le tout sur fond de récession, d’histoires de gros sous avec en prime la tarte à la crème de la déontologie et de la convergence. Bref, c’est Dallas dans les médias au Québec pour le moment.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Marie Nollino
posté le 27 mai à 15:58
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Incitation à la haine

Dimanche 24 mai, le week-end de l’Ascension se termine. Il fait beau, la mer est à 21°. Nous nous baignons mais le dernier de nos petits-fils (4ans) trouve l’eau un peu fraîche. Allongé sur le sable humide il préfère attendre la caresse de la première vague… Un couple de personnes âgées, distinguées, passe à proximité et le mari lance à l’adresse de notre petit-fils : « Encore un qui sera fonctionnaire ! » Stupéfaite, je ne réplique pas…puis mon indignation monte. Faut-il qu’ait été efficace le conditionnement, organisé depuis des années par les hommes politiques de droite au pouvoir, pour que le fonctionnaire parasite, dévoreur de l’Impôt, puisse se concrétiser dans un innocent bonhomme de 4 ans ! Bien sûr tous les maux de la France viennent de ses fonctionnaires, responsables de la dette et de tout ce qui ne fonctionne pas. Heureusement, on ne va remplacer qu’un départ à la retraite sur deux…

Dit-on assez que tout « racisme » commence avec les généralisations : les Fonctionnaires, , les Immigrés, les Juifs… Lorsqu’on avance un peu en précision, l’attaque se complique : dans quel ministère peut-on faire les coupes les plus sombres ? Dans l’Education Nationale ? même si les électeurs de droite peuvent trouver dans l’enseignement privé une ségrégation à leur goût, les maîtres sont, dans ce système aussi, payés par l’Etat, qui leur octroie même, depuis peu, des compléments de retraite pour qu’ils aient tous les avantages des fonctionnaires sans en avoir les difficultés ( enfants issus d’une population défavorisée, nomination selon les besoins du Ministère…) A moins que ce ne soit le Ministère de la Santé qui puisse faire de grosses économies. Après tout, ceux qui ont les moyens de se soigner peuvent bien sortir un peu d’argent de leur bas de laine pour enrichir les cliniques privées et peu importe si les gens plus modestes (mais les plus nombreux) sont mal soignés dans des hôpitaux sous équipés en personnel et en matériel… On peut réduire aussi le nombre de policiers puisque, de toute façon, le nombre de violences aux personnes augmente, ou celui des employés municipaux : c’est vrai que les services et animations organisés pour les personnes retraitées sont bien utiles… mais il faut que chacun contribue au règlement de la dette . En payant ses impôts par exemple, ou en déclarant ses salariés et en payant ses charges sociales.

Ce sont peut-être les fonctionnaires des Impôts, du Trésor, de la Répression des Fraudes, du ministère du Travail que beaucoup d’électeurs de droite n’aiment pas et veulent supprimer ! Ce n’est pas avouable mais le gouvernement a bien compris le message : il réduit leur nombre, il modifie leurs compétences pour supprimer peu à peu tout contrôle : tous les revenus autres que ceux des salariés échapperont ainsi à des « redressements fiscaux » éventuels. Les Immigrés sont des ouvriers non déclarés peu exigeants. Qui contrôle les papiers sinon les inspecteurs du travail ? L’un d’eux indiquait d’ailleurs que la lutte contre l’Immigration passait par la multiplication des contrôles effectués par les fonctionnaires du ministère du travail…

Alors que cesse cette incitation à la haine si bien orchestrée qu’aucun usager de La Poste n’attend un quart d’heure sans protester, alors qu’il ne dit rien à la caisse d’un super marché ou au guichet d’une banque… Que cessent les mensonges sur les avantages dont bénéficient les fonctionnaires, à propos de leurs salaires, de leurs retraites : s’ils cotisent plus que les paysans, les artisans, les commerçants, c’est qu’ils sont partisans de la retraite par répartition et que les autres préfèrent le chacun pour soi et la retraite par capitalisation. Les fonds de pension américains ont montré qu’ils étaient « la » solution…

Mais je ne veux pas , moi aussi, tomber dans la généralisation et stigmatiser des catégories ; face à une telle malhonnêteté dans l’information, le raisonnement, les comportements, j’appelle au secours tous ceux qui pensent qu’il est urgent de rappeler la devise de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité.

                                                                                              Marie Nollino

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