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Comment parler des restaurants où l’on n’a pas mangé?

Publié le 17 mars 2009 par Chrisos

C’est toujours mieux que de parler de restaurants où l’on n’a même pas été. Il parait que certains guides papier le font. Après tout, pourquoi pas. Il y a bien des reportages fiction. Cela peut être amusant, si on le sait et qu’on utilise cette information en connaissance de cause. Mais c’est surtout énervant de s’être laissé prendre, parce qu’on ne savait pas.

Typiquement, quand je lis des informations trouvées dans les guides Wallpaper, publiés par Phaidon, je ne peux pas m’empêcher de froncer les sourcils, avant d’éclater de rire, en me disant qu’ils avaient du se contenter de recopier un dossier de presse (dernier exemple en date et en tête: le city-guide de Bilbao, édition française), et qu’ils n’ont surement pas mis les pieds dans certaines adresses dont ils parlent. Idem, même s’il y a de jolies photos, c’est tellement synthétique (i.e. il y a si peu de détail), qu’on ne sait pas grand chose sur la nourriture. Si bien manger est secondaire et que l’on fait confiance à ce genre de guide, why not, mais bien manger, quand j’ai le choix, c’est très important et je me méfie un peu des conseils donnés par ce genre de guide (pas systématiquement, mais on devine les formules ronflantes et arrangées). Ces tournures me font penser à l’immaturité de certains chroniqueurs/journalistes/pseudo-critiques anglophones qui s’enthousiasment pour un rien, et à la complaisance des mêmes, version française.

D’ailleurs, à propos des City Guides Wallpaper, Mr. Lung avait bien résumé la situation :  “Le verdict est simple et applicable à toutes les villes couvertes par Wallpaper : on ne peut pas voyager branché, cosmopolite, beau et cher dans tous les pays du monde !“.

Mais restons sur la critique par procuration. Typiquement, ce matin, j’ai lu ça sur My Little Paris. Il s’agit d’un resto/traiteur/livreur Thaï qui m’avait envoyé un mail de présentation il y a quelques temps (et que je n’ai toujours pas testé). En lisant l’article, je n’ai rien appris de plus que lorsque j’avais lu le mail et jeté un œil sur le site web du livreur. Il n’y a (presque) pas d’information ajoutée dans ce texte. Et surtout, il y a des inexactitudes (le 12e arrondissement est rive droite, les septième et quinzième arrondissements, Rive Gauche, ne sont pas desservis), comme très souvent.

Je sais, je suis un peu méchant (mais je ne suis pas le seul, n’est-ce pas, Déesse?), je tiens à préciser que je n’ai rien de personnel contre My Little Paris (qui a bien compris le principe du renvoi d’ascenseur), que c’est seulement un exemple. C’est comme un magazine féminin de base, sauf que c’est publié sur Internet. Et, de toute façon, c’est un peu mesquin d’aller au restaurant pour manger, on peut très bien parler d’un restaurant sans parler une fois de ce qu’on y sert.


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