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Fear itself - Derniers Episodes et Bilan

Publié le 18 mars 2009 par Geouf

The Spirit Box de Rob Schmidt

Résumé: Le soir d’Halloween, deux adolescentes décident de jouer à contacter les esprits avec une planche de oui-ja. L’expérience fonctionne beaucoup mieux que prévu puisqu’une de leur camarade de classe, décédée peu de temps auparavant (elle s’est apparemment suicidée), les supplie de trouver le vrai responsable de sa mort et de la venger…

Révélé en 2003 grâce au très sympathique survival Détour mortel, Rob Schmidt avait déjà été invite dans la saison 2 de Masters of Horror et s’était plutôt bien sorti de l’exercice. Mais malheureusement, comme pour la plupart de ses petits camarades, il semblerait que sa créativité a été largement broyée par les limites imposées par NBC sur Fear itself. Car s’il se laisse regarder d’un œil distrait, The Spirit Box n’a absolument rien de mémorable. Il s’agit en effet d’une énième histoire de vengeance d’outre-tombe, avec tous les cliches hérités du cinéma asiatique que cela impose : apparition dans la piscine (il faudra un jour m’expliquer pourquoi dans les films d’horreur les personnages vont tout le temps nager a des heures pas possibles lorsque personne n’utilise la piscine), fantôme aux cheveux longs, séance de spiritisme dans un cimetière, et bien évidemment twist final faisandé. Mis à part le fait que le twist n’est pas très logique (pourquoi la méchante a-t-elle imaginé un plan si compliqué ?), on suit l’épisode sans problème, mais sans grande implication non plus…

Note : 4/10

Echoes de Rupert Wainwright

Résumé : Installé dans une nouvelle maison pour terminer sa thèse, un jeune homme voit sa vie perturbée par d’étranges visions liées au passé de la demeure. De plus en plus influencé par ces visions, il commence à perdre pied et reproduit les événements dramatiques s’étant déroulés 70 ans auparavant…

 

Une fois encore, voila un épisode qui ne brille pas par son originalité. Cette histoire où un personnage est influencé par les événements sanglants survenus dans sa maison évoque bien entendu le célèbre Amityville de Stuart Rosenberg. Mis à part qu’en dehors de la possession du héros, il n’y a pas d’événements surnaturels. Mais en dehors de ça, c’est du déjà-vu sans surprise (une fois de plus !), correctement emballé par un Rupert Wainwright un peu plus appliqué que d’habitude (pour rappel, le monsieur a commis entre autres le nullissime remake de Fog). Reste le charme pétillant des deux actrices principales et le charisme animal d’Eric Balfour pour contenter le spectateur. Oui, c’est très peu…

Note : 3/10

The Circle d’Eduardo Rodriguez

Résumé : Un écrivain confronté au syndrome de la page blanche après un premier roman à succès passe le week-end d’Halloween avec quelques amis dans un chalet isolé. Soudain, deux gamines sonnent à la porte et leur donnent un étrange livre avant de disparaitre. Un des membres du groupe commence à lire le livre à haute voix, ce qui déclenche de terrifiants événements…

 

Et voici enfin le dernier épisode de la série, réalisé par l’inconnu Eduardo Rodriguez (qui a tout de même deux films à son actif d’après imdb, Daughter et Curandero). Dans cet épisode, il est question d’un grimoire maléfique écrit avec du sang humain qui réveille une entité terrifiante lorsqu’on le lit à voix haute. Les héros sont isolés dans une cabane au fond des bois, et contaminés un par un par l’entité qui les transforme en des sortes de zombies agressifs. Bon, je vais m’arrêter là, vous l’avez tous compris, cet épisode entretient plus que des similitudes avec le culte Evil Dead de Sam Raimi. Mais évidemment, Rodriguez n’est pas Raimi et doit faire avec les restrictions imposées par la NBC. Du coup on se retrouve avec un épisode certes très rythmé (vu qu’il dure deux fois moins de temps qu’Evil Dead avec le même nombre de personnages, l’hécatombe est très rapide) mais aussi totalement bancal, plombé par les trous béants du scénario. On apprend ainsi que la responsable de tout ça est l’amante éconduite de l’écrivain, adepte de la magie noire (parce que c’est évident que toutes les amantes rejetées sont adeptes de la magie noire avec leurs copines) sans que cette information ne soit jamais réellement utilisée mis à part pour justifier à peu près les événements… De même, la fin ouverte, si elle a le bon gout de ne pas être un happy end niaiseux, pose tout de même un certain nombre de questions non résolues…

Note : 5/10

Le bilan de la série est donc au final loin d’être glorieux. La série Masters of Horror, malgré l’inégalité qualitative de ses épisodes, avait su créer l’événement en proposant un vrai espace de liberté pour les réalisateurs, au grand plaisir des amateurs d’horreur. Malheureusement, le déménagement de la série sur NBC et son changement de nom lui auront été fatal, la chaine refusant de jouer le jeu et de laisser une liberté totale aux différents intervenants. Le départ dès le début du show de Mick Garris, à l’origine des Masters of Horror, aurait dû mettre la puce a l’oreille, mais on pouvait tout de même espérer un show du niveau d’Au delà du Réel. Las, Fear itself, avec ses histoires banales et déjà vues des dizaines de fois ne propose rien de neuf. Et ce n’est pas l’absence de gore qui va permettre de rattraper le show, puisque tout a été poli à l’extrême. On se retrouve au final devant une vraie déception, un show n’assumant pas son titre et ne proposant que de rares frissons dans des épisodes sur lesquels les réalisateurs n’ont de toute évidence eu aucun contrôle et n’ont même pas pu apposer leur touche personnelle. En clair, une bien mauvaise surprise qui a mérité son bide auprès du public américain…

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