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Mon banquier m'écrit

Publié le 18 mars 2009 par Desiderio

Je reçois une lettre de mon banquier, ou plutôt de l'un d'eux. Je n'ai de comptes que dans deux banques et rien en Suisse. En effet, je suis sociétaire à la fois de la Banque populaire et de la Caisse d'épargne. Vous me direz mauvaise pioche et vous aurez raison, parce que dans deux feuillets le président de la Banque populaire à laquelle j'appartiens tient à m'expliquer que l'Etat n'interviendra pas dans son propre conseil d'administration (comme si on n'avait pas nommé à la tête de l'organisation nationale le conseiller économique du divin président), mais qu'au contraire les Banques populaires inspecteront et contrôleront Natixis (il serait un peu temps et il me semble qu'un conseiller économique de l'astronomique président était à son origine dans des conditions douteuses, c'est paraît-il le même qui va présider l'organisme commun sur ordre du mirifique président qui n'a pas laissé le choix à nos banques dites mutualistes). Mais ce qui me retient est cet alinéa : "Pour autant, la Casden veillera à ce que la loi qui fixera demain les missions de ce nouvel organe central commun, ne vienne pas remettre en cause (et blablabla)". On mobiliserait donc les députés et les sénateurs pour voter une loi sur le fonctionnement de deux entreprises mutualistes sans consulter les adhérents ? Que veut dire cette ingérence dans des affaires privées ? Où est le droit quand on impose un dirigeant qui a été à l'origne de la déroute financière de Natixis malgré une participation plus que minoriraire de l'Etat et où est l'indépendance revendiquée sans arrêt dans cette lettre si le statut des sociétés doit être défini par la loi ? Et quelle loi ? Il faudrait donc voter une loi pour justifier le coup d'Etat de la nomination du conseiller économique du splendide président afin de lui éviter de se retrouver devant un juge d'instruction ? Et l'organe central commun serait donc illégal en l'état puisque la loi future n'existe pas encore ? Mais on marche sur la tête. Et il y a des têtes qui doivent tomber.

Il n'empêche, il est possible qu'une telle loi sur la fusion des deux banques soit proposée exprès afin de sauver le conseiller économique du merveilleux président et on pourra user d'un amendement de cavalerie.


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