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MoDem 67 : d'un compte-rendu symptomatique

Publié le 19 mars 2009 par Arnaud Lehmann

Il est intéressant de noter à quel point la pensée unique et uniformisante peut s’installer au sein d’un parti dont l’un des fondements est de briser les traditionnels carcans idéologiques.

Force est de constater que le mot de Démocratie si souvent invoqué peut-être si facilement dénaturé.

Si la diversité des expressions est au cœur même de la démocratie et de tout véritable démocrate, il est intéressant de voir à quel point un mot si souvent brandi au sein d’un mouvement politique peut-être foulé aux pieds.

S’il est bien une chose que nul ne peut réfuter, c’est le pluralisme fondamental du Mouvement Démocrate du Bas-Rhin.

Mais que voit-on se passer chez les Démocrates Bas-Rhinois ? De réunion en réunion des comptes-rendus officiels sont réalisés. Un constat doit être fait, les membres d’Initiative Démocrate sont parmi les plus fréquents à prendre la parole, pour autant, ils sont totalement effacés des comptes-rendus émis par le secrétariat départemental.

Il est tout de mêmes étonnant qu’au final, les comptes-rendus réalisés par le courant Initiative Démocrate sur son site Internet sont plus proches de l’objectivité qui n’est pourtant pas revendiquée, que les comptes-rendus officiels qui gomment intégralement une composante du parti. Au moins, nous donnons la parole à chacune des sensibilités en présence. L’interprétation est ensuite une autre question.

Il est tout de même ahurissant de voir que des Démocrates tant revendiqués, refusent catégoriquement l’expression d’une pensée différente. Il y a une volonté de discrimination manifeste à l’égard des membres d’Initiative Démocrate. Que le courant, ou quel que puisse être le terme que l’on puisse lui donner, ne soit pas cité dans la mesure où il n’est qu’informel en interne va dans l’ordre des choses. Que l’équipe majoritaire autorise ou non un groupe à s’exprimer en tant que groupe relève de sa responsabilité si les statuts ne reconnaissent pas les courants. C’est là une question d’éthique personnelle des uns et des autres. Quelques membres d’Initiative Démocrate ont demandé à ce qu’un lien retour soit porté du site web du MoDem 67 vers celui d’Initiative, ceci a été refusé par Anne MEUNIER, c’est son choix, je ne le conteste pas sur ce point. Nous aurions fait différemment selon moi dans la même situation, car cela ne prête guère à conséquence.

Cependant, il n’est pas acceptable que les interventions individuelles des uns et des autres soient ignorées comme si elles n’avaient jamais eu lieu et très éloignés des valeurs humanistes et démocratiques pourtant revendiquées par le Mouvement Démocrate. Pourtant, le compte-rendu du dernier conseil départemental par exemple, gomme totalement tous ceux qui se sont exprimés sans être du bon côté de la barrière.

Le comportement sectaire qui est développé au sein du Modem 67 n’est pas porteur d’avenir. Au contraire, il témoigne d’un rétrécissement des horizons et la peur de la controverse. Il semble que l’optique choisie soit d’étouffer l’existence d’avis autres que celui de la majorité en place.

Cette incapacité à fonctionner autrement que sur le mode du « copinage » pose de plus en plus le problème de la capacité de l’équipe en place à manager un mouvement politique crédible. A cette dérive organisationnelle s’ajoute le véritable brouillard idéologique d’une partie des « dirigeants » qui sautillent au gré des occasions et des relations personnelles. ( Il semble que d'autres aient une vision à peu près approchante : voir chez Cagliostro)

La redynamisation de la vie politique ne peut passer que par une exemplarité des comportements au sein des partis politiques. Comment en effet imaginer que les tenants d’une mouvance soient en mesure de gérer comme il se doit les affaires publiques si en leurs propres seins règnent cloisonnement et prises de décisions arbitraires.

Afin de porter le MoDem 67 à la place qui lui revient, il sera nécessaire à l’actuelle direction que de s’ouvrir aux autres tout en leur permettant d’exprimer leurs différences s’ils le souhaitent. C’est de l’acceptation de la nécessaire confrontation des idées et de la reconnaissance des sensibilités que peut naître un climat plus apaisé. Mais cela est de la responsabilité de la seule direction qui, à ce jour, n’agit aucunement en ce sens. Un comportement de type clanique est malheureusement manifeste.


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